x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le vendredi 24 février 2012 | Soir Info

Événements de 2002 en Côte d’Ivoire : La CPI pourra désormais enquêter

A priori, c’est information qui ne devrait pas déplaire aux fidèles de Laurent Gbagbo, longtemps partisans d’une enquête internationale sur les évènements de 2002. A postériori, il n’y a pas grand-chose à se réjouir puisque les premiers échos semblent incriminer le camp de l’ex-chef d’Etat. Le procureur de la Cour pénale internationale a en effet reçu l’autorisation d’enquêter sur les faits remontants à 2002 année au cours de laquelle éclatait une rébellion armée conduite par Guillaume Soro. « Il existe une base suffisante pour conclure que des attaques généralisées et systématiques contre la population civile supposée soutenir les rebelles ont été commises à la suite de la tentative du coup d`Etat du 19 septembre 2002 », estiment les juges de la Cpi repris par l’Agence France presse dans plusieurs de ses dépêches. Le magistrat argentin Luis Moreno-Ocampo, procureur de la Cpi, avait demandé aux juges à pouvoir enquêter sur des crimes relevant de la compétence de la Cour commis lors de la tentative de coup d`Etat contre Laurent Gbagbo le 19 septembre 2002 et après celle-ci. Selon les magistrats, « les événements violents en Côte d`Ivoire au cours de la période allant du 19 septembre 2002 au 28 novembre 2010, bien que d`intensité variable et commis à des endroits différents et à des moments différents doivent être considérés comme une seule situation », c`est-à-dire faisant l`objet d`une seule enquête. Dans leur ordonnance publiée hier, les juges de la Cpi relèvent : « il existe une base raisonnable de croire que durant ces événements des meurtres et des viols pouvant constituer des crimes contre l`humanité ou des crimes de guerre ont été commis ». On lit dans la décision des magistrats : « la chambre étend son autorisation d`enquêter en Côte d`Ivoire afin que celle-ci inclue les crimes relevant de la compétence de la Cour qui auraient été commis entre le 19 septembre 2002 et le 28 novembre 2010 ».
Luis Moreno-Ocampo avait été autorisé le 3 octobre 2011 à enquêter sur des crimes contre l`humanité et des crimes de guerre commis à la suite de l`élection présidentielle du 28 novembre 2010 par les camps de l`ex-président Laurent Gbagbo et du président Alassane Ouattara. Laurent Gbagbo est incarcéré depuis le 30 novembre 2011 à La Haye en vertu d`un mandat d`arrêt pour crimes contre l`humanité délivré par la Cpi. La Cour le soupçonne d`être « coauteur indirect » de crimes contre l`humanité commis par ses forces entre le 16 décembre 2010 et le 12 avril 2011 lors des violences ayant suivi le scrutin de novembre.
Les partisans de Laurent Gbagbo estiment l’ex-chef d’Etat injustement incarcéré et crient à une justice des « vainqueurs ». La Cpi, de son côté, se défend d’être à la solde d’un camp et promet une justice équitable. Pour sûr, le feuilleton ivoirien à la Cour pénale internationale promet.

Kisselminan COULIBALY
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ