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Économie Publié le vendredi 24 février 2012 | Nord-Sud

Gestion budgétaire : Retour en force des investissements publics !

La réforme des administrations financières doit déboucher sur un système de gestion moderne, plus performant, qui sera en mesure de provoquer un choc positif sur le développement économique et social.

«Le Budget 2012 consacre une rupture d’avec le passé», a déclaré jeudi à Abidjan le ministre de l’Economie et des Finances à l’occasion de la rentrée budgétaire. Selon Charles Diby Koffi, cette rupture s’analyse à travers le contexte de son élaboration, l’évolution de sa structure et son rôle dans l’orientation de la politique économique. S’agissant du contexte, il est élaboré dans un environnement de normalisation et de relance. En effet, cette année marquera, pour la première fois depuis plus de 10 ans, le retour à une croissance forte, projetée à 8,5 %. Mais, il s’agit de la poursuite du regain de dynamisme enregistré en 2011 et matérialisé par une contraction moins forte que prévue, avec un taux de croissance qui devrait ressortir dans l’ordre de -5 % à fin 2011. Au niveau de la gestion budgétaire, la politique gouvernementale est désormais orientée vers un recentrage sur la demande intérieure comme facteur essentiel d’impulsion de la création de richesse, à côté du rôle classique des exportations. Une approche proactive qui place l’investissement au cœur de la politique économique, afin de lui permettre de jouer son rôle de levier de la croissance, à travers son effet multiplicateur et surtout, sa capacité d’entraîner l’investissement privé. «C’est pourquoi, le budget 2012 prévoit une augmentation substantielle des investissements des investissements publics qui passent à 5 % contre 2,6 % en 2011 », promet M. Diby Koffi. Ainsi, les dépenses d’investissements représentent 19,7 % en 2012 contre 9,8% en 2011. Ce changement dans la structure du budget permettra la réduction du poids de la dette. Grâce à la restructuration réussie des titres publics en 2011 et aux efforts consentis par les partenaires sur la dette extérieure, les échéances pour cet exercice représentent 28 % des dotations budgétaires contre 43 % en 2011. L’atteinte du point d’achèvement, couplée d’une politique d’endettement intelligente, devraient permettre de renforcer davantage le niveau des investissements. «L’augmentation des dotations budgétaires, notamment au titre de l’investissement donne les moyens d’une action plus forte de l’Etat à l’endroit des populations », clame le ministre. Qui observe néanmoins que le défi à relever est de faire en sorte que l’utilisation des crédits budgétaires se traduise effectivement par des résultats tangibles. Mais pour le ministre, le point d’achèvement doit cesser d’être une finalité. «Nous devons plutôt améliorer notre organisation et nos modes de gestion, pour tirer le meilleur profit de la réduction du poids de la dette sur les finances publiques », nuance-t-il. A cet égard, il devient impératif d’intégrer les stratégies prenant en compte la mise en œuvre des Contrats de Désendettements et de Développement(C2D), l’amélioration du climat des affaires, la promotion des partenariats public-privés dans les secteurs porteurs de croissance. D’où l’importance des axes d’interventions suivants : poursuite des réformes des finances publiques ; l’amélioration de la capacité d’absorption des crédits budgétaires ; la lutte contre la corruption. Il s’agit de s’assurer de la bonne utilisation des crédits budgétaires et surtout de la matérialité du service fait et de l’exercice physique des réalisations.


Lanciné Bakayoko
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