x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Sport Publié le vendredi 24 février 2012 | Nord-Sud

Une vie au Félicia/La chronique de Nasser EL FADEL

© Nord-Sud
Le Stade Félix Houphouët-Boigny
Le Stade Félix Houphouët-Boigny surnommé « Le Félicia » est le stade national multifonctionnel (football, rugby, athélisme) de Côte d`Ivoire, du nom du fondateur de la nation ivoirienne Félix Houphouët-Boigny.
Cette dernière CAN, déjà oubliée dans la plupart des esprits, m’a fait avancer dans ma conviction. Dans mon attachement aux géniaux footballeurs ivoiriens d’hier, pour ne pas dire d’avant. Eux, de véritables valeurs à l’état pur et brut, n’étaient pas surévalués, surmédiatisés. Le plus présent d’entre eux dans mon esprit depuis un certain temps est un prodigieux footballeur, au caractère transcendant, toujours prêt à casser la baraque. Technique, créatif, efficace, fort, complet, il avait aussi toutes les qualités ambivalentes : fantaisiste, travailleur, souple, fragile, sentimental. Je veux dire que tout en étant créatif et génial, il était aussi travailleur et discipliné tactiquement. Tout en étant souple et élégant, il était aussi fort et robuste. Tout en étant un maître droitier, il était aussi bon du gauche et de la tête. Numéro 10 à large spectre d’actions, il était aussi un buteur de grand panache. Son volume de jeu était exceptionnel et il avait un cœur «gros comme ça». Je le suivais attentivement depuis le «grand» Denguélé d’Odienné de la belle époque «Fah Cissé». Puis il fut recruté à prix d’or par les mécènes de l’Asec à la recherche d’un second souffle. Il atterrit enfin à l’Africa Sport national du président Simplice Zinsou qui ne pouvait laisser ce joueur exceptionnel en dehors de son plan d’actions. Partout, il était l’homme qui sonnait la charge, l’homme de la décision. Et je n’ai jamais compris comment un compétiteur de ce calibre, un homme si vivant et enthousiaste, une personnalité si attachante, n’avait jamais été associé à cette équipe nationale de Côte d’Ivoire qu’il aimait, pourtant, tant. C’est une tare bien de chez nous celle-là ! Les histoires de personnes, l’égoïsme, la jalousie, la médisance…Il était trop fort, trop beau, trop généreux pour plaire, dans un milieu qui préférait la subordination, la vassalité. Repose donc en paix cher Sékou Bamba. «Moukila» tu étais vraiment trop fort ! Et nous avons tous sur la conscience de n’avoir pas été assez conscients de ton talent, de ta sensibilité. Je t’ai encore pleuré durant cette CAN…

nasserelfadel@yahoo.fr
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Sport

Toutes les vidéos Sport à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ