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Économie Publié le vendredi 24 février 2012 | Ministères

Nouvel an : Le secteur agricole présente ses vœux au ministre de l’Agriculture

© Ministères Par DR
Nouvel an : Le secteur agricole présente ses vœux au ministre Sangafowa Coulibaly, de l’Agriculture
Vendredi 17 février 2012. Abidjan. Auditorium de la Caistab au Plateau. Le personnel du ministère de l’Agriculture et les acteurs et partenaires du secteur agricole présentent leurs vœux du nouvel an au ministre de l’Agriculture
Le personnel du ministère de l’Agriculture et les acteurs et partenaires du secteur agricole ont présenté leurs vœux du nouvel an au ministre de l’Agriculture, le vendredi 17 février 2012, à l’auditorium de la Caistab au Plateau. Ci-dessous le discours intégral du ministre de l’Agriculture à cette occasion :



DISCOURS DU MINISTRE DE L’AGRICULTURE A LA CEREMONIE DE PRESENTATION DES VŒUX DU PERSONNEL

La Caistab, le 17/02/12


Monsieur le Directeur de Cabinet ;

Monsieur le Directeur de Cabinet Adjoint ;
Messieurs les Conseillers Techniques ;
Monsieur l’Inspecteur Général ;
Messieurs les Directeurs Généraux ;
Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs Généraux des structures sous-Tutelle ;
Mesdames et Messieurs les Présidents et Directeurs Généraux des structures Partenaires ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Régionaux ;
Mesdames et Messieurs les Directeurs Départementaux ;
Mesdames et Messieurs, en vos Rangs et Qualités ;
Chers amis de la presse;
Honorables invités ;
Mesdames et Messieurs,

La cérémonie de ce matin m’honore particulièrement autant qu’elle me réjouit. Au-delà de son caractère usuel et protocolaire, elle marque à mes yeux le début de la réhabilitation du secteur agricole dans tous les sens du terme.

Je voudrais m’excuser auprès du comité d’organisation de la présente cérémonie ainsi qu’auprès de chacune et de chacun d’entre vous pour les reports successifs et la tenue tardive de cette cérémonie. Cet état de fait est lié à l’intensité de l’activité gouvernementale marquée ces derniers temps, comme vous le savez, par l’intérêt des partenaires au développement à notre pays.

Honorables membres de la grande et noble famille agricole,

Je vous remercie pour les vœux formulés à mon endroit à travers votre porte-parole.

En retour, recevez mes vœux de santé, de succès et de bonheur pour chacune et chacun d’entre vous pour cette nouvelle année.

Que l’année 2012 marque le retour à une croissance économique soutenue du secteur agricole pour le bonheur des ivoiriens et de tous ceux qui œuvreront directement ou indirectement à cette croissance.
Je formule également mes vœux pour une Côte d’Ivoire plus réconciliée et plus rayonnante.


Mesdames et Messieurs,

Je ne peux pas laisser passer l’opportunité que m’offre cette cérémonie de féliciter chacune et chacun d’entre vous pour le travail accompli dans des conditions difficiles et en si peu de temps.

Pendant les six mois qui ont suivi la crise post-électorale, nous nous sommes attelés, avec le concours des partenaires au développement, à la mise en œuvre d’un programme d’urgence consacré à la réhabilitation de l’outil de production agricole et à la recapitalisation des ménages de producteurs durement éprouvés. Le montant global de ce programme est de 45 Milliards FCFA.

Si notre pays n’a pas connu de crise alimentaire après la crise post-électorale, nous le devons à votre engagement à tous et au concours des partenaires au développement.

Mesdames et Messieurs,

Le miracle ivoirien des années 70 auquel nous devons le développement actuel de notre pays, est le fruit d’un choix stratégique basé sur des investissements massifs dans le secteur agricole.

Les contreperformances actuelles du secteur sont essentiellement le fait d’une part d’un déficit criard de l’investissement agricole depuis des décennies et d’autre part de la mauvaise gouvernance dans le secteur.

Je me réjouis donc que nous ayons mis à profit la période du programme d’urgence cité plus haut, pour finaliser le Programme National d’Investissement Agricole d’un montant d’environ 1000 Milliards FCFA sur 5 ans et dont la mise en œuvre démarre cette année 2012 après l’adoption du Plan d’Investissement Détaillé dudit programme.

Pour garantir à ce programme toutes ces chances de succès, nous avons entrepris, sous la supervision du Premier Ministre et sous l’autorité du Président de la République, de profondes réformes structurelles en vue d’améliorer de façon substantielle, la qualité de la gouvernance du secteur agricole.

Parmi les nombreuses réformes que nous avons entreprises, je voudrais évoquer ici quelques-unes.

Mesdames et Messieurs,

La mise en place du Conseil d’Administration du Conseil du Café – Cacao le 24 janvier 2012, est l’aboutissement du processus de réforme de la gouvernance d’une des principales filières agricoles de notre pays.

Nous fondons nos espoirs sur la qualité, la compétence et l’expérience des personnes qui composent ce Conseil d’Administration pour le succès de la mise en œuvre de cette réforme.

Au même titre que la filière Café-Cacao, d’ici la fin de cette année, nous aurons finalisé la réforme de la gouvernance de la filière coton-anacarde.

Mesdames et Messieurs,

L’une des réformes qui nous tient le plus à cœur, et qui, de notre point de vue, est indispensable à la relance durable du secteur agricole, concerne l’amélioration de la professionnalisation et de la représentativité du secteur depuis la foresterie jusqu’aux ressources animales en passant par les productions végétales.

Cette réforme qui aura pour base l’identification exhaustive des exploitations et des exploitants permettra un assainissement définitif du mouvement coopératif, la création d’une interprofession par filière dont l’ordonnance a été adoptée en Conseil des Ministres le 21/12/11 et la mise en place de la nouvelle Chambre d’Agriculture.

L’Etat, dont le rôle régalien est de définir les politiques, de réguler l’action économique et de veiller à l’application des règles, doit s’assurer que le secteur privé et les organisations professionnelles agricoles sont de leur côté organisés pour jouer le rôle qui est le leur dans la production, la transformation et la mise à marché des produits agricoles.

Mesdames et Messieurs,

Nous allons aussi relancer de façon intensive avant la fin de l’année, la mise en œuvre de la loi sur le foncier rural par une grande sensibilisation, une amélioration des procédures d’acquisition des titres fonciers, une meilleure maîtrise des coûts et par le renforcement du cadre institutionnel.

De plus, l’objectif d’autosuffisance et de sécurité alimentaire nous a conduits à la présentation, en Conseil des Ministres du 15/02/2012, de la stratégie nationale de développement de la filière riz à laquelle le Président de la République accorde une grande priorité et pour laquelle il a déjà mobilisé des investisseurs privés ainsi qu’une expertise internationale.

L’adoption par le Conseil des Ministres des grandes orientations de cette stratégie nous permettra de réaliser une étude détaillée afin d’affiner les coûts et le modèle de la dite stratégie avec un chronogramme précis de sa mise en œuvre. Cette tâche sera confiée dans les jours à venir à un Comité Technique de haut niveau que nous mettrons en place.

Mesdames et Messieurs,

Notre conviction profonde est que l’amélioration de la qualité de la gouvernance du secteur passe nécessairement par le renforcement de l’administration agricole.
Ce renforcement concerne aussi bien l’administration centrale (DG, DR, DD) que les institutions agricoles qui lui sont rattachées (CNRA, l’ANADER, FIRCA, l’INFPA)

A ce propos, j’ai le plaisir de vous annoncer que nous sommes parvenus à sensibiliser tous les acteurs sur cette évidence. Désormais, au moins 15% de la dépense publique sera consacrée au secteur agricole. Les partenaires au développement et le gouvernement n’attendent plus que la formulation des besoins de l’administration centrale et des institutions agricoles au regard de leurs missions actualisées.

C’est dans ce cadre que nous sommes entrain d’examiner avec le Ministre de l’Economie et des Finances, les moyens de motiver les agents du secteur le plus créateur de richesse que vous êtes.


Mesdames et Messieurs,

Je pense que nous pouvons et nous devons améliorer le fonctionnement de notre administration.

A ce propos, nous allons instituer d’une part, la journée de l’administration délocalisée dans les différentes régions administratives.

Ces journées auront pour but de rapprocher la tutelle des producteurs et leurs organisations. Elles permettront à l’administration centrale d’appréhender les difficultés auxquelles les producteurs et leurs organisations sont confrontés au quotidien et à ces derniers de faire meilleure connaissance avec la tutelle. A cette occasion, la région qui accueillera la journée de l’administration délocalisée, verra les locaux des DR et DD entièrement réhabilités et équipés grâce au concours des bailleurs de fonds.

D’autre part, nous allons instituer un dialogue permanent avec le secteur privé à travers une plate-forme d’échanges périodiques. Ces rencontres faciliteront l’identification des attentes mutuelles et leur satisfaction. Nous sommes persuadés que le secteur privé pourra ainsi bénéficier des services publics dont il a besoin pour jouer pleinement son rôle de moteur de la croissance agricole.

Mesdames et Messieurs,

C’est sur cette note d’espoir que je voudrais clore mon propos en vous renouvelant mes vœux les meilleurs pour l’année 2012.

Je vous remercie de votre attention.

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