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Politique Publié le samedi 25 février 2012 | L’Inter

Législatives partielles /remaniement : Des ministres de Ouattara coincés •Un gouvernement de 26 membres annoncés

© L’Inter Par Aristide
Activités gouvernementales: un Conseil des ministres s`est reuni ce jeudi 9 février sous la présidence de SEM Alassane Ouattara
Jeudi 9 février 2012. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Réunion du Conseil des ministres sous la présidence de SEM Alassane Ouattara
La pression est forte en ce moment sur les ministres issus du camp d’Alassane Ouattara, qui méditent sur le sort que leur réserve le chef de l’Etat dans la perspective du remaniement ministériel annoncé. Si certains peuvent se réjouir d’avoir passé, avec succès le test des élections législatives s’assurant ainsi un poste de député au cas où celui de ministre leur échapperait, ce n’est pas le cas de ceux qui sont engagés dans la bataille électorale partielle comptant pour les législatives de 2011. Après l’invalidation du scrutin du 11 décembre 2011 dans leurs localités respectives, ces ministres doivent à nouveau solliciter le suffrage des populations pour avoir un siège à l’Assemblée nationale. Une situation inconfortable qui met ces membres du gouvernement face à une double pression : d’une part, cette bataille électorale n’est pas gagnée d’avance. Ces ministres qui avaient été déclarés vainqueurs à l’issue du scrutin du 11 décembre 2011, avant l’invalidation prononcée par le Conseil constitutionnel, devront démontrer le dimanche 26 février prochain, date des législatives partielles, qu’ils méritaient bien cette victoire. Un véritable test de popularité et de maîtrise du terrain qui est ainsi imposé à ces membres du gouvernement. Mais aussi un test d’honneur, car quel ministre voudrait encore afficher une mine de vaincu à la table du gouvernement, face à des collègues fiers d’avoir rapporté un siège du Parlement au président de la République. Ces ministres candidats aux législatives partielles ont donc une obligation de victoire à la faveur de ce scrutin de rattrapage dans leur circonscription électorale. Cela semble important pour relancer la confiance placée en eux. D’autre part, c’est que ces élections ont lieu dans une atmosphère de remaniement ministériel, ajoutant à la pression. Le président de la République attend en effet la constitution effective de l’équipe du Parlement, pour former un nouveau gouvernement. L’épée de Damoclès plane donc. Si elle est beaucoup moins menaçante contre les ministres députés, qui ont réussi leur premier examen de passage avec les législatives, elle l’est beaucoup plus contre ceux qui ont échoué et qui négocient à nouveau une place à l’Assemblée nationale. A la vérité, le remaniement ministériel qui s’annonce va amaigrir le corpus actuel de l’équipe gouvernementale. Il reste donc évident que l’effectif de 36 membres, qui avait été jugée ‘’ pléthorique ‘’ à sa mise en place, sera fortement réduit. Selon une source proche de la présidence de la République citées par jeuneafrique.com, le nouveau gouvernement pourrait comprendre au plus 26 membres. « Pour le moment, le nombre de ministres de la nouvelle équipe n’est pas encore arrêté. Ce qui est certain, c’est qu’une dizaine de membres de l’actuel gouvernement ne seront pas reconduits, comme le Premier ministre. Le souci du chef de l’État est de mettre en place une équipe qui mettra en œuvre son programme de gouvernement », souligne cette source. En un mot, Ouattara va se débarrasser d’au moins 10 ministres. Mais qui sont-ils ? Difficile de le dire. Toutefois, faut-il le rappeler, le chef de l’Etat, selon de bonnes sources, avait instruit tous les ministres issus de son parti, le Rassemblement des Républicains (RDR), de s’engager dans la course au Parlement. Une façon pour lui d’ouvrir une autre porte à ses collaborateurs, au cas où celle du gouvernement leur serait fermée. Après les législatives, Ouattara sera sans pitié dans la formation du nouveau gouvernement. Vu qu’il a une obligation de résultat vis-à-vis des Ivoiriens qui lui ont accordé ce mandat, le chef de l’Etat devra s’entourer de cadres compétents, dont la présence au gouvernement reposera beaucoup plus sur la maîtrise qu’ils ont du domaine qui leur sera confié, que sur le clientélisme. Tant pis alors pour les ministres qui n’auront pas de siège au Parlement.

Hamadou ZIAO
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