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Politique Publié le samedi 25 février 2012 | Le Patriote

Pourquoi pas depuis 2000...

Y a-t-il de quoi jubiler ? La Cour pénale internationale (CPI) a décidé d’élargir son enquête. Dorénavant, elle ne couvrira pas uniquement la période post-électorale. Mais aussi la période de 2002 à 2010. Du coup, les partisans de l’ex-Chef de l’Etat Laurent Gbagbo crie à la « victoire ». Parce que, dans leur entendement, cela devrait conduire à l’inculpation du Président Alassane Ouattara et de Guillaume Soro. Quelle naïveté ! Ils doivent avoir la mémoire amputée. A moins qu’en plus de Laurent Gbagbo, ils souhaiteraient voir encore certains des leurs en aller-simple vers La Haye. Car, ils ne peuvent pas avoir oublié la mort de Guéi Robert, de Benoît Dacoury-Tabley, bref de toutes les victimes des escadrons de la mort. Maintenant que les jeux sont ouverts, il va falloir aussi plaider auprès de la CPI afin qu’elle intègre la période allant d’ octobre 2000 à septembre 2002. Cette période d’avant-guerre ou à la vérité celle qui a préparé la guerre de mi septembre 2002. Ils ont oublié que c’est avec« mille morts à gauche, mille morts à droite » en octobre 2000 que Laurent Gbagbo s’est installé au Palais. Ils ont oublié les 57 morts du charnier de Yopougon, fin octobre 2000. Ils ont oublié les morts de la marche de début décembre 2000 où Laurent Gbagbo a demandé aux soldats « d’user de tous les moyens ». Ils ont oublié les crimes de citoyens ordinaires à l’occasion de chacun des faux complots comme celui de la « Mercedes Noire ». Il nous était inconnu que perdre le pouvoir faisait aussi perdre la mémoire. Sinon, rien d’autre ne peut expliquer cette démarche suicidaire des partisans de l’ancien Chef de l’Etat. Depuis le transfèrement de Laurent Gbagbo en décembre 2011 à La Haye, il était perceptible que le Président Alassane Ouattara manœuvrait pour éviter le même parcours à un autre de ses compatriotes. Les geôliers de Simone Gbagbo ont d’abord raconté la hantise de l’ex-première Dame de ce voyage avant de raconter son soulagement après les confidences de ses avocats. On imagine aujourd’hui son angoisse après la dernière décision de la CPI. Comment pourra-t-elle échapper, elle qui a raillé le viol de femmes à l’Ecole nationale de police ? Comment pourra-t-elle échapper, elle, qui est soupçonnée d’avoir couvé les escadrons de la mort ? Ils sont ainsi nombreux qui auraient pu passer entre les mailles de la justice internationale. Eh bien ce sera plus le cas. Vivement que la CPI pousse ses enquêtes jusqu’en 2000 afin que personne ne soit oublié et pour mieux charger d’autres. On verra bien qui rira le dernier.

KIGBAFORY Inza
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