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Économie Publié le mardi 28 février 2012 | Le Patriote

Saisie de « produits prohibés » à Adjamé : Des commerçantes protestent devant le CCIA

Des commerçantes de pagnes du marché Dabanani à Adjamé ont pris d’assaut, hier, le ministère du Commerce pour réclamer la restitution des marchandises « prohibées et de contrefaçon », saisies la semaine dernière, par les services de la Lutte contre la Fraude. Sur les pancartes et banderoles, on pouvait lire : ‘‘Libérer nos marchandises’’, ‘‘Banzio démissionne’’, ou encore ‘‘c’est Uniwax qui est derrière tout ça et nous n’allons pas nous laisser faire’’. Face au refus du président de la Fédération nationale des commerçants de Côte d’Ivoire (Fenacci) Soumahoro Farikou, de rencontrer le ministre du Commerce, c’est Mme Fassiata Koné, présidente adjointe des commerçantes et deux autres commerçantes qui ont pris part à une rencontre, à la demande du ministre du Commerce. Situant le cadre, le Directeur de cabinet du ministre, Koné Moussa, a indiqué que certains magasins ont été mis sous scellés par les services du ministère, suite à une information faisant état de la présence de produits prohibés. A en croire Koné Moussa, les propriétaires n’ont pas été capables de produire les papiers relatifs aux marchandises. Par ailleurs, certains magasins mis sous scellés ont été cassés et vidés de leur contenu. C’est selon lui, ce qui a poussé le ministère à faire sortir les produits des magasins, le samedi dernier. Mais pour la porte-parole des commerçantes, Fassiata Koné, c’est un argument qui ne tient pas. « Vous nous avez parlé de produits prohibés et ce sont des pagnes que vous saisissez. Ces pagnes, nous les avons dédouanés régulièrement au Port autonome d’Abidjan. Nous ne comprenons pas pourquoi le ministère nous accuse de contrefaçon », s’est indignée Fassiata Koné. Pour elle, si la Douane a autorisé leur entrée sur le territoire ivoirien, cela suppose que ces pagnes peuvent être vendus. Cependant, ‘‘pour montrer qu’il s’agit de produits contrefaits’’, Anehoua Jules, sous directeur de la lutte contre la fraude, a signalé que ‘‘les pagnes saisis ne respectent pas les normes édictées par la loi en la matière’’. En effet, le Décret N° 92-393 du 1er juillet 1992 relatif à l’indication de la provenance des tissus imprimés vendus en Côte d’Ivoire, stipule que ‘‘la vente de tissus imprimés dont la provenance n’est pas indiquée sur lesdits produits est prohibée en Côte d’Ivoire et que l’indication de la provenance doit être lisiblement inscrite sur la lisière des imprimés et comporter le nom du pays d’origine, l’identité de l’entreprise fabricante et le numéro du dessin’’. Selon le sous directeur de la fraude, les pagnes saisis ne mentionnent aucunement ces indications. D’où leur caractère contrefait. Pour éviter toute polémique, le ministre du Commerce, Dagobert Banzio, a demandé aux commerçantes d’apporter les reçus de dédouanement effectués au Port autonome d’Abidjan, de sorte à ‘‘viser et situer les responsabilités sur l’arrivée des produits sur le marché’’.
Sogona Sidibé
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