Les tendances de la présidentielles laissent présager un second tour entre le président sortant, Abdoulaye Wade, et Macky Sall, l’un des leaders de l’opposition.
«Gorgui» n’avait pas prévu ce scénario. Le président sortant, Abdoulaye Wade, désormais candidat contesté à sa propre succession au Sénégal, se voit contraint à aller au second tour de l’élection présidentielle du 26 février. Face à lui, l’un de ses anciens Premiers ministres, Macky Sall. Abdoulaye Wade a estimé, hier, au cours d’une conférence de presse, que tout était «encore possible», faisant allusion à une victoire au 1er tour ou à un second tour. «Le recensement qui, à l'heure actuelle, porte sur 282 collectivités locales sur 551, soit la moitié, nous classe en tête avec 32,17%, et 25,24% pour mon suivant. Tout est donc encore possible, victoire ou second tour», a-t-il déclaré envisageant d’ores et déjà des alliances avec d’autres formations politiques. «Dans la perspective d'un second tour, le Parti démocratique sénégalais (Pds, au pouvoir, Ndlr) et ses alliés dont le candidat arrive en tête de la compétition vont naturellement explorer toutes les possibilités d'entente avec d'autres forces politiques selon des modalités à convenir ensemble», a-t-il ajouté.
Son challenger, ministre Macky Sall, l'un des principaux candidats d'opposition, a affirmé de son côté qu'un second tour était «inévitable», et assure avoir pris le dessus à Dakar et dans les principaux départements du pays. De son côté, Abdou Latif Coulibaly, responsables de la campagne de Moustapha Niasse, un autre poids lourd de l'opposition, lui aussi ancien Premier ministre de Wade, a confirmé ces tendances. «Oui, le second tour est inévitable», a-t-il renchéri. Les résultats provisoires officiels devraient être communiqués aujourd’hui au niveau départemental et vendredi au niveau national, selon un communiqué de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Après deux semaines d’une campagne électorale mouvementée, les Sénégalais se sont rendus dimanche aux urnes pour l’élection présidentielle. Près de cinq millions d’électeurs s’étaient mobilisés dans le calme dimanche après des violences préélectorales qui avaient fait en un mois de 6 à 15 morts selon diverses sources, suscitant la crainte de nouveaux incidents le jour du vote. Abdoulaye Wade, âgé de 85 ans, a été élu en 2000 et réélu en 2007. L’ancien opposant à Abdou Diouf sollicite un nouveau mandat de sept ans, mais sa candidature a été jugée anticonstitutionnelle par ses opposants.
M’Bah Aboubakar
«Gorgui» n’avait pas prévu ce scénario. Le président sortant, Abdoulaye Wade, désormais candidat contesté à sa propre succession au Sénégal, se voit contraint à aller au second tour de l’élection présidentielle du 26 février. Face à lui, l’un de ses anciens Premiers ministres, Macky Sall. Abdoulaye Wade a estimé, hier, au cours d’une conférence de presse, que tout était «encore possible», faisant allusion à une victoire au 1er tour ou à un second tour. «Le recensement qui, à l'heure actuelle, porte sur 282 collectivités locales sur 551, soit la moitié, nous classe en tête avec 32,17%, et 25,24% pour mon suivant. Tout est donc encore possible, victoire ou second tour», a-t-il déclaré envisageant d’ores et déjà des alliances avec d’autres formations politiques. «Dans la perspective d'un second tour, le Parti démocratique sénégalais (Pds, au pouvoir, Ndlr) et ses alliés dont le candidat arrive en tête de la compétition vont naturellement explorer toutes les possibilités d'entente avec d'autres forces politiques selon des modalités à convenir ensemble», a-t-il ajouté.
Son challenger, ministre Macky Sall, l'un des principaux candidats d'opposition, a affirmé de son côté qu'un second tour était «inévitable», et assure avoir pris le dessus à Dakar et dans les principaux départements du pays. De son côté, Abdou Latif Coulibaly, responsables de la campagne de Moustapha Niasse, un autre poids lourd de l'opposition, lui aussi ancien Premier ministre de Wade, a confirmé ces tendances. «Oui, le second tour est inévitable», a-t-il renchéri. Les résultats provisoires officiels devraient être communiqués aujourd’hui au niveau départemental et vendredi au niveau national, selon un communiqué de la Commission électorale nationale autonome (Cena). Après deux semaines d’une campagne électorale mouvementée, les Sénégalais se sont rendus dimanche aux urnes pour l’élection présidentielle. Près de cinq millions d’électeurs s’étaient mobilisés dans le calme dimanche après des violences préélectorales qui avaient fait en un mois de 6 à 15 morts selon diverses sources, suscitant la crainte de nouveaux incidents le jour du vote. Abdoulaye Wade, âgé de 85 ans, a été élu en 2000 et réélu en 2007. L’ancien opposant à Abdou Diouf sollicite un nouveau mandat de sept ans, mais sa candidature a été jugée anticonstitutionnelle par ses opposants.
M’Bah Aboubakar
