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Économie Publié le mardi 28 février 2012 | Nord-Sud

Cherté des denrées de première nécessité : La grogne monte dans les marchés !

© Nord-Sud Par EMMA
Activités gouvernementales : Le ministre Kobenan Innocent Adjoumani visite l’abattoir de Port-Bouet.
Vendredi 19 aout 2011. Abidjan. Le ministre des Ressources Animales et Halieutiques Kobenan Innocent Adjoumani s’est rendu à l’abattoir de Port-Bouet.
Tous les matins, elles sont nombreuses à effectuer le déplacement pour leurs provisions du mois, de la semaine, et même de jour. Les commerçants, les mères de famille au marché sont de plus en plus inquiets sur le coût évolutif des denrées de 1ère nécessité. Faisant grise mine, elles tournent en rond, devant les tables des vendeuses. Une situation qui inquiète et déjà fait fâcher dans la mesure où de nombreuses personnes disent s’attendre à une baisse du coût de la vie. Colère et situation difficile, pour l’augmentation abusive des produits. Ce lundi 27 février 2012, au marché Gouro d’Adjamé les commerçantes de condiments ont la mine renfrognée à telle enseigne que les femmes venues faire le marché repartent très déçues. A les entendre parler, certaines avec les sachets en main, d’autres le panier à moitié vide estiment que le changement de régime n’a eu aucun effet positif sur le marché. «C’est déplorable ! Nous ne sommes plus au stade de la crise où il y avait un embargo sur le port et les produits de grande consommation», regrette Abbas Oladjidé, vendeur de viande. Selon lui, il est mieux qu’on parte vérifier les prix à l’abattoir avec les grossistes. «C’est une fausse mesure que le ministre a prise. Rien n’est appliqué. C’est un problème de ravitaillement. Les wagons de bétail se font rares». Cela fait pratiquement 5 mois que le kilo de viande est à 1.850f chez nos grossistes. A combien nous les détaillants nous devons vendre ? Certains de nos clients ressortent du marché le panier vide. On ne peut même pas vendre 10 kilos de viande par jour, ce qui n’est pas normal”, déplore M. Oladjidé.

Quand la viande de porc remplace le bétail !

A l’en croire si rien n’est fait, le prix peut grimper à 2.200 FCFA. Certaines ménagères se rabattent donc sur la viande de porc, le poisson fumé, les pattes de bœuf importés… Patricia Tra-Lou, commerçante de légumes, évoque toujours le problème de tracasserie routière qui n’est pas un phénomène nouveau. « Les transporteurs et les corridors des Forces républicaines ne nous font pas de cadeau. Nous sommes obligés de placer 4 bananes à 200fcfa. Sur nos étals, vous voyez que les tas d’aubergines et de piments ont diminué. C’est le coût du transport. Les femmes du vivrier qui nous livrent les denrées, estiment que le racket continue. Plus les jours passent, plus les choses empirent. C’est difficile. Il nous faut procéder ainsi pour tirer un peu de profit», explique-t-elle. D’autres commerçants jettent plutôt le regard sur la récente montée du prix des produits de grande consommation tels que le riz, l’huile, le savon… «La situation s’est inversement renversée. Avec les nouvelles autorités, nous avions pensé à un soulagement, mais c’est vraiment décevant », se plaint Issa Hamed, commerçant grossiste. Du jour au lendemain, il faut s’attendre à une aug­mentation abusive. C’est très critique. Le sac de riz appelé Lion de 50 kilogrammes vendu à 17.500 est passé à 18.500fcfa et celui du riz thaïlandais (Uncle Sam) passe désormais à 17.500 f, vendu auparavant à 16.500 f. Nous avons tous salué l’avènement du nouveau régime, mais cela fait bientôt un an, il n’y a pas de satisfaction », regrette M. Hamed. Au grand marché d’Abobo, réputé également moins cher, les ménages de ladite commune vivent la même situation. Pour Irié Lou Martine, le sac de piment de 700.000f est passé à 900.000f. «Abobo était le 2è marché le plus moins cher à part celui d’Adjamé. Mais tout a changé », s’offusque-t-elle.

Quand le panier devient vide !

Les clients continuent de souffrir et en ont ras le bol. Pour Juliette Assamoi, fonctionnaire d’Etat, c’est une situation alarmante. Vu qu’elle gère seulement une petite famille, mais malgré cela elle ne s’en sort pas. “Que diront donc les grandes familles ?”, s’interroge-t-elle. «Le panier de la ménagère est vide. Tout a augmenté ! La vie est très chère ! Le peuple meurt de faim ! Et pourtant les salaires n’ont pas augmenté. Que les nouvelles autorités fassent quelque chose pour les femmes du vivrier, afin de faciliter l’approvisionnement en denrée de la brousse vers la ville. Un homme qui a faim n’est pas un homme libre!», s’indigne Mme Assamoi. Selon elle, le tout est de savoir qu’elle préfère le poisson réputé moins cher par rapport à la viande de bœuf.

F.S. (stagiaire)
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