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Politique Publié le mercredi 29 février 2012 | Le Patriote

Bonon : Accusé d’être l’instigateur de la bastonnade du président de la JPDCI / Konan Béibro Marcellin (4e adjoint au maire de Bonon) : “Des chefs de villages savaient que les attaques allaient avoir lieu’’

Konan Béibro Marcellin, 4e adjoint au maire de la commune de Bonon, militant PDCI RDA, responsable de la communauté baoulé de Bonon depuis plus de 20 ans, membre du bureau et du conseil politique de la JPDCI, nous livre ici sa version des faits sur le drame de Bonon et accuse le délégué départemental PDCI de Bouaflé Yves N’Dia d’être à la base de tout ce qui arrive en ce moment à Bonon .
Le Patriote : Qu’est-ce que vous avez à dire sur ce qui ce passe en ce moment dans votre commune ?
Konan Béibro Marcellin : Je vais être clair avec vous. Après plusieurs années d’expériences acquises dans la gestion de nos militants ici à Bonon, cette année, vu la configuration de l’électorat du PDCI, les cadres autochtones Gouro du PDCI-RDA, ont décidé, avec un rapport à l’appui, que ce soit moi qui soit le candidat du parti pour les législatives. Ma proposition de candidature n’a pas obtenu l’adhésion du délégué départemental du PDCI de Bouaflé, dont dépend Bonon, Yves N’Dia. Ce dernier avait avancé comme prétexte qu’un Baoulé ne devait pas être candidat et qu’il fallait que ce soit un autochtone Gouro qui conduise la liste du PDCI. Le parti, sur rapport d’Yves N’ Dia, a donc désigné comme candidat, un fils de Bonon qui n’est pas suffisamment représentatif auprès de nos électeurs de la communauté Baoulé. Après les élections législatives du 11 décembre, Yves N’Dia a réussi à convaincre Djédjé Mady à retirer sa confiance à Djeh Bi N’Guessan, le candidat officiel du PDCI, sous le prétexte que c’est son cousin qui peut faire le poids devant le RDR. Les cadres Gouro qui, visiblement, n’était pas d’accord avec cette position ont protesté. Pour eux, si l’on estime qu’un Baoulé peut faire gagner le parti avec l’électorat baoulé, pourquoi donc le parti n’a pas accepté ma candidature ? Pour les cadres, c’est inconcevable que le candidat indépendant qui à fait perdre le candidat officiel du PDCI, au lieu d’être sanctionné par le parti pour non respect des consignes, est félicité. C’est le candidat indépendant, par la faute de qui le candidat officiel n’a pas été suivi par l’électorat baoulé, qui est cautionné par le secrétariat général du parti. C’est paradoxal et incompréhensible. Voilà en réalité le problème à Bonon.

LP : Mais quel rapport y-a-t-il entre ce que vous venez d’expliquer et les événements de ces derniers jours ? On vous accuse d’avoir voulu faire assassiner KKB, votre président national.
KBM : Je ne répondrai pas à ces personnes, parce que KKB lui-même sait que moi son frère Konan Béibro Marcellin, je ne peux jamais ordonner, même pas par accident, à qui que ce soit d’attenter à sa vie. Il le sait, il vous le dira lui-même si vous le lui demandez. Je me suis interposé lorsqu’il était pris à partie lorsqu’on l’accusait d’être en train de corrompre le délégué régional de la CEI, avec qui il s’était enfermé au moment où une réunion de membre de cette structure avait lieu avec des représentants des partis. C’est pendant que je me suis retiré pour aller appeler les forces de l’ordre qu’il a reçu des coups. Figurez-vous que moi-même j’ai failli être lynché lors de ses échauffourées.

LP : On vous reproche également d’être passé du côté du candidat du RDR avec le candidat officiel du PDCI.
KBM : Je ne pouvais pas cautionner la mascarade d’Yves N’Dia qui revêt à mes yeux une coloration tribaliste. La communauté baoulé de Bonon risque d’être stigmatisée par sa faute. A supposé que le candidat indépendant Baoulé vienne gagner après, qu’est-ce les autres communautés vont penser de nous ? C’est donc pour être juste que nous avons décidé, avec le candidat officiel du PDCI, d’aller en RHDP avec notre frère Yacouba Koné du RDR. Le président Bédié a dit lui-même qu’on soit ensemble partout où notre candidat est faible. C’est de cette manière qu’on pouvait préserver l’union, la paix et la cohésion au sein des différentes communautés vivant à Bonon.

LP : Quel est votre position par rapport aux attaques qui ont occasionné la mort de 5 jeunes de votre coalition et fait plusieurs blessés ? Savez-vous qui a fait ça ?
KBM : Dans des localités comme Yao N’Gorankro, Blaisekro et Sanzankro, nos représentants ont été chassés des bureaux de votes et certains de nos militants ont été molestés et empêchés de voter. Le chef du village de Gbangbokouadikro, du nom de Kouamé Koffi Clément, que les jeunes ont filmé avec leur portable, a lui-même dit à nos représentants qui ont été attaqués quelques temps après avec le convoi de l’ONUCI, au niveau de Gobazra, qu’ils allaient pour mourir. Comme s’il savait ce qui allait se passer. Des chefs de villages ont même menacé de mort certains de nos militants dans ces localités. Avec le nommé Yobouet Ferdinand, un des membres de l’équipe de campagne du candidat Kouadio Denis, ils devaient en savoir plus pour prédire ces attaques. Dans tous les cas, la vérité finira par être sue. Mais pour moi, tout ceci est lié aux faits cités plus haut.

LP : Que voulez-vous dire par là ?
KBM : Que nous soupçonnons nos adversaires du moment. Et que les enquêtes doivent être menées auprès de certains chefs qui, comme celui de Gbangbokouadikro devait en savoir beaucoup pour prédire ce qui s’est passé.
D. KONATE


Dikodougou/ Avec 73,54% des suffrages
Le colonel Issa Coulibaly supplante son adversaire
La région du Koufoulo persiste et signe. Le choix des populations au poste de député de la circonscription de Dikodougou, Boron et Guiembé est bel et bien le colonel-major Issa Coulibaly. Elu avec 64,69% des suffrages lors des élections législatives de ce qu’on pourrait qualifier de premier round, le directeur général de la douane s’est taillé cette fois un score de 73,54% dans les élections partielles qui ont fait suite à l’invalidation de sa victoire du 11 décembre. Les résultats provisoires communiqués par la Commission électorale indépendante n’accordent que 24% des suffrages à son unique adversaire, le candidat indépendant Bakayoko Adama. Ce scrutin s’est déroulé dans des conditions d’autant plus satisfaisantes que tous ont conjugué les efforts pour permettre aux populations de voter dans des conditions parfaitement satisfaisantes, comme l’atteste le taux de participation bien au-dessus de la moyenne nationale des élections du 11 décembre dernier. Cependant, très instruit par l’expérience de sa victoire du 11 décembre invalidée par la suite par le Conseil constitutionnel, le QG du colonel a savouré ce triomphe avec beaucoup de modération et surtout beaucoup de prudence. Il faut donc attendre le conseil constitutionnel avant de sabler le champagne. Même si a priori, tout s’est bien passé sur le terrain. Les observateurs de l’ONUCI par la voix du coordonateur humanitaire Dolamb NGokué disaient déjà leur satisfaction pour le déroulement du scrutin. Cette dose de prudence n’a pas empêché les uns et les autres de se congratuler pour le travail abattu. Mais la fête proprement dite va attendre encore un peu.

Mack Dakota, Correspondant
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