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Société Publié le vendredi 2 mars 2012 | L’expression

Assassinats, viols, vol, racket, indiscipline…: 123 militaires devant la justice

© L’expression Par Prisca
Justice militaire : Réouverture officielle de la Maison d`arrêt militaire d`Abidjan (MAMA)
Mercredi 2 novembre 2011. Abidjan. Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi procède à la réouverture de la Maison d`arrêt militaire d`Abidjan, en présence du chef d`état-major des forces armées, le général Soumaïla Bakayoko. Photo: le Commissaire du gouvernement, Ange Kessi Kouamé
Le tribunal militaire d’Abidjan a repris du service depuis hier. Sous l’autorité de Mme le magistrat Allah Kouadio Alice, présidente dudit tribunal, et du procureur Ange Kessi, 24 juges ont prêté serment pour faire la lumière les écarts de conduite des hommes e tenue.
Le tribunal militaire est une institution mise en place par le législateur en vue d’empêcher les violations graves des droits humains, des atteintes aux biens et aux institutions par les militaires dans l’exercice de leur fonction. Il veille alors au respect de l’éthique militaire et assure le combat quotidien contre l’impunité. Les 24 juges militaires qui ont prêté donc serment hier se chargeront de veiller à la bonne marche de cette institution juridique. Parce que comme l’a dit le procureur militaire « La place du militaire dans une nation comme la Côte d’Ivoire est extrêmement importante ». C’est pourquoi, il a souhaité des militaires ivoiriens le bon exemple dans l’exercice de leur fonction. « Dans la société où le militaire vit et exerce son métier, il doit donner le bon exemple dans tous les domaines où il est appelé à accomplir sa mission. Il doit montrer une image prestigieuse d’homme de femme intègre, courtois, disponible pour qui l’honneur et la dignité n’a pas de prix. Pour qui le respect de la discipline n’est pas discutable. Il est déjà la force qu’il ne doit pas utiliser, si ce n’est que conformément à la loi », a prodigué Ange Kessi. Instruisant les militaires à se conformer à la justice dans le plein exercice de leur mission en usant de moins en moins de la brutalité envers les populations : « Une justice sans force n’est qu’impuissance, nous dirait le philosophe. Mais, une force sans justice, n’est que tyrannie », a-t-il soutenu. Pour le procureur militaire Ange Kessi, l’état de droit, c’est aussi là où le militaire doit obéir au politique. En effet, a-t-il dit, dans état de droit c’est le politique qui commande au militaire qui obéit. « Après la crise postélectorale, le premier ministre nous a adjoint de procéder à des enquêtes sur tout ce qui s’est déroulé pendant la crise et qui aurait impliqué ou mis en cause des militaires. Après plusieurs mois d’investigations, les enquêtes sont terminées et les résultats seront restitués lors des procès que nous allons organiser à partir de demain (ndlr : aujourd’hui) le 2 mars 2012 », a-t-il révélé. Certains dossiers sont prêts à être jugés et ils seront évoqués à partir d’aujourd’hui. D’autres sont en cours d’instruction devant le juge. Le tribunal militaire va donc vivre, à partir de ce jour, au rythme des 123 dossiers se rapportant à plusieurs infractions se rapportant aux violations graves des droits humains, assassinats, viols, mais, également des infractions relatives aux atteintes de biens et infractions graves contre l’honneur de l’art et de la discipline militaire : rackets, vente de place dans les concours de police, falsification de notes dans les concours de gendarmerie.
Sam-Wakouboué
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