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Politique Publié le samedi 3 mars 2012 | Nord-Sud

Poursuivi pour violation de consigne, Le col Adou Donga prend 12 mois fermes

Le Tribunal militaire d’Abidjan (Tma) a tenu son premier procès de l’année, hier, au lendemain de sa rentrée solenelle. Le colonel Adou Donga, poursuivi pour « violation de consigne » a écopé de douze mois d’emprisonnement fermes.


Le jury est resté sourd à la plaidoierie de son avocat. « Mme le président, votre tribunal a un rôle réconciliateur. Ce que mon client vous demande, c’est de lui restituer un peu de dignité ». Me Tié Bi Hivat a beau envelopper sa voix d’émotion, son client, le colonel Adou Dongo Denis a été condamné par le Tribunal militaire d’Abidjan (Tma), hier, à douze mois d’emprisonnement fermes. L’officier de gendarmerie qui était jugé pour « violation de consigne » a été arrêté le 27 juillet 2011 avec des armes dans le coffre de sa voiture ; alors que le 15 juillet, le commandement supérieur de la gendarmerie avait demandé aux soldats de rendre les armements à la hiérarchie. Selon le président du Tma, Allah Kouadio Alice, il dispose de cinq jours pour pourvoir en cassation s’il le souhaite. Selon son avocat, Me Tié Bi, le colonel n’a pas violé de consigne dans la mesure où le message de la hiérarchie ne s’adressait pas à lui. Il a également indiqué que le motif de son arrestation en juillet 2011 n’est pas conforme au chef d’accusation retenu contre lui. Pour lui, cela est le signe que le procès contre son client ne repose pas sur quelque chose de solide. L’avocat a souligné que la nature des armes prises (kalachnikov, des chargeurs, des lance-pierre, un gilet par balles, un casque lourd) au gendarme ne mérite pas une poursuite pour violation de consigne. Peu importe, selon le procureur militaire, Ange Kessy, qui a soutenu que le plus important n’est pas de savoir quel type d’armes le colonel avait en sa possession. La preuve, a-t-il argumenté, il n’est pas poursuivi pour tentative de déstabilisation du pouvoir. Il a rappelé que l’officier a été arrêté douze jours après le message de la hiérarchie du 15 juillet. « Il a eu suffisamment de temps pour être informé et pour s’exécuter », a ajouté le procureur militaire qui a précisé que le colonel a été arrêté au moment où la paix était revenue. Il a requis six mois d’emprisonnement fermes. Cette condamnation, a-t-il argumenté, doit être « un signal fort à l’endroit de tous les militaires qui gardent par devers eux des armes sans autorisation ». Il a prévenu que ce procès ne sera pas le dernier. C’est justement l’argument qu’a avancé la magistrate, Allah Kouadio, pour justifier la sentence. « Nous oeuvrons pour la normalité qui est que toutes les armes en possession de militaires ou de civils retournent dans les magasins d’armes », a-t-elle confié. Ce n’est donc pas la personne du colonel qui est visée, selon elle, mais tous ceux qui ont des armes illégalement mettent ainsi en danger la stabilité du pays. « Tous ceux qui seront pris en possession d’armes seront renvoyés devant le tribunal civil ou militaire », a conclu le président du Tma.

Bamba K. Inza
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