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Politique Publié le mardi 6 mars 2012 | Soir Info

Exactions des Frci, Gel des avoirs, Cpi… : Régime Ouattara : de gros risques

© Soir Info Par Aristide
Activités gouvernementales: un Conseil des ministres s`est réuni ce mercredi au palais présidentiel sous la présidence de SEM Alassane Ouattara
Mercredi 29 février 2012. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Un Conseil des ministres s`est réuni sous la présidence de SEM Alassane Ouattara
Cela fait pratiquement 11(onze) mois qu’Alassane Ouattara est aux affaires, en Côte d’Ivoire, à l’issue d’une crise post électorale des plus meurtrières en Afrique. A ce jour, sa gouvernance reste entachée par des faits de nature à fragiliser son régime, sinon à compromettre gravement le replâtrage de la société. De fait, les dossiers qui grippent le sommet de l’Etat ont pour noms : exactions des Frci, Cour Pénale internationale(Cpi), gel des avoirs des pro Gbagbo, ''rattrapage ethnique'', élections législatives aux résultats contestés par endroits, opposition qui crie au muselement... Disons le tout net, le régime du président Ouattara a du mal à trouver un équilibre adéquat dans un environnement fait de rumeurs de coups d’Etat, le tout appuyé par un processus de réconciliation nationale au point mort. C’est au regard des dangers que court le pouvoir ivoirien, et la menace qui plane sur la démocratie dans le pays, qui a lui-même l’allure d’un éléphant qui ne marche que d’une seule patte, que le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en Côte d’Ivoire, Bert Konders, a multiplié récemment les rencontres avec l’opposition, notamment la direction du Front populaire ivoirien(Fpi). Le patron de l’Onuci était allé prendre les avis des partisans de Gbagbo sur le processus de paix en cours dans le pays. En tout cas, selon des sources dignes de foi, les responsables du Fpi n’ont pas pris de gants pour cracher leurs vérités au représentant de Ban Ki Moon à qui ils ont énuméré les actions du régime Ouattara tendant, selon eux, à étouffer l’expression démocratique en Côte d’Ivoire. La situation politique ivoirienne actuelle est d’autant alarmante que l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, Jean marc Simon, l’un des plus actifs diplomates occidentaux, s’est vu obligé de se lâcher. «En Côte d’Ivoire, il y a encore des difficultés sécuritaires(…) Il y a des problèmes parce qu’il y a des armes qui circulent encore. Il y a également des palabres parce qu’il y a des problèmes de fond qui restent à traiter. Le danger est que quand il y a des problèmes, les armes sortent et ça il faut l’éviter », a déclaré l’ambassadeur français en Côte d’Ivoire lorsqu’il était allé faire, la semaine dernière, ses adieux à Charles Konan Banny. Le président de la Commission dialogue, vérité et réconciliation (Cdvr), lui, semble dépasser par les problèmes socio politiques qui minent le pays. La nouvelle trouvaille de Banny, pour tenter de reprendre la main dans un processus de réconciliation nationale bâclée par les politiques, est de s’appuyer désormais sur les ‘’Toupkê’’. Le président de la Cdvr veut se référer, à défaut de pouvoir les reproduire à l’identique, aux recettes alliances inter-ethniques et des parentés à plaisanterie qui permettent, dans certaines régions du pays, d’instaurer la paix. Mais pour dire vrai, c’est un Charles Konan Banny visiblement coincé par des coups tordus, qui tente de se faire entendre par les camps opposés dans la crise ivoirienne. Les pro Gbagbo, eux, ne miseraient pratiquement plus sur la Cdvr pour avoir la paix dans le pays. De quoi inquiéter quant à la menace qui plane sur le pays. La réconciliation, la vraie, doit être amorcée ici et maintenant, avec tous les acteurs pour éviter le pire.

COULIBALY Vamara
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