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Société Publié le mardi 6 mars 2012 | AFP

Côte d`Ivoire / Médias : Nouveau code moins strict sur la protection des sources

Les professionnels des médias ivoiriens ont adopté mardi un nouveau "code de déontologie du journaliste en Côte d'Ivoire", censé lutter contre la manipulation et dont l'article sur la protection des sources est controversé.

Au chapitre des "devoirs du journaliste", l'article 13 du nouveau code stipule: "ne jamais révéler les circonstances dans lesquelles le journaliste a connu le fait qu'il rapporte et ce, pour la protection de la source de l'information qu'il a pu recueillir".

"A l'exception notable des sources que l'anonymat permet de sécuriser, ne jamais publier d'information dont le fournisseur réclame ou exige l'anonymat ou n'est ni identifié ni identifiable", poursuit le texte.

Cette dernière phrase constitue l'élément nouveau par rapport à l'ancien code, adopté en 1992, deux ans après le multipartisme ayant débouché sur le pluralisme dans la presse.

"Ce nouveau code vise à lutter contre la manipulation dans notre métier", a expliqué à l'AFP Alfred Dan Moussa, un de ses concepteurs, et grande figure du journalisme en Côte d'Ivoire.

"Si quelqu'un vient te glisser sous la porte une information ou quelqu'un donne par téléphone une information sans décliner son identité (...), qu'est-ce qui te dit que ce n'est pas de la manipulation? On ne protège que la source qu'on connaît", justifie-t-il.

"On a plutôt regressé avec ce code", réagit de son côté Franck Toti, rédacteur en chef du quotidien ivoirien Nouveau Courrier (opposition).

"Cet article (sur la protection des sources) prête à confusion, entretient un flou (...) le censeur peut l'interpréter comme une obligation pour le journaliste de révéler sa source", a-t-il déploré, évoquant "une épée de Damoclès sur la tête des journalistes".

En février, Charles Sanga, patron du quotidien Le Patriote, favorable au président Alassane Ouattara, avait été arrêté pour publication d'informations "confidentielles" sur les résultats des législatives de décembre dernier, avant d'être libéré.

Les policiers voulaient savoir "qui a donné l'information", avait expliqué
M. Sanga. "On leur a dit que par déontologie on ne pouvait pas donner notre
source", s'était-il défendu avant d'être libéré.
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