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Politique Publié le samedi 10 mars 2012 | L’Inter

Situation sociopolitique: Vive tension hier à Fresco; FRCI et élèves s’affrontent ; Ce qui a tout déclenché

La petite ville de Fresco a connu des moments de frayeur le jeudi 8 mars et hier vendredi 9 mars 2012. En effet, des échauffourées opposant les élèves de la ville aux Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) ont failli dégénérer en un bain de sang. De fait, selon des habitants joints au téléphone à Fresco, tout est parti d’une altercation entre un enseignant de lettres dans un lycée de la ville et un vendeur dans un kiosque à café. De retour à son domicile, l’enseignant répondant au nom de Lucien Oula, reçoit la visite quelques minutes plus tard d’éléments des FRCI à bord de quatre véhicules dont un de type 4X4. Il sera embarqué pour une destination inconnue, puis bastonné. Hier vendredi, les élèves de M. Oula qui apprennent la nouvelle de l’agression de leur enseignant, manifestent bruyamment dans la ville, pour demander que justice soit rendue mais aussi et surtout, pour réclamer le départ des FRCI de cette cité. En effet, à en croire un autochtone joint au téléphone, les hommes du général Soumaïla Bakayoko multiplient les exactions sur les populations sans être inquiétés. Sortis pour intervenir et calmer le jeu, les FRCI et les élèves s’affronteront dans la ville. Des courses-poursuites et des bastonnades seront observées à Fresco presque toute la journée. Les élèves, remontés par cette énième exaction, s’en prendront au kiosque du commerçant, d’origine guinéenne, avec lequel l’enseignant Lucien Oula a eu des démêlés. Ce kiosque, de même que tous les kiosques d’allogènes dans la ville, seront saccagés et brûlés. Les écoles étaient fermées vendredi à Fresco où la tension était perceptible, selon nos sources. « Les FRCI bastonnent les gens dans la rue. Nous avons appelé le ministre Alain Lobognon. Si lundi (12 mars), le départ des FRCI n’est pas effectif, nous sortirons encore », nous a confié un élève de Fresco, estimant que la bastonnade de cet enseignant est un acte de trop. « Notre génération a été anéantie par ces individus (FRCI, Ndlr). Nous ne nous laisserons pas faire. Nous sommes fatigués des FRCI », a-t-il poursuivi. Plus tard dans la journée d’hier, nous avons pu joindre l’enseignant Lucien Oula. Selon son témoignage, les échanges avec le vendeur étaient amicaux vu qu’il est lui-même un client assidu du kiosque. « Entre 22h et minuit, les FRCI sont arrivés à mon domicile avec quatre véhicules. Ils m’ont dit qu’ils me cherchaient. Ils m’ont embarqué, l’un d’entre eux m’a donné un coup, je ne voyais plus rien. Ils m’ont envoyé dans un endroit que je ne pourrai pas reconnaitre. C’est un lieutenant qui est venu me tirer de leurs griffes. Je ne m’explique pas cela », a indiqué la victime, qui disait être dans son lit d’hôpital. Par ailleurs, selon certaines indiscrétions, la tension était déjà montée d’un cran à Fresco à l’occasion des élections législatives et la cohésion entre les populations s’était quelque peu brisée. Jusqu’à ce que nous mettions sous presse, aucune perte en vie humaine ou cas grave de blessure n’avait été signalé.

Hervé KPODION
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