Sans surprise, l’ancien Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ahoussou Kouadio Jeannot a été nommé Premier ministre, le mardi 13 mars 2012. Ce juriste hérite donc d’un poste politiquement taillé à sa mesure. De fait, le chef de l’Etat tient ainsi sa promesse ; celle de nommer, dès sa prise du pouvoir d’Etat, un cadre issu du Pdci. Ce, en guise de récompense à ce parti et à son président Henri Konan Bédié qui avaient appelé, avant le second tour de la présidentielle 2010, leurs militants à voter pour Alassane Ouattara. Sans tenir compte des critères forcément objectifs, le président Bédié a proposé Ahoussou Jeannot et le chef de l’Etat n’y a vu aucun inconvénient. Pour bien d’observateurs, le fait que Bédié ait préféré l’ancien ministre de la Justice aux autres cadres du parti n’est vraiment pas surprenant. « Bédié est mon parrain politique, il a conduit mes pas en politique », a avoué le nouveau premier ministre. Le nouveau chef du gouvernement est très proche de Bédié. Ce denier l’employait comme son avocat personnel, au-delà de l’estime qu’il a pour lui. Leur complicité ne daterait pas de maintenant. On parle même de liens de parenté ( ?) entre les deux hommes. Désormais, locataire de la maison blanche du Plateau (la Primature ivoirienne), Ahoussou Kouadio Jeannot est donc bombardé au cœur de la gestion du pouvoir dont il détient une des manettes.
Outre les questions purement politiques auxquelles il aura à faire face, sa nouvelle fonction requiert certaines aptitudes de sa part. Son premier défi, on l’imagine aisément, sera la coordination des activités des ministères et de tous les services rattachés à la Primature en tant que chef du gouvernement. Il lui appartiendra d’insuffler une dynamique à ce gouvernement de sorte à appliquer avec la plus grande efficacité le programme de gouvernement et de société du candidat Alassane Ouattara, aujourd’hui président de la République. Et à ce niveau, le nouveau premier ministre a donc un rôle important à jouer. Il est vrai que n’ayant pas fait de hautes études en Economie ou en gestion d’une Administration publique, Ahoussou va s’entourer de conseillers qui l’accompagneront dans sa tâche. Mais le premier ministre ne pourra véritablement réussir sa mission que s’il a lui-même une connaissance solide des sujets bien précis qui touchent directement à la vie du pays. Sa formation de juriste est déjà un bon capital et la profession d’Avocat qu’il a exercée lui ont certainement permis de se forger une expérience enrichie par son passage au ministère de la Justice. « Je mesure l’ampleur de la tâche », a reconnu Ahoussou Jeannot, quelques instants après sa nomination. Le nouveau Premier ministre aura un avantage, celui de pouvoir travailler avec presque tous ses collègues du gouvernement précédent. Sera-t-il à la hauteur de sa nouvelle mission ? Attendons de voir.
Alain BOUABRE
Outre les questions purement politiques auxquelles il aura à faire face, sa nouvelle fonction requiert certaines aptitudes de sa part. Son premier défi, on l’imagine aisément, sera la coordination des activités des ministères et de tous les services rattachés à la Primature en tant que chef du gouvernement. Il lui appartiendra d’insuffler une dynamique à ce gouvernement de sorte à appliquer avec la plus grande efficacité le programme de gouvernement et de société du candidat Alassane Ouattara, aujourd’hui président de la République. Et à ce niveau, le nouveau premier ministre a donc un rôle important à jouer. Il est vrai que n’ayant pas fait de hautes études en Economie ou en gestion d’une Administration publique, Ahoussou va s’entourer de conseillers qui l’accompagneront dans sa tâche. Mais le premier ministre ne pourra véritablement réussir sa mission que s’il a lui-même une connaissance solide des sujets bien précis qui touchent directement à la vie du pays. Sa formation de juriste est déjà un bon capital et la profession d’Avocat qu’il a exercée lui ont certainement permis de se forger une expérience enrichie par son passage au ministère de la Justice. « Je mesure l’ampleur de la tâche », a reconnu Ahoussou Jeannot, quelques instants après sa nomination. Le nouveau Premier ministre aura un avantage, celui de pouvoir travailler avec presque tous ses collègues du gouvernement précédent. Sera-t-il à la hauteur de sa nouvelle mission ? Attendons de voir.
Alain BOUABRE
