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Art et Culture Publié le mercredi 14 mars 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Burida / Malversations et abus de biens sociaux : Les implications judiciaires vont remonter jusqu’en 1998

Intégrité et honneur, ce sont les valeurs que défendent les membres du Comité provisoire de gestion, de réforme et de restructuration du Burida qui étaient face à la presse hier mardi 13 mars 2012.

Depuis le 2 février 2012, le comité présidé par Léonard Groguhet qui a dit tirer les conséquences des différents audits réalisés, a tenu à éclairer l’opinion et précisément les sociétaires sur la situation véritable du Burida. C’est l’artiste Frédéric Ehui Meiway, porte-parole du comité qui a fait savoir les dispositions et mesures «rigoureuses mais salutaires» que le comité envisage. Parmi ces mesures, il est question de situer les responsabilités sur les abus de biens sociaux constatés et initier des actions judiciaires à l’encontre des personnes impliquées dans ces malversations. «C’est la première fois que cela va se passer en Côte d’Ivoire.

Nous irons jusqu’au bout. Il n’y aura pas d’exceptions. Toute personne indexée devra répondre», a prévenu Fréderic Ehui Meiway. Si dans la récente gestion du Burida, les regards restent fixés sur Gadji Céli et Michel Baroan, précédemment président du conseil d’administration et directeur général, l’état des lieux sur les finances fait par le comité provisoire de gestion remonte jusqu’à la fin de l’année 1998. Le comité a constaté que les déficits cumulés sur «les trois dernières années» sont identiques à ceux évalués de 1998 à 2008. Soit deux milliards cinq cent millions (2.500.000.000) de francs Cfa. «Nous assistons donc à une accélération de la dégradation de la situation puisque sur les trois dernières années, de 1998 à 2011, la situation a empiré autant que sur les dix années précédentes», relève Fréderic Ehui Meiway qui a donné des chiffres sur la perception et la répartition des droits de 2000 à 2011.

«L’évolution de la répartition des droits qui est la raison d’être de notre société a connu une régression vertigineuse au cours des dix dernières années. Les montants effectivement répartis sont passés de 219.315.072 en l’an 2000 à 33.083.959 Fcfa en fin 2011 alors que dans le même temps, le montant des perceptions, après avoir stagné au début de la crise 2002, a sensiblement augmenté», a précisé le porte-parole qui a déploré que «ce surplus en termes de recettes n’ait pas bénéficié aux titulaires de droits». S’interrogeant à quelles fins ces sommes non réparties ont servi, Meiway souligne que celles-ci «représentent des dettes du Burida à l’égard de ses sociétaires». Il évalue à environ trois cent millions (300.000.000) de Fcfa la dette auprès de fournisseurs ces deux dernières années et 140.337.075 Fcfa contractés à l’égard de l’Etat. «Une certitude, les montants initialement destinés à la répartition ne figurent nulle part dans nos comptes. Ces sommes n’ont donc pas été mises en réserve dans la perspective de répartitions ultérieures», a-t-il précisé.

Toutefois, admet-il, une partie des sommes non réparties a servi à couvrir les charges du Burida. A la masse salariale, Meiway ajoute les jetons de présence du président du conseil qui sont passés du «simple au quadruple en l’espace de dix (10) ans». Pour l’année 2010 par exemple, le comité relève que les charges du conseil d’administration auraient dû se chiffrer à 22.200.000 au lieu de 92.629.000 Fcfa. Face aux abus constatés, le comité de gestion entend donc saisir le procureur de la République. La directrice générale du Burida, Irène Vieira, qui a occupé la même fonction il y a quelques années s’est réjouie de la démarche. «Cette idée me réjouit. J’ai entièrement confiance en la justice qui permettra de faire la clarté sur la gestion du Burida. Je suis la première à applaudir», a-t-elle rassuré. Aussi sur le plan organisationnel, juridique, structurel, infrastructurel, informatique, les ressources humaines et la gouvernance (qui sont à améliorer) ont été qualifiées d’inadaptées pour une gestion collective efficiente des droits confiés au Burida.

Koné Saydoo
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