La Jfpi était en assemblée générale le samedi 17 mars 2012 au siège du Cnrd. A cette occasion, la haute direction du parti, composée du président Miaka Ouretto, du secrétaire général Laurent Akoun et du secrétaire national aux élections Tapé Kipré a entretenu les participants sur la conduite des actions. Sylvain Miaka Ouretto qui est rentré d’une tournée européenne en février dernier est revenu sur quelques points des rencontres qu’il a eues en France. Notamment au Quai d’Orsay (le ministère des Affaires étrangères français). Miaka Ouretto dit avoir présenté le vrai visage de Laurent Gbagbo à ses interlocuteurs quant à sa position vis-à-vis de la France. ‘’Il n’y a pas plus francophile que Laurent Gbagbo. Et c’est parce qu’il vous aime que vous voulez lui faire du mal’’. Ce passage résume à en croire Miaka Ouretto, l’angle d’attaque sous lequel il a mené son entretien avec la droite française. Et de rassurer que ses hôtes ont prêté une oreille attentive à son discours. ‘’Vous verrez bientôt. Les choses bougent autour de Gbagbo’’, a dit Miaka Ouretto aux jeunes du Fpi. Il a surtout salué leur détermination, arguant que la mobilisation des ‘’fantassins’’ qu’ils sont, associée aux actions de la diaspora contribue à coup sûr, à faire changer la donne au niveau de l’opinion que les Européens se faisaient de Laurent Gbagbo. Revenant sur l’actualité nationale, il a évoqué la récente rencontre avec le représentant du secrétaire général de l’Onu, Bert Koenders. Selon Miaka Ouretto, sur le volet du dialogue évoqué par le patron de l’Onuci, sa réponse a été celle-ci : ‘’au Fpi, nous travaillons avec méthode et expérience. Ce que nous voulons, nous l’avons déjà dit’’. Pour sa part Laurent Akoun qui a dénoncé son interpellation à son retour d’Accra a demandé à ses jeunes de ne point s’encombrer de complexe pour reprendre la lutte. ‘’Vous êtes les lieutenants de Gbagbo. N’ayez aucun complexe. On nous dit de demander pardon. Mais les massacres ont commencé en 2002. Qui a demandé pardon ? Le disant, ce n’est pas parce qu’on ne peut pas le faire mais qui est le fauteur de guerre ? Qui a dit que ce sont les armes qui pouvaient résoudre la crise ? Qui a acheté les armes des rebelles ? Jeunes, n’ayez aucun complexe. Nous ne sommes coupables de rien’’, a-t-il exhorté. Auparavant Koua Justin dans son propos liminaire s’est inquiété de l’état actuel de la sécurité des Ivoiriens, de la fermeture des universités et de la démocratie. ‘’La Côte d’Ivoire est en train de disparaître et cela inquiète la Jfpi’’, a relevé Koua Justin.
S. Débailly
S. Débailly
