Venus d’Abidjan et de l’intérieur du pays, des femmes et des enfants ont répondu massivement à l’appel de l’ONG Ahikpolé International. Au travers d’une marche dans les rues de Grand-Bassam le samedi 17 Mars 2012, ils ont dit « non » aux violences de tout genre dont ils sont victimes. Cette marche était le lancement officiel de «L’opération lundi rouge». Fortement attendus le samedi 12 mars 2012 pour le lancement de l’opération lundi rouge, les femmes et les enfants ont répondu présent à l’appel de Ahikpolé Chantal, l’initiatrice dudit concept. Tous de rouge vêtus, femmes et enfants, soutenus par des organisations de défense des droits de la femme et de l’enfant, ont parcouru les différentes artères de la cité balnéaire avant de se retrouver au centre culturel pour exprimer leurs attentes vis-à-vis des autorités administratives et politiques. Le préfet Douabou Bernard, préfet de Grand-Bassam a considéré l’initiative comme une action de développement. Il s’en réjouit également de ce que ce soit depuis Grand-Bassam que le monde entier soit interpellé sur la question des violences de tout genre que subissent les femmes et les enfants au quotidien. Selon M Aka Sayé Lazare, Directeur Général de la RTI, par ailleurs parrain de ladite cérémonie, ce projet est «innovant». Et le faisant, l’initiatrice s’engage dans «une cause noble». Pour donc contribuer à la lutte, il a engagé en son nom propre la somme d’un million trois cents mille FCFA. Mais avant eux, l’initiatrice qui a invité tout le monde à adhérer à la lutte dans laquelle elle et ses collaboratrices sont engagées, a expliqué ce que représente l’opération ‘’lundi rouge’’. Pour elle, le port systématique tous les lundis d’un objet ou d’un vêtement de couleur rouge, est une invite pour chacun «à affirmer son engagement à lutter contre les violences faites aux femmes et aux enfants. C’est également une manière non seulement de maintenir dans la conscience de chacun la réalité de l’existence du fléau, mais surtout notre responsabilité dans sa réduction», a-t-elle conclu. Tout comme elle, la petite Djéréké Bénéla, représentant les enfants de Côte d’Ivoire, a interpellé les adultes sur leurs responsabilités dans l’éradication de ce fléau.
JGT
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