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Politique Publié le lundi 19 mars 2012 | Le Nouveau Réveil

Doubé Binty restitue la vraie histoire : Bédié, une si petite faute en 99 ?

© Le Nouveau Réveil Par Prisca
Visite de courtoisie : le nouveau Président de l`Assemblée nationale, Guillaume Soro chez Bedié
Mercredi 14 mars 2012. Abidjan. Résidence du Président du PDCI-RDA et du RHDP. Le nouveau Président de l`Assemblée nationale, Guillaume Soro rend une visite de courtoisie au président Henri Konan Bedié (photo).
Coup d’Etat pour faire avancer la démocratie” par ci, “révolution des œillets par là” : tout semblait porter à croire que le coup de force du 24 décembre 1999 n’était qu’un épiphénomène sans grande conséquence sur la vie de la Côte d’Ivoire et de son peuple.
Et pourtant, douze ans après, nous sommes tous revenus de tout ! Déliquescence de l’Etat, pays déglinguée, dégringolade économique, disparition de toute valeur morale, de toute éthique, massacres et tueries sans nombre, vol, pillage et viol.. ! Des volumes entiers ne suffiraient pas à contenir la description exacte de l’état de délabrement de tout le pays et de ses enfants.
Nous nous sommes laissés enchanter par les chants des syrènes, oubliant que nous étions dans le détroit de Messine et que si par extraordinaire nous échappions à Charybde, Scylla était là pour nous happer ! Et c’est ce qui est arrivé !
Un de nos amis hélas aujourd’hui disparu, qui avait fui la révolution sankariste en 1984 pour se réfugier chez nous nous a dit, lorsqu’il s’est résolu à retourner quatre ans après dans son pays :“ je vous souhaite tout, sauf un coup d’Etat.”
Nous avions alors ri, estimant pareil scenario impossible en Côte d’Ivoire, ce pays bâti avec passion et amour par l’orfèvre qu’était le Président Félix HOUPHOUET-BOIGNY.
Comment pouvions-nous penser, nous Ivoiriens fiers comme Artaban, que pareille mésaventure pouvait nous arriver, alors que nous vivions en bonne intelligence et dans la convivialité les uns avec les autres ?
Les autres pouvaient craindre la survenance d’un coup d’Etat mais sûrement pas notre belle Côte d’Ivoire, ce “pays rutilant de bonheur et de gloire !”
Et pourtant des hommes sages nous invitaient à la prudence car de la même manière qu’“un homme ne connaît pas sa fin”, de la même manière une nation ne peut savoir ce que lui réserve la Fortune !
Un de nos patrons, gestionnaire avisé et hors pair, que la Parques a hélas tragiquement tué, nous disait sous forme de leitmotiv :“ construire est extrêmement difficile mais il suffit d’une toute petite décision malencontreuse prise en une fraction de seconde pour que ce que vous avez bâti pendant de nombreuses années à la sueur de notre front s’écroule !”
Douze ans après la danse endiablée d’un certain leader politique au Gabon où il était parti se cacher pour le cas où le coup en préparation ne réussirait pas, nous ne pouvons aucunement prétendre que les deux personnes citées plus haut ont été des Cassandre, des oiseaux de mauvais augure ou des “prophètes d’apocalypses toujours différés !”
Nous avons naïvement pensé que tous ceux qui criaient “démocratie” à gorge déployée ou même de développement autocentré (?) et auto géré ( ?) étaient réellement de vrais démocrates qui avaient de surcroit la solution à tous les problèmes économiques et sociaux de notre pays.
Nous avions déjà commencé à nous poser des questions lorsque nous avions constaté qu’alors que le locataire du palais présidentiel a soigneusement évité à son pays un bain de sang, la junte militaire s’adonnait sans retenue aux tueries d’opposants ou de putschistes supposés et délivrait une autorisation de tuer à des structures, tel le PC crise, dont la mission était de se substituer à tous ceux qui avaient des comptes à régler à quelqu’un !
Cette situation était devenue si intolérable que les Ivoiriens souhaitaient le départ de ce régime militaire.
Et lorsqu’en octobre 2000, monsieur Gbagbo et le FPI, avec l’aide précieuse d’amis socialistes français s’auto proclamaient vainqueurs de l’élection présidentielle, personne ne trouva à redire tant était grande la joie de voir partir les militaires !
On confiait notre sort à celui qui se prévalait d’une virginité politique et on était convaincu que tout allait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes.
On avait tout simplement perdu de vue que la transition militaire avait été une transition militaro FPI et que par conséquent monsieur Gbagbo et le FPI ont été partie prenante dans toutes les dérives de cette transition de même qu’ils ont été étroitement associés à toutes les décisions qui avaient trait à la conduite du pays.
La suite des évènements allait le démontrer amplement.
Ainsi, c’est après avoir maté dans le sang et massacré les militants du RDR, c’est après avoir fait le premier charnier dans notre pays et c’est après avoir fait trucider plus de 350 personnes manifestant pour le départ ou le maintien, c’es selon, du général Guéi, que monsieur Gbagbo s’installait au Palais présidentiel après avoir escaladé cette montagne de cadavres !
Le ton était ainsi donné et désormais, ce passage de Saint Mathieu citant le prophète Jérémie sera toujours présent dans notre esprit : “Une voix dans Rama s’est fait entendre, pleur et longue plainte : c’est Rachel pleurant ses enfants ; et elle ne veut pas qu’on la console, car ils ne sont plus.”
Ainsi, pendant les dix ans du régime de la refondation, la Côte-d’Ivoire pleurant ses enfants refusera de se laisser consoler, car ces enfants qui ne demandaient qu’à vivre n’étaient plus !
Celui qui dansait cet entrechat au Gabon pour se réjouir de la réussite du coup d’Etat censé faire avancer la démocratie allait se révéler le pire bourreau de la Côte d’-Ivoire et son peuple !
Le coup d’Etat du 24 décembre 1999 était en réalité le seul moyen d’y arriver pour ceux qui voulaient coûte que coûte accéder au pouvoir sans en avoir la carrure.
Tout le monde connaissait le programme du Président BEDIE et ses 12 chantiers de l’Eléphant d’Afrique. Tous les adversaires, pour ne pas dire plus, du Président BEDIE savaient qu’ils ne pourraient jamais l’inquiéter a fortiori le battre avec un tel programme et une telle ambition.
Tous les adversaires du Président BEDIE savaient que celui qui a géré avec ce brio qui a suscité l’admiration de tous, la dévaluation du FCFA ne pouvait être stoppé par les déclarations d’opposant sans programme réel et sans envergure politique vraie.
Le Président BEDIE voulait que notre pays fît partie des nations émergentes et devînt une nation industrialisée en l’espace d’une génération.
Tous les adversaires du Président BEDIE savaient qu’il n’était pas l’homme des paroles en l’air ou des propos démagogiques et que par conséquent, il allait réaliser ce qu’il s’est engagé à faire.
Tous les adversaires du Président BEDIE savaient que le miracle ivoirien des années 1960-1970 était l’œuvre du ministre BEDIE sous l’autorité du Président HOUPHOUET-BOIGNY.
Ils étaient conscients que le Président BEDIE ne reculerait devant aucune difficulté, lui qui a pris un pays déclaré en cessation de paiement et qui réussissait malgré tout non seulement à payer le salaire des agents de l’Etat mais à leur offrir une gratification, une première fois en Côte d’Ivoire!
Chercher à battre un tel homme dans les urnes était une chimère, une aventure de Don Quichotte s’en prenant aux moulins à vent !
Alors, peu importe à ce que la Côte d’Ivoire pourrait endurer : seul un coup d’Etat pouvait débarrasser ces adeptes du ôte-toi pour que je m’y mette de cet adversaire redoutable, redouté et invincible.
C’est ce qui fut fait.
Mais ces personnes aux ambitions démesurées pensaient naïvement que parce qu’elles allaient hurler qu’elles apportaient la démocratie ( ?) si chère aux Occidentaux, les aides “pleuvraient” sur la Côte d’Ivoire et que ce “petit incident” n’aurait aucun effet sur la Côte d’Ivoire et son devenir.
La suite, nous la connaissons. Le bricolage et le pilotage à vue ne peuvent être le socle d’une politique nationale sérieuse. Quand en plus, on se livre à un tribalisme (?) ombrageux au contour plus que douteux qui fait fuir notre pays par les investisseurs, on comprend aisément la chute vertigineuse de la Côte d’Ivoire.
Paraphrasant la laitière, la Côte d’Ivoire pouvait dire avec ces refondateurs qui ne savaient même pas comment poser un pied devant l’autre : adieu stabilité politique, adieu développement économique, adieu fraternité et paix sociale, adieu plein emploi, adieu scolarité, soins et santé pour tous, adieu pays émergent et industrialisation en l’espace d’une génération, adieu décollage immédiat d’un pays que “la révolution ( ?) refondatrice a fait reculer de cinquante (50) ans !
Ils ont pensé que le coup d’Etat dont la motivation donnée par le général Guéï était qu’il fallait écarter une ethnie qui avait trop duré au pouvoir, était un jeu ; ils ont pensé que le pouvoir et la gestion du pays étaient un jeu au point de ne retenir que l’aspect jouissif du pouvoir se faisant ainsi les membres patentés du troupeau d’Epicure !
Quel résultat pouvaient-ils obtenir ? AUCUN ! Ils ont échoué en tout et partout cherchant à se cramponner indument au pouvoir pour couvrir leurs lacunes béantes et pour éviter de répondre de leurs actes si horribles !
Qu’est-ce qu’il a eu raison cet ami de tout nous souhaiter tout sauf un coup d’Etat ! Qu’es-ce qu’il avait raison notre illustre et grand patron de nous mettre en garde contre les décisions stupides apparemment innocentes mais aux conséquences désastreuses.
Aujourd’hui, malgré la paix ( ?) qui semble revenue ( ?) nous ne savons toujours pas très bien où nous sommes ni où aller.
La pauvreté continue de sévir avec le coût de la vie toujours insupportable même pour les médicaments.
Ainsi un collyre comme le castarstat qui était de 1800 francs CFA est brutalement passé à 5600 francs.
Les déclarations et autres effets de manche pour faire croire qu’on maîtrise le coût de la vie sont un leurre.
Quant à la sécurité, elle est aujourd’hui un casse-tête pour tous avec le phénomène des coupeurs de route qui ne sont ni plus ni moins que les anciens ( ?) éléments des FRCI démobilisés ( ?) et partis avec leurs armes.
Ainsi, des populations entières, des opérateurs économiques et des cars de transport sont attaqués et pris en otage par ces malfrats sans foi ni loi.
La petite faute du 24 décembre 1999 considérée comme une peccadille a finalement débouché sur des horreurs sans nom, la ruine du pays, la dépravation totale des mœurs et une pauvreté jamais égalée des populations !
L’initiative PPTE avait été acquise par le Président BEDIE et devait être exécutée en mars 2001. A cause de ce coup d’Etat stupide, de l’amateurisme sidérant de ceux qui ont prétendu nous gouverner et partant de la perte de confiance dans notre pays, nous continuons, à présent, de courir après ce PPTE qui devrait permettre de desserrer le carcan de la misère et de la pauvreté.
Tout est à refaire ou même à faire et on ne sait trop par où commencer.
Au fait à quand la réouverture du Lycée Mermoz ?
Doubé Binty
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