C’est une maladie comme tout le monde en fait. Amadou Gon Coulibaly, ministre d’Etat et secrétaire général de la Présidence de la République, n’est pas mort. Pas plus qu’il n’a été évacué d’urgence dans la capitale française à bord d’un avion médicalisé ou d’un cargo militaire «pour cause de maladie grave», comme l’a écrit notamment le porte-voix de l’ex-parti au pouvoir, dans son édition d’hier. Comme s’il se réjouissait de la maladie du secrétaire général adjoint du RDR, Notre Voie, pour ne pas le citer, a écrit un article de journal digne d’un film de science-fiction. Pourtant, c’est ce même journal qui a interpellé le Patriote lorsque nous avions écrit que l’ex-maire de Cocody, Gomon Diagou était décédé à Accra et que le Colonel-major, Alphonse Mangly, ex-Directeur général des Douanes ivoiriennes était paralysé. En donnant cette information pourtant de façon objective, le journal de l’ancien parti au pouvoir avait écrit le lendemain que nous nous réjouissions de la maladie et de la mort des dirigeants du FPI. Eh bien, dans son édition d’hier, le confrère a été pris à son propre piège. En faisant du journalisme-fiction. Il y a un fait que l’on ne peut cacher aux Ivoiriens. A l’instar de tout être humain, fait de chair, Amadou Gon Coulibaly est tombé malade. Juste un coup de barre qui a conduit le collaborateur du président de la République à être interné dans une grande clinique de la Place. Lorsqu’il en est sorti, il s’est rendu effectivement en France, mais pour faire un bilan de santé. En se rendant à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, le secrétaire général de la Présidence était au volant lui-même, de sa voiture. Un homme «gravement malade», peut-il conduire sa voiture de la Riviéra, quartier où il habite pour se rendre à l’aéroport de Port-Bouet? C’est-à-dire, traverser littéralement tout Abidjan. En un mot comme en mille, celui que le journal de Gbagbo a présenté comme un homme «gravement malade» ne l’est pas tant que ça. Et il sera parmi les siens pour continuer à apporter son soutien au président de la République et se mettre à la disposition de ses compatriotes.
Yves-M. Abiet
Yves-M. Abiet
