Il faut absolument lever l’embargo sur les armes imposé à la Côte d’Ivoire, pour renforcer l’efficacité de l’appareil sécuritaire de l’Etat sur l’ensemble du territoire national. L’expert indépendant de l’ONU, Doudou Diène, après deux missions en Côte d’ Ivoire pour apprécier l’indice de sécurité, a touché du doigt la véritable difficulté de l’Etat ivoirien sur le chemin de la restauration de la quiétude au sein des populations. Dans son rapport présenté hier au Conseil des droits de l’homme, l’expert onusien a constaté la peine des autorités ivoiriennes, faute de moyens adéquats, à assurer la sécurité sur toute l’étendue du territoire national. «La majorité des violations des droits de l`homme en Côte d`Ivoire proviennent moins d`une quelconque complicité de l`État que de ses carences à les prévenir», a-t-il indiqué. Toutefois, indique le rapport, "suite à la prestation de serment du président Alassane Ouattara, la situation sécuritaire s`est progressivement améliorée". L’envoyé de l’organisation mondiale estime par ailleurs que la tenue des élections législatives, le 11 décembre 2011, dans de "bonnes conditions techniques", malgré le boycott des élections par le parti de l`ancien président Laurent Gbagbo, a marqué un pas important dans le processus progressif de normalisation du pays. Néanmoins, relève l`expert, de nombreux défis restent à relever, dont le rétablissement de la sécurité sur l`ensemble du territoire et aux frontières, la réforme du secteur de la sécurité, la restauration de l`Etat de droit et de la justice, la lutte contre l`impunité et la réconciliation.
Lacina Ouattara avec AFP
Lacina Ouattara avec AFP
