La Coordination des enseignants vacataires de Côte d’Ivoire (Cevci), ne partage pas l’avis du gouvernement de recruter 3000 enseignants nouveaux contractuels, rapporte un confrère. C’est ce qui ressort de la récente conférence de presse animée par son président, Lyncé Lamine, samedi dernier à Bouaké. Cette structure dénonce à travers cette prise de position, une injustice dont elle se sent victime. «Il est question de recruter 3000 enseignants en remplacement des enseignants vacataires. Nous opposerons une résistance à ce processus. Car c’est grâce à nous que l’Etat peut se targuer d’avoir encore des établissements en état pour y réaffecter son personnel», a remarqué le conférencier. Lyncé Lamine n’a pas manqué de crier haut son indignation et sa déception. Il dit ne pas comprendre une telle décision alors que sa coordination a remis en févier dernier aux autorités, une liste de 4.746 membres de son organisation en vue de leur intégration dans la Fonction publique. A ce titre, les enseignants vacataires menacent de faire arrêter les cours et de tenir des sit-in à durée indéterminée les prochains jours, si rien n’est fait pour satisfaire à leur revendication. Ils souhaitent donc une rencontre avec la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara en vu de trouver un consensus. Pour le président de la Cevci, c’est une injustice que d’ignorer tous ces jeunes qui ont consenti tant de sacrifices depuis les heures chaudes de la crise de 2002, pour sauver l’école dans les ex-zones centre, nord et ouest. «Avec des salaires irréguliers, certains parmi nous ont été obligés d’exercer le métier d’agriculteur pour assurer l’éducation de leurs jeunes frères », a indiqué Lyncé à notre confrère.
Lazare Kouadio
Lazare Kouadio
