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Art et Culture Publié le samedi 24 mars 2012 | Nord-Sud

Ecole d’art : Le double visage de l’Insaac

© Nord-Sud Par Nathan Kone
Cinéma : la grande première de "Alpha Blondy, un combat pour la liberté", un film de Dramane Cissé et de Antoinette Delafin
Jeudi 10 novembre 2011. Abidjan. Cinema Primavera, galerie Prima center, Marcory Zone 4. Naky Sy Savané, promotrice du Festival international "Miroirs et cinemas des Lagunes", présente "Alpha Blondy, un combat pour la liberté", en grande première, sous la presidence de la grande chancelière de l`Ordre national, Mme Henriette Dagri-Diabaté et du Ministre de la Culture, Bandaman Maurice
L’Institut national des arts et de l’action culturelle (Insaac) est en phase de reconstruction. L’optimisme a gagné les apprenants et les enseignants. Mais, il reste un travail herculéen à faire pour le rayonnement de cette école.

Double cérémonie, ce vendredi, à l’Institut national des arts et de l’action culturelle (Insaac).

Le ministre de la Culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, effectue une visite de travail en son sein. Et, le Lycée d’enseignement artistique (Lea) fait sa Journée ‘’portes ouvertes’’. Au sein de l’établissement, une musique accueille le visiteur. A 9h, déjà, le maire de Taabo est là avec Christian Oquet, conseiller de coopération et d’action culturelle à l’Institut français Abidjan (ex-Cccf). En compagnie du directeur général, Tiburce Koffi et des directeurs des différentes écoles, il procède à une visite guidée des lieux. Hormis une beauté de façade, avec la peinture et la rénovation du hall menant au bureau du Dg, rien ne semble changé au plan infrastructurel. L’Insaac baigne dans la vétusté. A l’Ecole de formation à l’action culturelle (Efac), le bâtiment construit en 2006 présente des signes qui peuvent engendrer son écroulement. De grosses fissures sont visibles eau niveau de la dalle qui sert de toiture et du mur qui y est rattaché. Du premier étage de cette bâtisse, la visibilité qu’ont a du bloc dédié aux beaux-arts est triste. Toiture en lambeaux, les murs noircis par les eaux de pluie. Des fenêtres inexistants et un cadre de travail inadapté. Les salles de classe sont plus des magasins de rangement du matériel de travail. A la salle des étudiants en communication, juste à côté, une odeur suffocante entremêlée d’une chaleur accueille le visiteur. « A l’origine, cette salle bénéficiait d’une climatisation générale. Cela ne fonctionne plus », confie le guide. Des étudiants et des enseignants font cours dans ce local. A l’intérieur de la salle multimédia, des caméras sont disposées. « Normalement, des cours de cinéma sont prévus dans notre formation. Mais, nous n’avons jamais touché à une caméra. La salle informatique depuis l’installation d’ordinateurs est restée fermée jusqu’à ce que les machines soient endommagées », confie Y. C., un étudiant. Le préau alloué aux sculpteurs n’est guerre reluisant. La forêt artificielle créée pour les artistes est plus un dépotoir qu’un endroit où germent des idées nouvelles. Pour Tiburce Koffi, directeur de l’école, l’Insaac souffre de la vision qu’avait Houphouet pour cet institut. « Le principe est de ne pas douter de la bonne foi et de la qualité de la vision qui a inspiré le président Houphouet-Boigny en dotant la Côte d’Ivoire de l’Institut national des arts (Ina). Le temps a passé, l’école a grandi. C’est un espace d’enseignement supérieur et la population (enseignants et étudiants) a fortement grandi », a-t-il relevé. Sur le plan infrastructurel, a-t-il indiqué, l’établissement dans sa formule actuelle, ne répond plus aux besoins des enseignants et apprenants. « Il faut une action énergique pour redresser cet établissement qui est une mine de richesses, une mine d’or inexplorée », s’est-il convaincu. C’est pourquoi il a interpellé l’Etat. « Il suffit que l’autorité veuille bien investir des fonds dans l’Insaac, nous produirons du trésor. L’Insaac peut se redresser, nous avons de l’espace pour le réhabiliter », a-t-il expliqué au ministre. Sa foi, Tiburce Koffi la nourrit de la volonté de ses administrés. Et de rassurer : « nous avons le capital humain, le capital onirique. Il nous faut aujourd’hui, le capital financier. Nous avons des cinéastes, des poètes, des plasticiens, des musiciens, des décorateurs, des danseurs, des comédiens ». Elèves et professeurs semblent épouser le rêve de l’écrivain. « Les choses se sont améliorées. Les cours sont plus intensifs et on sent des efforts de la part de tout le monde », a confié T. K., étudiante en 2e année à l’école des beaux-arts. Mais, reste le sempiternel problème des bourses. « Nous n’avons reçu aucune bourse pour l’année en cours. Ce que nous avons reçu concernait l’année dernière. Nous pensons que le Dg va se focaliser sur cette question. Car, nous sommes en fin d’année et nous aurons besoin d’argent pour acheter du matériel pour les examens qui se pointent à l’horizon».

Sanou A.
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