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Politique Publié le lundi 26 mars 2012 | Trait d’Union

Dialogue FPI - Gouvernement / Ce que prépare le pouvoir : Le coup de Soro

Le pouvoir a décidé de reprendre langue avec le Front populaire Ivoirien (FPI), principale formation politique de l’opposition. Des pourparlers qui devront débuté dans les jours avenir et qui cachent bien des dessous. Le gouvernement, par la voie de son nouveau chef, Ahoussou Jeannot Kouadio, a annoncé, mardi 20 mars 2012, l’ouverture d’un dialogue avec le Front populaire ivoirien(FPI). «Nous avons pris la décision de reprendre le dialogue avec LMP (FPI et ses alliés) par un courrier officiel parce que nous sommes les enfants du dialogue. Il faut que les Ivoiriens se regardent autrement pour le bonheur de cette population qui a trop souffert de la division », a indiqué le Premier ministre. De fait, c’est à peine installé dans ses nouvelles fonctions que M. Ahoussou Jeannot a exprimé la volonté de son gouvernement d’engager des pourparlers avec le parti de Laurent Gbagbo. Faisant, de ce sujet, l’une des priorités de son équipe, après avoir été à l’origine, en sa qualité d’ex-ministre de la Justice, de l’arrestation de plusieurs cadres FPI. Au fond, la décision du gouvernement de faire du dialogue d’avec le FPI une des priorités du moment émanerait de Guillaume Soro du temps où il était à la tête du gouvernement. L’ancien premier ministre, signataire de l’Accord de l’Accord de Ouagadougou(APO) avec l’ancien président Gbagbo, aurait fait admettre cette idée au sein du gouvernement avant de se retrouver à la tête du parlement. Elu président de l’Assemblée nationale le 12 mars 2012, Soro se pose en rassembleur de tous Ivoiriens. « Je veux être digne de cette prestigieuse institution en travaillant sans relâche au rassemblement des Ivoiriens», avait-il affirmé lors de son discours d’investiture à Yamoussoukro. Selon des indiscrétions, c’est ensemble, sinon avec des conseils voire des consignes de son prédécesseur Soro que le Premier ministre Ahoussou Jeannot conduira les négociations avec les pro-Gbagbo. Au sein du gouvernement, il va être créé, si ce n’est déjà fait, un comité ministériel au sein duquel siégeront des ministres issus de différents bords politiques : PDCI, RDR, UDCI et FN. Le premier ministre Ahoussou Jeannot présidera en personne ledit comité qui va conduire les pourparlers avec le FPI. Une façon pour le gouvernement de prendre à bras le corps la question de la réconciliation nationale pour en faire une affaire d’Etat. Parallèlement, à l’Assemblée nationale, Guillaume Soro va s’occuper de projets de lois d’amnistie et autres décisions parlementaires dont l’adoption peut desserrer l’étau autour des cadres et dirigeants du FPI. Lesquelles lois seront automatiquement promulguées par le gouvernement. A terme, nous a-t-on dit, les discussions avec le FPI conduiront à la libération de plusieurs autres détenus pro-Gbagbo, au dégel des avoirs d’autres cadres de l’ancien régime et pourraient faciliter le retour au pays des personnalités LMP exilés. Les ‘’frontistes’’ devraient, en retour, faire leur entrée au gouvernement. Il s’agit, pour le pouvoir d’Alassane Ouattara, de réunir les conditions d’une vraie réconciliation nationale. «Nous relançons sous une autre forme qui a été déjà fait jusqu’à maintenant. Le tout ici, c’est que ces discussions se fassent avec sincérité de part et d’autre. Il faut que les deux parties restent raisonnables », précisait, la semaine dernière, lors d’un point de presse, le porte-parole du gouvernement, Nabagné Koné Brunot. Une source proche du dossier nous a confié, en outre, que le premier ministre Ahoussou Jeannot balisera très bientôt le terrain des pourparlers avec le FPI : «pas de préalable de part et d’autre», avant l’entame des échanges. De leur côté, les dirigeants FPI apparaissent plutôt comme des Saint Thomas face à la proposition du pouvoir. Ils ne veulent croire que quand ils auront vu ce qu’on leur dit. Sylvain Miaka Ouréto reste réservé quant à la proposition de dialogue qui leur a été faite et attend de voir. «Il me semble qu’ils ont dit qu’ils enverraient un courrier. Nous attendons d’avoir le courrier avant d’agir », a dit le président par intérim du FPI à un confrère. Les semaines à venir situeront sur la volonté du pouvoir et de l’opposition de se parler franchement pour aller à la paix.
NDRI Jean
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