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Politique Publié le mercredi 28 mars 2012 | Le Patriote

L’empreinte de Ouattara

© Le Patriote Par Nathan KONE
Abidjan : Ouverture du sommet extraordinaire des chefs d’Etat de la CEDEAO sur le Mali
Mardi 27 mars 2012. Abidjan. Hotel Ivoire, Cocody. Ouverture du sommet extraordinaire des chefs de la Cédéao sur la crise Malienne.
La salle de conférence de l’hôtel Ivoire a accueilli un beau monde hier. Huit chefs d’Etat et 15 ministres chargés des Affaires étrangères. C’est les nombre de personnalités de marque qui étaient présentes hier au cours du sommet extraordinaire de la CEDEAO convoqué par le président en exercice de l’organisation sous-régionale, le président Alassane Ouattara. En plus de ces personnalités de haut rang, il fallait ajouter les membres du gouvernement qui ont fait nombreux le déplacement, les ambassadeurs accrédités en Côte d’ivoire et les représentants des institutions internationales. Dans la salle, tous les regards étaient tourné vers la table de séance où le président Alassane Ouattara était entouré du représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique, Saïd Djinnit, le représentant du président de la commission de l’Union africaine, Ramdam Lamrani et le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Ouédraogo et tous les chefs d’Etat et de gouvernement qui ont fait le déplacement d’Abidjan. Lorsque le président en exercice de la CEDEAO prend la parole, un silence religieux règne plane dans la salle. Le président Ouattara a sa mine des grands jours. Comme à son habitude, il délivre un discours sobre et calme mais, empreint de fermeté. Les mots sont choisis, le ton est serein. Mais le message est clair et sans ambigüité. « Il nous faut adopter une position commune et sans équivoque sur la double crise, politique et militaire, qui secoue le Mali », lâche-t-il d’emblée dans une salle accrochée à ses lèvres. Le président en exercice de la CEDEAO, dans son rôle de premier responsable de l’organisation sous-régionale, explique ce qu’il entend de ses pairs et de leurs représentants au cours des travaux du sommet. « Notre position devra consister en un ensemble d’actions à entreprendre au plus vite. », oriente-t-il. Avant de révéler le véritable objectif de la rencontre qui est de donner « un signal fort à l’ensemble de l’Afrique et au monde entier sur la capacité de la CEDEAO à se pencher sur les problèmes et à prendre les décisions et les initiatives qui renforcent sa stabilité, sa cohésion et son unité ». En un mot, il s’agit de montrer à la face du monde que la CEDEAO peut gérer elle-même ses problèmes. Pour le président Ouattara, il est donc question d’apporter des « solutions globales et durables » à la crise malienne. Même s’il se dit persuadé que l’organisation qu’il dirige parviendra à relever les défis majeurs que sont le coup d’Etat et la rébellion touareg, il a rappelé aux uns et aux autres que cela ne pourra se faire sans difficulté. « Faisons preuve d’imagination et de courage pour permettre au Mali et au peuple malien de renouer très rapidement avec la démocratie, la paix, la stabilité, l’unité et le dialogue entre toutes ses filles et tous ses fils », suggère-t-il à tous les invités de ce sommet. Pour ce faire, il propose un dialogue inclusif. Avec qui ? Avec tous les acteurs de l’organisation et des partenaires extérieurs, sans doute comme il le précise dans son discours. Mais le huis-clos qui a eu lieu, tout juste après la cérémonie d’ouverture et qui a duré près de dix heures, montre qu’il s’agit d’un dialogue avec également tous les auteurs de la crise. Notamment la junte militaire à Bamako et les responsables du Mouvement national pour la Libération de l’Azawad et le Mouvement islamique pour la Libération de l’Azawad, les deux rebellions targui. Mais un dialogue dans la fermeté pour ramener le Mali sur la voie de la démocratie. Comme on a pu le constater, après, tout au long d’hier marathon, le chef de l’Etat a fortement marqué de son empreint ce sommet extraodinaire de la CEDEAO à Abidjan. Et pour son premier baptême en tant que président en exercice, c’est un coup de maitre qu’il a réussi. C’est à juste titre que la Conférence des chefs d’Etat a décidé de le féliciter à travers une motion.

JCC
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