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Politique Publié le jeudi 29 mars 2012 | Le Mandat

Avant le voyage des chefs d’Etat à Bamako aujourd’hui : Le président ATT écarté par la Cedeao

© Le Mandat Par Emma
Economie - La Côte d`Ivoire accueille la 45ème Assemblée annuelle de la BAD et la 36ème Assemblée annuelle du FAD
Jeudi 27 mai 2010. Abidjan, Palais des congrès de l`Hôtel Ivoire. Cérémonie d`ouverture. Photo: le Président du Mali, SEM Amadou Toumani Touré, lors de son allocution
Dans la recherche d’une issue à la crise malienne, les chefs d’Etat ont fait montre de la plus grande fermeté et ont exigé des parties prenantes qu’elles rétablissent l’ordre constitutionnel normal pour que le processus démocratique puisse aller de l’avant. Pour cela, ils ont décidé de se rendre eux-mêmes à Bamako aujourd’hui, pour avoir un dialogue franc et constructif avec toutes les parties. C’est ce qui ressort de la rencontre de la Cedeao d’Abidjan. Mais, il pourrait y avoir des non dits dans le communiqué produit au terme de la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement de la sous-région ouest africaine. Un transfert du pouvoir au président de l`Assemblée nationale malienne serait une des solutions envisagées. Le président de l`Assemblée nationale malienne, Dioncounda Traoré, pourrait assurer l’intérim du pouvoir jusqu`aux prochaines élections, a affirmé hier, mercredi 28 mars, sur Radio France internationale (RFI), le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibril Bassolé. Cette alternative pourrait entrer dans le cadre d`une « transition » souhaitée par la Cedeao. Une transition que l’institution veut « conforme aux dispositions constitutionnelles », a précisé le ministre burkinabé. « Que le président de l`Assemblée, qui est l`intérimaire constitutionnel, puisse présider aux destinées du pays dans les modalités définies, arrêtées, acceptées par la classe politique et les responsables de la junte, afin qu`au plus tôt, on puisse aboutir aux élections est tout à fait possible », a-t-il assuré. « Si c`est la formule qui peut permettre de sortir de la crise, pourquoi pas? Et je pense que le président Amadou Toumani Touré n`y verrait lui-même pas d`inconvénient, lui qui a toujours souhaité la paix, la stabilité et la démocratie », a ajouté M. Djibril. Sauf changement de dernière heure, une délégation conduite par le chef de l`État ivoirien, Alassane Ouattara, président en exercice de l’Organisation, et composée de ses homologues du Burkina (Blaise Compaoré), du Bénin (Boni Yayi), du Liberia (Ellen Johnson Sirleaf), du Niger (Mahamadou Issoufou) et du Nigeria (Goodluck Jonathan) se rendra à Bamako.
JERÔME N’DRI
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