L`étau se resserre autour de la junte malienne, contre laquelle l`union africaine (UA) a pris mardi 3avril plusieurs sanctions, dont des interdictions de voyager et des gels d`actifs. Une décision également dirigée contre les rebelles touaregs. Après la Cedeao, c’est au tour de l’Union africaine de prendre des sanctions contre la junte au pouvoir à Bamako depuis le 22 mars. Mais les rebelles touaregs et islamistes qui ont pris le contrôle du nord du pays ne sont pas épargnés, même s’ils sont bien évidemment beaucoup moins sensibles aux rétorsions internationales non armées. « La commission de l`UA va établir la liste des individus concernés en coopération avec la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest » (Cedeao), a expliqué, à Addis Abeba, Ramtane Lamramra, le commissaire de l’organisation panafricaine en charge de la paix et de la sécurité. « Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l`UA a décidé d`imposer avec effet immédiat des mesures individuelles, parmi lesquelles une interdiction de voyager et le gel des actifs, contre le chef et les membres de la junte militaire », a précisé Lamramra. « Ces sanctions concernent également tous les individus et entités qui contribuent d`une façon ou d`une autre au maintien du statu quo anticonstitutionnel », a-t-il ajouté, indiquant que cette décision concernait également les « dirigeants et membres des groupes armés et rebelles dans le nord du Mali ».
Les putschistes négocient une amnistie
Une délégation dépêchée au Nigeria par la junte militaire au pouvoir au Mali s`est entretenue, ce mardi 3 avril, avec les autorités d`Abuja, après avoir été soumise à un embargo par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). « Le président Amadou Sanogo, chef de la junte qui a pris le pouvoir au Mali à la faveur d`un coup d`Etat le 22 mars, nous a mandatés pour rencontrer les autorités nigérianes et expliquer quelle est la situation au Mali », a déclaré l`un des trois membres de cette délégation, le colonel Blonkoro Samake. « Nous sommes venus en mission pour informer les autorités nigérianes de la situation au Mali », a ajouté l’officier malien avant la rencontre que la délégation des putschistes a eue avec le chef de la diplomatie nigériane, Olugbenga Ashiru. Une source au ministère nigérian des Affaires étrangères, ayant requis l`anonymat, a indiqué que les discussions porteraient notamment sur la possibilité de persuader les putschistes de céder le pouvoir, en échange d`une forme d`amnistie. Lors d`un sommet extraordinaire de la Cedeao tenu la lundi 2 avril dernier à Dakar, les chefs d’Etat de la Cedeao ont décidé de la mise en place immédiate de la force militaire d`attente de l’institution sous-régionale et annoncé l`imposition d`un embargo total sur le Mali par les pays voisins, jusqu`au retour de l`ordre constitutionnel. Par ailleurs, des émissaires de la Cedeao ont engagé des contacts avec la rébellion touareg qui s’est installée au nord du Mali, aux fins de trouver une solution négociée à la crise. En marge de ces négociations, les chefs d’état-major des pays membres de la Cedeao se réunissent le jeudi 5 mars prochain à Abidjan, pour peaufiner leur stratégie, afin de parer à toute éventualité. La crise malienne demeure, à n’en point douter, un enjeu majeur pour la Cedeao.
JERÔME N’DRI
Les putschistes négocient une amnistie
Une délégation dépêchée au Nigeria par la junte militaire au pouvoir au Mali s`est entretenue, ce mardi 3 avril, avec les autorités d`Abuja, après avoir été soumise à un embargo par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao). « Le président Amadou Sanogo, chef de la junte qui a pris le pouvoir au Mali à la faveur d`un coup d`Etat le 22 mars, nous a mandatés pour rencontrer les autorités nigérianes et expliquer quelle est la situation au Mali », a déclaré l`un des trois membres de cette délégation, le colonel Blonkoro Samake. « Nous sommes venus en mission pour informer les autorités nigérianes de la situation au Mali », a ajouté l’officier malien avant la rencontre que la délégation des putschistes a eue avec le chef de la diplomatie nigériane, Olugbenga Ashiru. Une source au ministère nigérian des Affaires étrangères, ayant requis l`anonymat, a indiqué que les discussions porteraient notamment sur la possibilité de persuader les putschistes de céder le pouvoir, en échange d`une forme d`amnistie. Lors d`un sommet extraordinaire de la Cedeao tenu la lundi 2 avril dernier à Dakar, les chefs d’Etat de la Cedeao ont décidé de la mise en place immédiate de la force militaire d`attente de l’institution sous-régionale et annoncé l`imposition d`un embargo total sur le Mali par les pays voisins, jusqu`au retour de l`ordre constitutionnel. Par ailleurs, des émissaires de la Cedeao ont engagé des contacts avec la rébellion touareg qui s’est installée au nord du Mali, aux fins de trouver une solution négociée à la crise. En marge de ces négociations, les chefs d’état-major des pays membres de la Cedeao se réunissent le jeudi 5 mars prochain à Abidjan, pour peaufiner leur stratégie, afin de parer à toute éventualité. La crise malienne demeure, à n’en point douter, un enjeu majeur pour la Cedeao.
JERÔME N’DRI