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Politique Publié le mercredi 11 avril 2012 | Nord-Sud

Arrestation de Gbagbo : Ce qui n’a jamais été dit

© Nord-Sud Par Nathan Koné
Visite du bunker: l`état de la résidence présidentielle après l`arrestation du président Gbagbo, le 11 avril 2011
Lundi 18 avril 2011. Abidjan. Le premier ministre Guillaume Soro fait visiter à la presse nationale et internationale le bunker dans lequel s`était retranché le président Laurent Gbagbo
Il est un peu plus de 13 h, le 11 avril 2011. Laurent Gbgabo vient d’être arrêté après d’intenses combats. Un an après, les langues se délient sur la stratégie ivoiro-onusienne qui a conduit au succès de la mission. Un officier des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) qui a pris part aux combats a accepté de parler.


Même un an après, la stratégie ivoiro-onusienne qui a conduit à l’arrestation de Laurent Gbagbo semble de l’ordre du secret militaire. Les acteurs sont encore trop présents, l’histoire est trop fraîche… Mais cet officier des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) a participé au combat final. Il a accepté de nous parler. Appelons-le tout simplement ‘’Elément’’. Le 11 avril, il était à la résidence de fonction de l’ex-président de la République. Il a pénétré dans la demeure et était-là même après le départ de l’ex-chef d’Etat. « Nous avons tenté une première approche la veille. Il était impossible d’approcher la résidence. Les combattants pro-Gbagbo avaient l’avantage parce qu’ils étaient à couvert alors que nous étions dehors. En plus, il y avait des snipers qui faisaient un véritable travail de destruction », se souvient-il. Devant l’impossibilité de prendre la résidence, les Frci replient. ‘’Elément’’ fait partie de ceux qui retournent à l’hôtel du Golf. Les forces onusiennes entrent en action. Leurs cibles : les chars et autres armes lourdes du camp Gbagbo. La nuit, les boules de feu tombent sur le QG des braqueurs du pouvoir. Pendant ce temps, les forces loyales essaient de récupérer de la fatigue de leur rude journée.

Dès le lever du jour, ils reprennent leur marche. Il est à peine six heures. Les stratèges forment plusieurs groupes qui se positionnent à différents endroits. Certains iront jusqu’à la résidence et d’autres resteront un peu plus en retrait. « Les groupes se sont placés en deux colones de chaque côté de la route. Pendant que nous avancions, nous avons constaté que les chars qui nous avaient causé des misères, la veille, ont été détruits », confie-t-il. D’autres sources indiquent qu’une vingtaine de militaires venus du camp d’Akouédo ont prêté main forte. Avec des armes lourdes qu’elle a prises, elle a démantelé les positions autour du Golf. C’est avec ces hommes commandés par un capitaine que les unités de la dernière offensive ont été formées autour des commandants Morou, Wattao, Vétcho…

Cependant même avec la destruction des engins lourds, la progression n’est pas facile. A en croire notre source, des combattants pro-Gbagbo ont continué à résister. Mais désormais, ils sont mis en déroute. « Alors que nous pénétriions dans la résidence, nous avons appris que la cible essayait de fuir par une entrée opposée. D’autres hommes l’ont interceptée et l’ont obligée à revenir », soutient Elément. Laurent Gbagbo est désormais pris en tenaille. Il retourne dans son bunker. L’ex-chef d’Etat sait qu’il n’a plus d’issue. Pourtant, ses fidèles continuent de se battre.

Les forces républicaines sont désormais dans le salon présidentiel. Elles progressent vers le dernier retranchement de l’ex-président. « Nous avons continué à rencontrer de la résistance. Des hommes armés étaient cachés dans des chambres et dans des toilettes…», poursuit le témoin. Alors qu’il n’y a plus d’obstacle, les Frci accèdent au sous-sol. Pour s’assurer que la consigne du président de prendre Gbagbo vivant soit respectée, les commandants décident que Touré Hervé dit Vétcho aille le chercher. Ainsi, il lui porte un casque lourd et un gilet par balle. Laurent Gbagbo est extrait de son refuge et conduit au Golf, à bord du véhicule du cdt Issiaka Ouattara dit Wattao. Fin de la traque !

Bamba K. Inza
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