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Afrique Publié le vendredi 13 avril 2012 | Le Patriote

Crise au Mali : Dioncounda Traoré, investi président par intérim

La transition politique se met en place au Mali. Le président de l'Assemblée nationale prend les rênes du pouvoir. Dioncounda Traoré a été investi ce jeudi 12 avril, chef de l'Etat par intérim du Mali. Un intérim de 40 jours comme le prévoit la loi. Et pour définir les étapes de la transition, le médiateur burkinabè, Blaise Compaoré a convoqué ce week-end des représentants de la classe politique et de la junte militaire qui a déposé le président Amadou Toumani Touré, le 22 mars dernier.
Une ambiance sobre, terne, solennelle, un peu à l’image du pays en ce moment règnait ce jeudi matin à la cérémonie de prestation de serment de Dioncounda Traoré, nommé président par intérim.
Sur la scène du Palais des congrès, finement décorée aux couleurs du pays, les mains croisées, dans un simple costume noir, Dioncounda Traoré s’est montré très digne, déjà concentré sur les échéances qui l’attendent.
En présence du capitaine Amadou Sanogo, de la classe politique, de la société civile et des ambassadeurs en poste à Bamako, le nouveau chef de l’État a souhaité faire de son investiture un moment à la fois simple et fort pour montrer aux Maliens que la situation était très difficile.
La quasi totalité du premier discours à la nation de Dioncounda Traoré était consacré au Nord : plus de 10 minutes. La priorité est la gestion de cette crise, par ailleurs point principal de l’accord-cadre.
Dioncounda Traoré a deux options : entamer des discussions ou relancer l’armée pour aller combattre et reprendre les régions, les villes de Tombouctou, de Gao et de Kidal, tenues par les différents groupes rebelles. Traoré, appuyé par les militaires et la Cédéao veulent aller vite.
Le nouveau chef de l’état par intérim du Mali a été très ferme, n’hésitant pas à parler de guerre totale en cas d’échec des pourparlers. « J'ai conscience d'être le président d'un pays en guerre, le président d'un pays qui aime la paix et qui appelle tous nos frères et soeurs des mouvements rebelles à revenir sous l'arbre à palabres. Mon voeu est que cet appel soit entendu par le mouvement national de libération de l'Azawad et Ansar Dine. Nous n'hésiterons pas à mener une guerre totale et implacable pour recouvrer notre intégrité territoriale. Le Mali restera un et indivisible. Ce sera le même drapeau, les mêmes joies, les mêmes peines, le même Mali. »
On devrait connaître d’ici « quelques jours » a expliqué, Dioncounda Traoré, le nom du Premier ministre et les membres du gouvernement. Le président par intérim a déjà annoncé que ces nouvelles instances devront également plancher sur les prochaines élections. Sans donner de calendrier, le chef de l’État veut revoir toute la procédure afin que le Mali dispose d’un fichier électoral crédible et que ces scrutins soient organisés sur tout le territoire.
Enfin, Dionconda Traoré veut aider la population qui souffre de la crise à laquelle s’ajoute un risque de pénurie alimentaire car les récoltes ont été très mauvaises cette année au Mali.

Des ministres Ouest-africains mettent la pression sous la rébellion du Nord
Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la CEDEAO assistés des représentants de l’Union africaine, de l’union européenne, de la France, des Etats-Unis, des pays du champ, tels Algérie, la Mauritanie, se sont réunis hier dans la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan, pour examiner la possibilité d’envoyer une force militaire régionale contre les rebelles Touarègues et les mouvements islamistes armés qui occupent le Nord du Mali. Pendant que le nouveau président intérimaire, Dioncounda Traoré prêtait serment au palais du Koulouba, le Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO au niveau ministériel passait au peigne fin le rapport de la réunion d’urgence des chef d’Etat major de l’organisation sous-régionale tenue le 5 avril dernier à Abidjan. Dans son discours d’ouverture le président du Conseil, le ministre ivoirien des Affaires étrangères, Daniel Kablan Duncun, a félicité les chefs d’Etats et de gouvernements pour leur fermeté qui a conduit au rétablissement de l’ordre constitutionnel au Mali. Nous y reviendrons.
LO
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