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Société Publié le vendredi 13 avril 2012 | Le Patriote

Interview / Glodé Francelin (Secrétaire général du SAAPP-CI) : “Ce que nous allons faire pour les agents de la presse privée”

Samedi, le Syndicat autonome des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire a été porté sur les fonts baptismaux. Son tout premier secrétaire général, Glodé Francelin, explique dans cet entretien les motivations de ce nouveau syndicat, et défriche ses chantiers pour l'amélioration des conditions de vie des travailleurs de la presse privée.

Le Patriote : Vous venez d'être porté à la tête du SAAPP-CI par les journalistes de la presse privée. Pourquoi le SAAPP-CI et quelle sera votre première action ?

Glodé Francelin : Effectivement, nous venons de terminer notre Congrès qui a abouti à la création du Syndicat autonome des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire (SAAPP-CI) dont je suis le secrétaire général. Il faut préciser que des camarades et moi avons créé ce syndicat parce que nous avons constaté que le secrétaire général du Syndical national des agents de la presse privée de Côte d'Ivoire (SYNAPP-CI) (ndlr, Guillaume Gbato) a abandonné la lutte originelle de ce syndicat pour s'engager dans l'impasse. Je vais vous citer seulement quelques exemples vérifiables. Nous avons souvenance dans ce pays que M. Gbato, alors qu'il était secrétaire général du Synapp-CI, a créé un club de soutien à Dago Séry, l'assassin de Jean Hélène, un journaliste comme lui. Les journalistes du Nouveau Courrier d'Abidjan ont été mis en prison, ceux des Echos d'Abidjan, du Matin d'Abidjan, du Flambeau et autres ont été licenciés abusivement sans qu'il ne lève le petit doigt pour intervenir malgré notre interpellation. Les sièges de L'Expression, Nord Sud et du Patriote ont été visités par des vandales, il n'a pas daigné réagir. Le comble, quand le directeur de publication de Notre Voie a été arrêté par la police criminelle, il se promenait avec un dossier sous les aisselles pour faire une campagne de dénigrement visant à enfoncer César Etou. C'est inadmissible et anti-confraternel. Saviez-vous qu'à Notre Voie, la rédaction dont est issu Gbato, les journalistes, qui utilisent leur propre voiture, avaient une indemnité que l'entreprise leur versait mensuellement ? Gbato s'est battu pour que celle-ci soit supprimée, alors qu'elle avait été instaurée par la Convention annexe des journalistes professionnels et professionnels de la Communication, en son article 12 paragraphe b. Bref, au regard d'autant d'actes suspects, nous disons que notre ancien compagnon fait tout sauf le syndicalisme. Malgré nos interpellations, il n'a pas montré sa volonté d'embrasser le juste combat pour l'amélioration des conditions du travailleur de la presse et des médias. C'est pourquoi, nous avons préféré le laisser avec le Synapp-CI et créer un nouveau syndicat, responsable et sérieux, qui sera plus proche de nos confrères qui ont des problèmes réels, et ils sont nombreux, croyez-moi.

L.P : Certaines personnes disent que le SAAPP-CI est un ramassis de frustrés. Qu'en pensez-vous ?

GF : Pas du tout. Vous savez, c'est la qualité des hommes qui l'animent qui donnent du poids à un mouvement et le Synapp-CI ne saurait faire exception à la règle. On ne peut pas parler de ramassis de frustrés quand on parle de ceux qui ont pensé le SAAPP-CI. Moi, j'ai été directeur des ressources humaines dans une entreprise comme Mayama Editions et Productions, j'ai été dans le bureau du Synapp-CI jusqu'à ce que Gbato dévoie la lutte ; c'est pour cette raison que j'ai démissionné. Firmin Yoha a été membre du BEN du Synapp-CI et a même participé aux négociations pour la convention collective. Tous les autres camarades sont également des responsables au sein de leurs rédactions respectives ; et tout comme nous, ils ont une bonne réputation dans le milieu de la presse. Qu'on cesse donc de donner dans la désinformation. Un syndicat, ce n'est pas une case sacrée où seuls des initiés ont voix au chapitre, c'est une association de camarades appartenant à une même corporation qui travaillent à l'amélioration des conditions de travail de celle-ci. C'est ce qu'a fait si bien le père le premier secrétaire général du Synapp-CI, feu Cendres Glazaï et que refuse malheureusement de faire son successeur, Guillaume Gbato.

L.P : Quelles sont les priorités du SAAPP-CI ?

GF : Dans les prochains jours, nous entamons une tournée de remerciement dans toutes les entreprises de presse de Côte d'Ivoire, ensuite, nous allons implanter nos sections dans les rédactions d'Abidjan et à l'intérieur du pays. Nous allons également mettre en place un conseil d'assistance juridique des journalistes et agents des médias. Nous allons initier des projets de formation. Nous allons rencontrer les patrons de presse également pour parler des conditions de vie et de travail de nos membres. Pour répondre clairement à votre préoccupation, je vous donne rendez-vous à notre prochaine investiture pour vous donner notre programme détaillé.

L.P : A quand la formation du bureau ?

GF : Nous sommes en train de faire les consultations ; nous avons été élus il y a juste quatre jours. Mais d'ici la fin de cette semaine, vous aurez le bureau au grand complet.

L.P : Combien de membres revendiquez-vous ?

GF : Vous l'avez constaté, la salle était pleine le jour du congrès qui a eu lieu à l'Espace Route de Bassam, dans la commune de Port-Bouët. Nous avons eu la participation des 8 sections Synappci sur les 11 de l'intérieur et des correspondants venus d'autres villes. Toutes les rédactions de la presse écrite, à part deux rédactions hésitantes, et la plupart de celles de la presse en ligne et des radios privées étaient représentées. Nous avons enregistré la participation de 80 délégués au congrès. Pour un nouveau syndicat, on ne peut pas demander mieux. Cela augure des lendemains plutôt prometteurs pour le SAAPP-CI.. MK

Réalisée par Moussa Kéita
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