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Art et Culture Publié le vendredi 13 avril 2012 | Le Nouveau Réveil

Obsèques du Pr. Zadi Zaourou : Le monde universitaire a rendu hommage au disparu, hier

© Le Nouveau Réveil
Le professeur Zady Zaourou
Enseignant, homme politique et écrivain Ivoirien
Le monde universitaire a rendu hommage au Pr Bottey Zadi Zaourou, décédé le 20 mars 2012, hier, au Grto, sis à Cocody Danga. Les responsables académiques des universités de Cocody, de Bouaké, l’Ens et de l’Insaac se sont mobilisés en grand nombre pour conter la vie bien remplie de l’illustre disparu. C’était en présence de la Grande chancelière, Henriette Dagri Diabaté, du président Zadi Kessy et de bien d’autres personnalités. La cérémonie a débuté par une marche au flambeau qui est partie de l’entrée de l’université de Cocody du côté du Chu jusqu’au Grt. C’est le Pr. Jérémie Kouadio, doyen de l’Ufr LLC, qui en a donné le top départ : «Notre soirée d’hommage à notre maître débute ici par cette marche au flambeau. Ce rituel a une histoire. Lorsque nous préparions, à l’instigation du Pr. Zadi Zaourou, à rendre un hommage mérité le 06 mai 2008 au grand Césaire, le maître nous suggéra d’introduire dans le programme, une marche au flambeau», a-t-il dit avant d’en conclure que ses disciples qu’ils sont font cette marche aujourd’hui en mémoire de lui : «Il était notre grande lumière et par ce rituel, nous devenons dépositaires testamentaires de ce qu’il fut et de ce qu’il fit parmi nous» a-t-il ajouté. Il a reconnu que «dans le gotha des lettres ivoiriennes, le maître du Didiga occupait une place particulière, une place à part presque indéfinissable qui tient à la fois du guide spirituel, du politique éclaireur de conscience, du professeur sûr et fier de son métier et qui aimait tant ses disciples». Au son du fanfare, les universiatires ont pris, juste après le discours professeur Jérémie Kouadio, la route du Grto. Ils ont, en chemin, dû marquer un arrêt à l’Insac où le directeur général, Tiburce Koffi, Bienvenu Gneba, Amélie Wabehi et Clémentine Papouet ont lu un extrait de Fer de Lance de Dramaturge. Au Grto, en plus du piquet d’honneur, il y a eu de nombreux temoignagnes dont certains sont venus de l’étranger. Après le directeur du Grto, Dr. François Atsin N’Cho, qui a rappelé les grandes œuvres de Zadi, le chef du département de Lettres modernes, Pr. Koffi Léon a présenté l’homme. Né le 2 février 1938, Pr. Zadi Zaourou, après un doctorat 3e cycle, il obtient en «1982, doctorat d’Etat ès Lettres et sciences humaines, spécialisé en poésie/stylistique à l’université des Sciences humaines de Strasbourg (France)». Mieux, il a été «un des tout premiers enseignants ivoiriens et surtout noir au département de Lettres modernes, après les professeurs Barthélémy Kotchy et Joseph Mlanhoro». Dr. N’Guettia, un de ses disciples, a rendu compte d’un écrit de Jean Noël Ebony sur Zadi Zaourou : «Bernard Zadi est d’abord un artiste, bien avant d’être l’universitaire ou le disciple de Vaugelas. Bernard Zadi est même un tel artiste que cet homme-là est un art. Sa vie est un roman grandeur nature qui s’écrirait avec des personnages vivants et où chacune de ses œuvres servirait de ponctuation majuscule». Dr. N’Gbesso, parlant du parcours politique de Zadi, a levé un coin du voile sur son entrée au gouvernement Bédié après le décès du président Houphouët-Boigny : «Pour Pr. Zadi Zaourou, le pouvoir est une affaire de secte, celui qui veut arriver au pouvoir doit se frotter au pouvoir. Il avait aussi compris qu’un pouvoir incisif ne pouvait aller loin. C’est pourquoi, il a voulu faire de son parti l’Usd, un parti rassembleur».
François Konan
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