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Société Publié le mardi 17 avril 2012 | Le Patriote

Le ministre Gilbert Kafana Koné à propos de la MUGEFCI sur Onuci-Fm, : “Pas de syndicats dans ce comité de gestion provisoire”

Gilbert Kafana Koné, ministre d’Etat, de l’Emploi, des Affaires sociales et de la solidarité a expliqué hier sur Onuci-Fm, la décision du gouvernement de suspendre les organes dirigeants de la Mugefci. Mieux, il a donné des précisions sur ce comité de gestion.
Le dernier conseil des ministres tenu, le mercredi 11 avril 2012, a décidé de la suspension des organes dirigeants de la mutuelle générale des fonctionnaires et agents de l’Etat (Mugefci). Que répondez-vous à ceux des syndicalistes qui reprochent au gouvernement ivoirien de s’être immiscé dans une affaire purement interne qu’est la Mugefci?
Kafana Koné : Je voudrais leur dire qu’il s’agit d’une méconnaissance du fonctionnement d’un Etat. La première des choses, c’est qu’en tant que gouvernement, toutes les mutualités sociales sont placées sous la tutelle du ministère de l’Emploi et des Affaires sociales. Donc sous la responsabilité du gouvernement. La deuxième chose qu’il faut noter, c’est qu’il s’agit de fonctionnaires, et cette mutuelle, c’est l’Etat de Côte d’Ivoire qui prélève les ressources directement sur les salaires des fonctionnaires pour les reverser à la mutuelle. En plus il y a la nouvelle réglementation. Nous allons bientôt mettre en place une structure d’Etat qui sera chargée de contrôler toutes les mutuelles sociales. Voila autant de raisons qui font que personne ne peut dire que le gouvernement s’est immiscé dans une affaire qui ne le regarde pas.

M. le ministre, au commencement, il y a deux camps qui se battent : le camp Holland N’da et le camp Yao Touré ?
K.K. : Tout à fait. Il s’agit de ces deux camps qui se battent et finalement, les comptes de la Mugefci sont régulièrement bloqués par les uns et les autres. Les employés eux-mêmes ne savent pas où donner de la tête puisque les licenciements intempestifs, et surtout le fonctionnement de la Mugefci sont perturbés. Et comme le gouvernement ne peut pas rester indifférent, il est de notre devoir de veiller à ce qu’il y ait de l’ordre de sorte que les intérêts des fonctionnaires soient préservés et que ces fonctionnaires ne soient pas pris en otage par des groupes d’intérêt.

Ce sont de grosses sommes qui sont en jeu dans ce dossier ?
K.K. : Ce sont de grosses sommes. C’est pourquoi la bataille est aussi rude. Quand on vous dit qu’il y a un excédent de deux milliards réalisés l’année dernière, vous comprenez les enjeux. Quand vous regardez les textes, les mutualistes, ce sont des fonctionnaires. Mais quand vous regardez le conseil d’administration, il est composé en grande majorité des centrales syndicales. Or une centrale syndicale, va au delà des fonctionnaires. Il y a donc un certain nombre d’anomalies qui ont fonctionné jusque-là. Nous arrivons à un moment où il faut clarifier les choses. A partir du moment où il existe une réglementation aujourd’hui, et qui d’ailleurs, concerne la sous-région, il est temps que nous nous mettions en conformité avec cette réglementation. Cette situation nous donne l’opportunité de mettre de l’ordre dans la mutuelle.

Les organes dirigeants de la Mugefci sont suspendus. Il est annoncé un comité provisoire de gestion. Mais que deviennent les prestations aux fonctionnaires ?
K.K. : Je voudrais rassurer les mutualistes qu’en ce qui concerne les prestations, il n’y aura aucun changement pour l’instant. Nous demandons à tous les fournisseurs de continuer à fournir des services et des produits aux fonctionnaires, aux mutualistes, comme cela se faisait par le passé. Il n’y aura pas de rupture. Nous serons très regardants dans la mise en place de ce comité de gestion qui verra le jour.

Les syndicats seront-ils membres de ce comité provisoire de gestion ?
K.K. : Ce comité aura pour rôle d’élaborer les nouveaux textes de la mutuelle et les rendre conformes à la réglementation en place. Ensuite les textes seront soumis aux mutualistes que sont les fonctionnaires. Je voudrais le rappeler, dans la réglementation actuelle, les partis politiques, les groupes organisés ne peuvent pas être membres des mutualités sociales. On adhère à une mutuelle en tant qu’individu ou en tant que groupe d’intérêts mais qui a une convention expresse avec la mutuelle et qui verse ses cotisations à la mutuelle. C’est à ce titre là qu’on est membre de la mutuelle. On n’est pas membre de la mutuelle parce qu’on appartient à un syndicat. Il n’y aura donc pas de syndicats. Ce n’est pas un lieu de polémique, ni de défense d’intérêts. C’est un cadre qui va permettre effectivement de mettre en place les conditions de gestion de la mutuelle conformément aux intérêts des fonctionnaires.

Recueillis par JEA (Source Onuci.fm)
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