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Politique Publié le jeudi 19 avril 2012 | L’Inter

Les exilés FPI en danger au Ghana

De la convention du 29 avril 2012, le Front populaire ivoirien (FPI) devrait ressortir plus ragaillardi et vigoureux. En tout cas pour la direction intérimaire conduite par Sylvain Miaka Ouretto, ce serait un bon coup politique si elle réussit la mobilisation autour de cette convention. Sa légitimité, quelque peu écornée, s’en trouverait solidement dopée. Miaka et ses camarades caressent en effet cet objectif dans le secret, vu que cela ferait d’eux les seuls dirigeants légitimes et légaux du FPI, au détriment des autres barons du parti qui forment la coordination du FPI en exil, et avec qui la direction intérimaire n’a pas tout à fait les atomes crochus. Miaka Ouretto ne manque pas en effet d’occasion pour montrer son agacement face aux prises de position de cette coordination dirigée par Assoa Adou qui échappe à son contrôle. Au sortir de sa rencontre avec leur grand chef Laurent Gbagbo incarcéré à La Haye, Miaka avait ouvertement déclaré qu’il demeure le seul patron du parti, et que les décisions qui engagent le FPI se prennent à Abidjan. Une façon pour lui de mettre un holà aux interventions de Koné Katinan, porte-parole de Laurent Gbagbo, et autres Assoa Adou et Koffi Koffi Lazare. Si comme le dit le président du comité d’organisation Alphonse Douaty, la convention n’est pas le lieu de faire un putsch, elle va cependant servir à clarifier les choses entre FPI de Côte d’Ivoire et FPI du Ghana. Ce n’est donc pas fortuit que dans les sujets soumis aux fédérations et contenus dans le document de cadrage, les militants aient été appelés à se prononcer sur le rôle que devrait jouer les cadres exilés du parti. Miaka va donc régler ses comptes. Si la convention a lieu, le revers serait que les cadres du FPI en exil ne soient plus reconnus comme des interlocuteurs crédibles du parti. A tout le moins, il leur sera imposé d’avoir au préalable une autorisation de la direction d’Abidjan avant de parler ou agir au nom du parti à la rose. Dans le cas contraire, ils pourraient encourir la colère des autorités de leur pays d’accueil. Le ministère ghanéen des Affaires étrangères a déjà donné un signal fort dans ce sens. Il y a quelques jours, ce ministère pondait un communiqué pour mettre en garde les exilés contre leurs déclarations ou actions susceptibles de compromettre les relations entre leur pays et la Côte d’Ivoire. A l’origine de cette mise en garde, se trouveraient des interventions de pro-Gbagbo sur des médias ghanéens, sans autorisation préalable. De là à couper la parole aux exilés FPI, il n’y a qu’un pas que la direction intérimaire n’hésitera peut-être pas à franchir.

Hamadou ZIAO
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