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Politique Publié le vendredi 20 avril 2012 | L’Inter

Crimes de sang et crimes contre l’humanite : Ouattara bloque les transfèrements à la CPI

© L’Inter Par Aristide
Audiences du chef de l`Etat: la Procureur Adjointe de la Cour Pénale Internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda chez le Président Ouattara
Mardi 3 avril 2012. Abidjan. Palais de la Présidence de la République, au Plateau. Le chef de l`Etat, SEM Alassane Ouattara accorde une audience à la Procureur Adjointe de la Cour Pénale Internationale (CPI), Mme Fatou Bensouda
• Ce que le chef de l’Etat a dit à Fatou Bensouda

Alassane Ouattara ne veut plus du transfert d’un autre Ivoirien, présumé coupable de crimes de sang ou crimes contre l’humanité, à la Cour pénale internationale (CPI). Après le transfèrement de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo qui séjourne à la prison de Scheveningen depuis bientôt cinq(5) mois, le N°1 ivoirien ne semble plus vouloir de l’implication de la justice internationale dans les affaires ivoiriennes. « Désormais, le président Alassane Ouattara souhaite que la Côte d’Ivoire recouvre son entière souveraineté judiciaire.

Tel est en substance le message qu’il a fait passer à la Gambienne Fatou Bensouda en la recevant le 3 avril à Abidjan, en présence de Loma Cissé Matto, sa ministre déléguée à la Justice », rapporte à ce sujet l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, sur son site internet.

Qui indique en outre qu’ « officiellement, la Côte d’Ivoire continue de coopérer avec la CPI dans le cadre de ses enquêtes afférentes aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité commis par les deux camps depuis septembre 2002. Mais, en réalité, la justice ivoirienne bloque le transfert des « présumés coupables ». Comme référence de cette volonté des autorités ivoiriennes de ne plus permettre l’inculpation d’un Ivoirien par la Cour pénale internationale, le journal cite le cas de Simone Gbagbo, l’épouse de l’ex-président, en résidence surveillée à Odienné, et dont le transfèrement à La Haye avait défrayé la chronique, il y a quelques semaines. « Nous avons été convoqués le 28 mars à Odienné au motif de la remise à notre cliente d’une décision juridique sous scellés venue de l’étranger, explique Serge Gbougnon, l’un des avocats de Simone Gbagbo. Deux jours plus tard, alors que nous étions sur place, le parquet général nous a indiqué que l’audience avait finalement été annulée. » JA cite diverses sources qui notent que l’acte dont parle l’avocat de Simone Gbagbo est un mandat d’arrêt de la CPI délivré contre l’ex-première dame de Côte d’Ivoire, mais que les autorités ivoiriennes ne veulent plus transférer. L’ordre serait donc venu de la haut pour bloquer l’exécution de ce mandat. Qui apparaîtrait comme un de trop dans le camp Gbagbo. Le président Ouattara voudrait aussi par cet acte, éviter « que la Cour n’incrimine également des responsables de son camp, redoutant aussi l’émotion que ne manquerait pas de susciter la livraison d’une femme et la forte opposition des intellectuels africains », indique le site de JA. Mieux, le chef de l’État veut donner des assurances aux anciens chefs de guerre qui ont soutenu et mené son combat pour le pouvoir, et dont certains ont été formellement épinglés par des rapports d’organisations internationales de défense de droits de l’Homme, comme des auteurs de crimes contre l’humanité. Après Gbagbo, Ouattara ne veut donc plus d’autres départs pour la ville hollandaise, dans le cadre d’une inculpation. Ce qui plonge la CPI dans l’embarras. « Elle a besoin de détenir des personnalités des deux camps pour ne pas apparaître comme l’exécutante d’une justice de vainqueurs, explique un spécialiste du dossier. Mais cela affaiblirait Ouattara », conclut le site de JA.

H. ZIAO
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