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Necrologie Publié le vendredi 20 avril 2012 | L’intelligent d’Abidjan

Veillée artistique / Hommage à Zadi Zaourou : A la revisite du poète, du dramaturge, du musicien...

© L’intelligent d’Abidjan Par Prisca
Littérature - La Côte d`Ivoire rend hommage à l`écrivain Bernard B. Dadié
L’Afrique a rendu un vibrant hommage à l’écrivain Bernard Binlin Dadié, les 30 et 31 août 2010, à la salle Ernesto Djédjé-Lougah-François du Palais de la culture d’Abidjan- Treichville. Photo: Bernard Zadi Zaourou
En provenance de la Cité des arts de Cocody, une colonne d’hommes et de femmes, aux pas lents, bougies en mains et vêtus de tee-shirts blancs à l’effigie de Zadi Zaourou, ont pénétré dans l’enceinte de l’Insaac. Le mercredi 18 avril 2012, l’ambiance était inhabituelle, même si elle avec un air de déjà vu. Des instruments de musique occupent un podium, deux bâches mettent en parallèle un public de parents et d’officiels. Dans le fond gauche de la cour, sur une termitière, trône un portrait de Zadi Zaourou. Un sanctuaire offert par Matilde Moreau. Sur les côtés, y sont installés de part et d’autre l’arc musical, le Dodo. Des lampes tempêtes illuminent le lieu bordé de différents portraits de Zadi, sous des styles différents d’artistes peintres. En ce lieu, chacun vient se prosterner. «Zadi, un homme aux noms multiples comme Soundjata», dixit Maurice Bandama. D’une voix larmoyante, Goerges Taï Benson fait constater ‘’quelque chose d’inhabituelle’’ parce qu’il ‘’manque une étoile, celle qui scintille le plus dans le ciel’’. C’est par ces pleurs que Georges Taï Benson, tout de blanc vêtu avec une ceinture de foulard autour des reins, supporte son mal sur la scène dressée dans la cour de l’Insaac. Chaudement, il se met à pleurer son condisciple du Lycée Classique d’Abidjan. ‘’Qui dois-je pleurer ? Le dramaturge, l’écrivain, le poète, l’artiste… La terre est en deuil, elle pleure. Aidez-moi, vous les disciples. Tiburce, disciple parmi les disciples. Dis-moi qui il était le maître’’. A l’appel, le disciple Tiburce Koffi est moins sûr de trouver les mots pour entretenir le public mais tient à rassurer Benson. ‘’Le maître avait une forte admiration pour toi. Ne pleure plus. Les gens comme Zadi ont besoin qu’on les magnifie’’, a-t-il motivé.

A la revisite du poète, le dramaturge, le musicien

C’est au son du Dodo – instrument privilégié de Zadi – joué par Kouassi Wandja que la veillée artistique ouvre ses portes sur une rencontre de chants, de danses, d’humour. ‘’Comme il a su lui-même chanter et danser. Comme il a su lui aussi nous faire chanter et danser à l’arc musical, au Didiga, à la poésie, au théâtre’’, a indiqué Maurice Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie. ‘’Qui d’autre pourrait puiser dans ses ressources propres et nous peindre tous les tableaux qu’il a peints, nous chanter toutes les chansons qu’il a chantées et danser toutes les danses qu’il a dansées. Grâce à vous, artistes de Côte d’Ivoire, nous allons revisiter le poète, le dramaturge, le musicien’’, a salué Maurice Bandama, un des étudiants du professeur Zadi Zaourou au département des Lettres, à l’université de Cocody. A la suite du chœur de Didiga, c’est Gobê Blê – venu expressément de Soubré qui a pleuré son ami Zadi. Poésie et danse ont conduit la prestation du chœur poétique de l’Ecole nationale de musique et la Troupe de danse de l’Ecole de danse – qui a offert une chorégraphie de ‘’La Guerre des femmes’’, dirigée par Sidibé Moussa. Le village Ki-Yi, conduit par Wèrè Wèrè Liking, a imploré les mannes des ancêtres et chanté pour Zadi, le musicien. Sous le regard des nombreux étudiants, les professeurs de l’Ecole de musique à l’Insaac ont offert un bal. Bienvenu Neba et Thérèse Taba ont repris l’Œil, une pièce écrite par le dramaturge Zadi. Pour la troisième fois, cette pièce a été jouée devant un public. L’autre pièce jouée par des moins jeunes, ‘’Les Sofas’’ du même auteur. L’hommage du ministère de la Culture et de la Francophonie à Zadi Zaourou s’est poursuivi jusqu’au petit matin sous le regard de nombreux élèves, acteurs culturels, hommes politiques (présence de Charles Konan Banny et Jean Konan Banny), d’artistes et de journalistes. Ce matin, a lieu à la salle Félix Houphouët-Boigny de Ivosep, la levée de corps suivie d’une messe à la Paroisse Le Bon Pasteur de la Riviera 3. Une étape qui sera suivie du transfert du corps à Yacolidabouo, dans le département de Soubré, où auront lieu (vendredi) les veillées de prières et veillées traditionnelles. Après une cérémonie d’hommage le samedi et une messe de requiem à l’Eglise Catholique du village, suivra l’inhumation.

Koné Saydoo
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