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Art et Culture Publié le vendredi 20 avril 2012 | AIP

Université de Bouaké: les enseignants et chercheurs suspendent leur mot d’ordre de grève

Bouaké -A près 10 jours de grève, les enseignants et chercheurs de l’Université de Bouaké ont décidé, vendredi, de suspendre pour deux semaines leur mouvement de grève.

Cette décision a été prise suite au paiement de 106 millions FCFA de primes de recherche, avec la promesse faite par l’Etat de Côte d’Ivoire de continuer l’effort de paiement des dettes estimées à environs deux milliards FCFA, début mai.

Lors d’une conférence de presse organisée vendredi à la bibliothèque de l’Université de Bouaké, le délégué de la Coordination nationale des enseignants du supérieur et chercheurs (CNEC), Roger Troh Dého a déclaré que la trêve accordée au gouvernement ivoirien est la preuve de leur bonne foi et l’accord de leur confiance à celle des autorités qui ont bien voulu les écouter et leur faire des promesses.

"Il s’agit pour les enseignants et chercheurs de l’Université de Bouaké de donner une chance à la réalisation des promesses et d’entretenir les chances de voir l’année de rattrapage aboutir", s’est justifié le délégué de la CNEC, section Bouaké.

Ces décisions prises suite à une assemblée générale tenue les 18 et 19 avril à Bouaké tiennent compte de l’horizon indiqué par les autorités financières, mais également elles consistent à donner de la voie et proposer des voix à l’Etat pour s’attaquer aux dettes les plus importantes, a-t-il souligné.
Roger Troh Dého a dénoncé par ailleurs la politique de deux poids deux mesures infligée aux enseignants de l’Université de Bouaké, la seule institution universitaire ouverte à ce jour, et qui continue malgré tout de consentir des sacrifices. Ce, alors que leurs collègues de l’Université de Cocody, fermée pour des travaux de réhabilitation, ont reçu le rappel des salaires des promus au CAMES de 2008 à ce jour.
"Les enseignants sont conscients du contexte global dans lequel évolue la Côte d’Ivoire et soucieux de l’avenir des étudiants (….), le don de soi dont font preuve les enseignants du supérieur de l’Université de Bouaké s’arrête là où ils risquent d’être sacrifiés eux-même. Notre intégrité financière et physique est atteint faute d’argent", a confié le porte-parole des enseignants chercheurs de l’Université de Bouaké.
Le délégué de la CNEC a en conséquence lancé un appel aux autorités de savoir apprécier à sa juste valeur l’attitude compréhensive des enseignants de l’Université de Bouaké. Ce, afin de traiter avec diligence leurs préoccupations, en ordonnant aux directions générales du Trésor et du Budget de doter l’Université de Bouaké particulièrement sinistrée, d’un budget conséquent avec pour objectif l’apurement des sommes dues aux enseignants et d’éviter de traîner des dettes pour un meilleur fonctionnement de l’institution. "Faute de quoi, la grève qui n’a été que suspendue pourrrait reprendre", a averti Roger Troh Dého.

La Coordination nationale de l’enseignement supérieur et des chercheurs de l’Université de Bouaké avait débuté le 10 avril une grève, pour protester contre le non paiement des primes de recherche du deuxième semestre 2011 (déjà soldées, ndlr), les heures complémentaires au titre de l’année universitaire de 2008 à 2011, et celles de l’année dite de rattrapage initiée depuis le retour de l’Université sur son site à Bouaké, les primes d’encadrements et soutenances de l’année académique 2007-2008 à ce jour, le paiement des émoluments des cours à Bouaké, et les rappels de salaire des promus au CAMES, de 2008 à ce jour.

(AIP)
nam/cmas
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