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Économie Publié le lundi 23 avril 2012 | Le Mandat

Dossier / Protection forestière et éco-tourisme / “L’or vert’’ que la Côte d’Ivoire méprise : Le cas de Tiébissou

© Le Mandat Par G. Kouessan
Forêt classée : Le ministre Nabo Clément supervise l`opération de déguerpissement.
Le ministère des eaux et forêts et la sodefor ont procédé à une vaste opération de déguerpissement sur les sites des forêts classées d`Anguédédou le vendredi 31 decembre 2011 supervisée par Le ministre Nabo Clément.
En Côte d’Ivoire, c’est un secret de polichinelle, la vie coûte cher. Une situation imputable, en grande partie, au niveau élevé des impôts et autres taxes sur les biens de grande consommation. Le gouvernement, pour lutter contre cette flambée des prix, a pris des mesures importantes. Et pourtant, des ressources existent bel et bien. Mais, apparemment, les gouvernants ne semblent pas intéressés.

A Tiébissou, le cantonnement des Eaux et forêts tente, tant bien que mal, d’assumer sa part de responsabilité dans le rétablissement de la normalité. Greffée aux locaux de la direction départementale de l’agriculture, la représentation locale du ministère de tutelle se bat au quotidien pour protéger la faune et la flore. Cinq sous-officiers et sept officiers font régulièrement à la résistance des braconniers et autres exploitants forestiers véreux, prêts à tout, même au crime, pour assouvir leurs sombres desseins de destruction de la forêt. Bien que démunis en matériels de locomotion et en armes, les braves soldats des eaux et forêts n’en démordent pas. Parmi ces agents placés sous le commandement du commandant Coulibaly (une dame), le lieutenant Koné, adjoint au chef du cantonnement, se distingue par sa passion poussée pour la forêt. De passage dans la localité à la faveur des festivités de la Pâques, nous l’avons surpris au milieu d’une pépinière de teck qu’il entretient au quotidien avec un énorme plaisir. Plus qu’une profession, la préservation de la faune et de la flore est une passion chez lui. Selon ses explications, le teck est une source inestimable de richesse ignorée encore de beaucoup de personnes. Aussi, s’emploie-t-il, avec détermination, à instituer l’épargne verte dans certains villages par la création de plantations de teck. Cette bataille s’inscrit dans un programme de reboisement qu’il compte bien faire aboutir avec ses collègues, dans les années à venir. Bien sûr, avec la caution et le soutien de sa hiérarchie. A le voir à l’ouvrage et à l’entendre parler des richesses que renferme la forêt, une question vient à l’esprit : pourquoi ne pas opter pour une économie forestière en développant l’éco-tourisme, c’est-à-dire l’économie par l’écologie? En Côte d’Ivoire, de nombreuses zones propices à cette activité existent. Mais, les populations n’en ont pas grande conscience. Préoccupées par les gains immédiats, elles n’ont cure du renouvellement et de la préservation des ressources naturelles susceptibles de séduire de nombreux touristes en quête de sensations nouvelles. Ce qui est le contraire dans des pays comme le Kenya, où ce sont les populations elles-mêmes qui ‘’décrètent’’ les parcs naturels et en tirent le meilleur profit en terme d’emplois mais aussi de ressources financières directes générées par les visites. Les devises provenant de cette activité sont si énormes qu’elles permettent de couvrir la masse salariale du pays, selon certaines sources. Cela permet de baisser considérablement les impôts et autres taxes perçus par l’Etat. Or, quand les taxes sont réduites, le coût de la vie baisse et les populations s’en sortent. Comment donc peut-on s’asseoir sur une telle richesse en Côte d’Ivoire et étouffer les citoyens avec des taxes élevées qui impactent négativement sur leur vie ? Juste une réelle volonté politique permettra de répondre efficacement à ce paradoxe. La visite du ministre de l’environnement et du développement durable, Allah Kouadio Remi, dans le parc national de Taï, il y a quelques jours, est un signe qui donne de l’espoir. Surtout qu’il a évoqué l’apport touristique dans l’économie, à la fin de sa tournée. Osons donc croire que dans les prochains jours, l’Etat va s’y engager véritablement pour en faire une vraie vache à lait.

Les principaux parcs nationaux :

Le parc animalier d’Abokouamékro

Situé à 60 km de Yamoussoukro, le Parc animalier d`Abokonamékro s`étend sur une surface de 21 000 ha. On peut y découvrir des Éléphants, des Buffles, des Cobs de Bouffons, des Rhinocéros, des Girafes. Son centre d`hébergement en construction et son accès facile, par route (l`autoroute du Nord) ou par air (vols Charter ou Air Ivoire), sont des atouts certains pour en faire un des principaux attraits de la région du centre.

Le parc national d`Asagny

Situé à 100 km d`Abidjan, à l`embouchure du Bandama, le parc national d`Asagny s`étend sur 19 400 ha. Entouré d`eau à 60 %, la flore y est constituée essentiellement de savane marécageuse avec des palmiers. Des éléphants, des Potamochères, des Buffles, des Singes (Îles aux Chimpanzés), plusieurs espèces d`oiseaux, y vivent en parfaite harmonie. Le Canal d`Asagny navigable, permet les promenades en bateau et est doté de Miradors, offrant une vue imprenable sur la nature environnante. D`accès facile par la route (La Côtière), ou par air (aéroport de Kossou), de nombreuses possibilités sont offertes aux touristes pour leur hébergement, au campement hôtel, non loin du parc, ou à Grand-Lahou.

Le parc national du Banco

En plein cœur d`Abidjan, en bordure de l`autoroute du Nord, le parc national du Banco est un exemple de forêt primaire (Arboretum), avec des espèces de bois devenues rares (acajou, avodirés...). Au Banco, vivent de nombreux oiseaux et des singes. Des pistes pour promeneurs y ont été aménagées. De par sa proximité avec la ville, de nombreux hôtels de toutes les catégories permettent un hébergement facile.

Le parc national de la Comoé

Fondé en 1968 sous le nom de "Réserve de Bouna», le parc national de la Comoé situé à Bouna est à n`en pas douter le plus ancien et le plus important parc de Côte d`Ivoire, de par sa superficie 1 150 000 ha, avec 500 km de pistes carrossables, et du fait aussi de l`importance et de la variété de sa faune : Éléphants, Buffles, Cobs de Buffons, Lions, Hippopotames, Cynocéphales, plusieurs oiseaux... De nombreux et charmants hôtels ont été construits dans les villages environnant le Parc : à Kaffalo, Wangofitini, Kapkin, Ganser... L`accès au parc est facilité par la construction d`une piste d`atterrissage à proximité du parc. La route est bitumée jusqu`à Bondoukou, à 180 km de Bouna.

Le Parc marin sur les Iles Ehotilés

Situé près d`Adiaké, sur la lagune Aby, à l`Est d`Abidjan, les îles Ehotilés se composent en fait de six îles : Monobahas, Niamoan, Bitouaté, Élouamé, N`Gremon et Bossou Assouan. En 1974 est crée sur ces îles, un parc marin qui a pour vocation première de permettre aux historiens et archéologues du monde entier d`effectuer des recherches scientifiques, en toute tranquillité. D`une superficie totale de 500 ha, la faune est surtout aquatique. On y accède par voie terrestre (Adiaké) et par la lagune Ebrié.

Le parc de la Marahoué

D`une superficie de 101 000 ha, et situé dans la région de Bouaflé, au Nord de la route goudronnée (venant de Yamoussoukro et allant à Daloa), le parc de la Marahoué offre à ses visiteurs un environnement de qualité et parfaitement aménagé pour les accueillir ; le parc dispose, en effet d`un centre d`accueil et d`hébergement, de plusieurs miradors, des marres aux crocodiles, aux Buffles, aux hippopotames, etc. Ici, animaux de forêt et de savanes cohabitent harmonieusement : Éléphants, Bongos, Buffles, Cynocéphales, etc...

Le parc du Mont Peko

Renommé pour sa végétation (flore de montagne et de forêt primaire) et situé à quelques kilomètres de Duékoué, ce parc tire son nom du Mont Peko, qui a une altitude supérieure à 1000 m. D`une superficie de plus de 34 000 ha, le parc du Mont Peko possède une faune importante et variée, composée entre autre d`Éléphants, de Panthères, de Buffles, de Céphalophes, de Singes, etc. Plusieurs hôtels à Duékoué et la route bitumée Abidjan-Duékoué, ou par les airs en direction de Man, permettent aux touristes un accès facile et un hébergement de qualité.

Le Parc National du Mont Sangbé

Situé au Nord de Man et à l`Ouest du fleuve Sassandra, à cheval entre Bakouma et Touba, le Parc National du Mont Sangbé, avec ses 95 000 ha de superficie, est la prolongation touristique de Man et de sa région. Se trouvant entièrement localisé en zone montagneuse (14 sommets de plus de 1 000 m dans les monts Toura), ce parc est particulièrement giboyeux et couvert d`une flore très dense. Éléphants, Buffles, Antilopes et singes, constituent en grandes parties l`essentiel de sa faune. Le parc national du Mont Sangbé est accessible par voie terrestre, (route bitumée jusqu`à Biankouma et Touba), et par avion en direction de Man (air Ivoire).

Le Parc National de Taï

Le Parc National de Taï (350 000 ha) tire son nom de la ville de Taï, située le long de la frontière ouest, au sud de Guiglo et à une centaine de km au Nord de Tabou. Classé "Patrimoine mondial" dans le programme MAB des Nations Unies, il renferme de nombreuses essences forestières de qualité et est un lieu de recherche scientifique et médicinal réputé. Peuplé de plusieurs espèces d`animaux, Hippopotames nains, Céphalophes zébrés, Jentink, Bogon, Éléphants, etc., le parc national de Taï est en plein aménagement. II existe une grande facilité d`hébergement, à Taï même, mais aussi à Guiglo et Soubré. La route est bitumée jusqu`à Guiglo et Soubré, et il est possible de s`y rendre par voie aérienne jusqu`à San Pédro.
Réalisé par
MASS DOMI
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