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Société Publié le samedi 5 mai 2012 | Le Patriote

Et si c’était un complot?

Le mardi 1er mai, fête du travail restera marqué dans la mémoire des Agbovillelois. En effet, 96 détenus sur les 160 que compte la prison civile d’Agboville, ont forcé le portail pendant la distribution du repas pour fuir. Selon le chef de poste Adjé Adjé, ces malfrats l’ont poussé avec la marmite, assiettes et projectiles. Comme les gardes ne sont pas armés, ces bandits ont réussi à les échapper. Aux environs de 13h. Aussitôt alertés, les Frci sont arrivés sur les lieux pour sécuriser la prison et bouclé toute la région pour faire un ratissage. Cela a donné ses fruits puisque 36 malfrats ont repris et ramenés à la prison, à ce jour.

Cependant, nous avons pénétré dans cette prison et plusieurs zones d’ombres persistent encore. En effet, aucune porte n’a été forcée ni fracassée. Certains gardes nous ont avoué que les prisonniers sont bien traités mais que le fait qu’ils soient sans armes, a motivé les malfrats à faire ce coup…avec la bénédiction d’autres gardes qui entendaient par cet acte manifester leur mécontentement face « au régime actuelle » qui les a désarmés. Un des détenus a même fait une déposition (confidentiellement) chez les Frci pour expliquer l’implication des ces gardes et de certains détenus dans ce complot. Même les délégations Onuci venus le mercredi 02 mai pour les constats d’usage, en ont été informées. Pire, ces prisonniers avec leurs ramifications et contacts envisageraient de créer des troubles dans la zone le 06 mai ; date des élections présidentielles françaises. Certains étant convaincus que Hollande l’emporterait…De ce fait, de sources concordantes, les milices ont repris du service an vue de créer la chienlit dans la région, pendant ce weekend électif. Précisons par ailleurs que les détenus et prévenus de la prison d’Adzopé ont été transférés à Agboville suite à l’incendie de la prison d’Adzopé. La majorité des détenus encore en cavale sont en majorité, ceux venus d’Adzopé, nous a confié un garde sous le couvert de l’anonymat.

Ce n’est pas tout : depuis quelques temps, on note une recrudescence du banditisme à Agboville. Dans la nuit du dimanche au lundi dernier, Katou Denis né en 1978 et Tia Armand né en 1987 ont été pris par les Frci en patrouille vers 1h45’, pendant qu’ils opéraient au quartier sambrégnankro avec kalaches, haches et machettes. Cette nuit-là ils ont opéré 4 fois, blessant et dépouillant leurs victimes. Une fois au poste Frci, ils avouent être d’anciens miliciens l’un sans emploi (Katou Denis) et l’autre photographe (Tia Armand). Dans le portable de l’un, les Frci ont trouvé un appel vers 00h30’ en direction d’un leader de jeunesse très actif connu à Agboville, et proche de l’ancien régime….

Le weekend dernier, ces mêmes Frci ont mis la main sur Traoré Siriki né en 1976, un évadé de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan à la faveur de la crise postélectorale.

Reconverti en chauffeur, ce chef de gang redoutable qui écopait une peine de 20 ans et recherché par la police criminelle d’Abidjan, conduisait ses acolytes et les « butins » qu’il partageait ensuite. Cependant il n’a pas jugé bon de participer à cette évasion, il est resté dans la prison en attendant son jugement.

En regroupant donc ces faits, on constate que le choix du 1er mai n’est pas fortuit pour mettre à exécution leur sombre dessein et créer la panique au sein des populations.

Certaines informations font croire que ces 2 malfrats mis aux arrêts ont des accointances avec les bandes organisées de Tai et Abobo, qui se sont fait entendre ces derniers temps.
La population est inquiète.

Ivoireactu.net
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