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Société Publié le vendredi 11 mai 2012 | Le Nouveau Réveil

Tengrela : Calvaire, mille et une difficultés aggravés par les orpailleurs

La route Boundiali-Tengrela, longue de 117 km, est un calvaire depuis toujours pour les populations de la localité située sur la pointe nord de la Côte d’Ivoire et distante du Mali de, seulement, 4 km. Fort heureusement, les travaux impulsés par le gouvernement pour bitumer cet axe routier sont en bonne voie. Avec les ouvriers et les machines de l’entreprise Covec travaillent d’arrache-pied pour boucler les travaux. Seulement, voilà qu’un nouveau phénomène qui est celui des orpailleurs est venu accroître les difficultés des populations. "De fait, Tengrela se présente, aujourd’hui, comme une mine d’or sur l’ensemble de son territoire départemental. Papara, Sissingué, Zagnikan, Kanakono, etc sont autant de localités désormais prises d’assaut par les orpailleurs", indiquent des sources dignes de foi. Une seule entreprise autorisée par l’Etat serait en voie de démarrer ses activités à Kanakono. Hormis celle-ci, ce sont des orpailleurs clandestins qui ont envahi les contrées. « C’est la porte ouverte. Des personnes venant d’autres pays viennent extraire frauduleusement l’or et s’enrichissent. Ce qui n’est pas faisable dans leur pays à eux », déplore un fonctionnaire de la ville. Conséquence de cette présence massive des orpailleurs au pouvoir d’achat indéniable : tous les prix ont flambé à Tengrela. Le Kg de viande qui était anciennement à 800F ou 1000f est passé à 1300f. Des commerçants préfèrent ne plus vendre leur viande ou leurs produits à Tengrela mais plutôt dans les endroits où sont installés les orpailleurs. Les prix des denrées alimentaires et des logements grimpent sans cesse. Zones à hauts risques, ces localités que nous n’avons pas pu visiter parce que toutes situées à plus de 25 km après des routes impraticables, ont fini par attirer l’insécurité dans le département de Tengrela. Des attaques sont légion désormais au point où les dozos sont mis à contribution après 23 heures pour faire des patrouilles de surveillance. Prêtant ainsi main forte aux gendarmes et aux policiers de la ville. Tengrela vit donc l’insécurité, reconnaît le 1er adjoint au maire Nabissoumaïla Coulibaly, d’autant plus, qu’il y a moins de deux semaines, une attaque à main armée a fait un mort et un blessé grave. A côté de ce fléau, Tengrela n’a plus de voirie. Il n’y a aucune banque qui fonctionne dans cette ville sauf la Coopec. La trésorerie ne fonctionne plus. Les fonctionnaires, pour certains, sont obligés de se rendre à Abidjan, chaque fin de mois, pour le retrait de leur salaire. Le transport leur coûte 15.000 cfa et le voyage leur prend beaucoup de temps. Si la télévision ivoirienne et la radio sont bien reçues à Tengrela, il n’en est pas de même pour les journaux. Depuis la fin des élections législatives, les journaux n’arrivent plus dans cette ville du nord. Les problèmes de Tengrela ne sont pas exhaustifs.

Diarrassouba Sory
Envoyé spécial
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