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Politique Publié le vendredi 11 mai 2012 | Le Mandat

Force d’intervention au Mali / Paul Koffi Koffi (délégué à la Défense) : “Il est prévu trois mille hommes pour la Côte d’Ivoire”

Le ministre délégué à la Défense, Paul Koffi Koffi, s’est prononcé ce jeudi 10 mai sur les ondes de la radio onusienne. Situant le bilan sécuritaire en Côte d’Ivoire, il a précisé les actions du dispositif militaire ivoirien engagé dans la force d’intervention de la Cedeao au Mali.

Y a-t-il des dispositions qui ont été prises, suite à la réunion ivoiro-libérienne concernant la sécurisation de la frontière ?

La zone de Taï jusqu’à Grabo, fait l’objet d’incursions récurrentes qui occasionnent souvent des morts d’hommes. Le gouvernement, sur instruction du président de la République, Alassane Ouattara, a demandé que les deux pays se mettent ensemble pour proposer un plan conjoint d’actions qui devait se traduire par des opérations communes. Cela s’est passé à travers cette rencontre ivoiro-libérienne, qui a consisté à proposer que nos états-majors se retrouvent cette semaine. Nous fixerons une date pour mener cette opération d’envergure. Alors, je précise que c’est un dispositif permanent qui permettra de sécuriser la frontière, tant du côté de la Côte d’Ivoire que du Liberia. Malgré toute notre bonne volonté, nous ne pouvons pas mettre des militaires chaque kilomètre. Cela fait que nous avons une frontière poreuse. Mais, la meilleure façon, c’est d’y joindre les moyens non seulement nationaux mais aussi les opérations des Nations unies pour le maintien de la paix qui opèrent le long des deux frontières. Vous avez l’Onuci pour la Côte d’ivoire et la Minul pour le Libéria. Et c’est ce qui va être fait. Cette opération va démarrer à un moment donné et puis elle va durer le temps que durera l’insécurité autour de la frontière. Pour qu’il y ait un suivi commun régulier des patrouilles, on ira au-delà des frontières, dans le territoire du Liberia, avec les forces ivoiriennes, et on viendra dans les territoires ivoiriens avec les forces libériennes.

Et c’est à la suite de cela que l’opération Falcone a été décidée ?

Pour l’opération Falcone, nous n’avons pas attendu cette réunion pour prendre des dispositions. Depuis l’année dernière, il avait été indiqué qu’il y aurait un bataillon renforcé. Cela est une réalité. Nous avons 900 hommes qui sont déployés le long de la frontière et répartis en compagnies. Naturellement, cela n’est pas suffisant puisqu’il nous faut des moyens lourds. Et il nous faut aussi des moyens aériens pour sécuriser la frontière. (..) C’est pour cela que nous avons demandé le soutien de l’Onuci. C’est la meilleure façon de mettre les moyens ensemble. Et c’est ce que nous allons faire.

Pour la contribution à la force de la Cedeao, la côte d’Ivoire est-elle prête ?

La Côte d’Ivoire préside la Cédeao, nous ne pouvons qu’être en phase. Sans oublier aussi que lorsqu’on fait des projections sur le terrain, nous n’allons quand même pas nous déshabiller pour habiller les autres. Donc, nous savons ce qui est fait. Vous savez, dans une armée, il y a toujours une réserve qui permet de mener des opérations et c’est ce que les autres font. Il y a des soldats béninois, Togolais, marocains qui sont ici en Côte d’Ivoire. Cela sera intéressant pour nos hommes qui vont apprendre d’autres théâtres d’opérations pour avoir un esprit d’ouverture. Ça va aussi nous aider à reformer notre armée.
Est-ce que le nombre d’éléments de cette troupe a été déterminé ?
Effectivement, pour le Mali, la force d’attente de la Cedeao, il est prévu trois (3) mille hommes pour la Côte d’Ivoire. Il en est de même pour la Guinée Bissau, où il est prévu une compagnie.
Retranscrit par RUTH KAMONOU sur Onuci
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