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Société Publié le lundi 14 mai 2012 | Le Nouveau Réveil

Sinématiali / Entre nostalgie et espérance : La ville attend du Gouvernement une usine de tomates et de mangues

Sinématiali, situé à 48 Km au nord de Korhogo est nostalgique de son passé. Ce passé marqué par l’existence unité industrielle qui a aujourd’hui disparu. Alors que cette localité du pays continue de garder tous les atouts qui ont fait d’elle une toute petite «zone industrielle» sous les régimes des présidents Félix Houphouët Boigny et Henri Konan Bédié. «Il y avait une usine de transformation de la tomate en pâte, de tomate concentrée ici à Sinématiali. M N’koumo Mobio, maire honoraire de la commune d’Attécoubé, en était le directeur général dans les années 1977-1978. On cultivait la tomate et on la transformait en pâte» se souvient le doyen Coulibaly Daouda, paysan. Pour lui, le Gouvernement doit rouvrir cette usine qui a fait tant de bien à la population en termes d’emplois. Surtout que les terres cultivables existent toujours. L’usine appelée Cot (Sodefel), se rappelle-t-il, a fermé avant 2002. Mais en plein régime, celle-ci embauchait des milliers de femmes et d’hommes dans les champs et à l’usine. Le vieux paysan dit éprouvé de l’amertume. Sur un autre plan, Sinématiali se présente comme une zone de grande production de mangues. Des kentes aux «amelies» ou greffes en passant par les djakoumakoun (tête de chat en malinké), il y en a abondance en période de traite comme c’est le cas en ce moment. Mais aucune unité industrielle n’existe pour transformer ces variétés de mangues en jus ou en confiture commercialisables sur les grandes surfaces. C’est donc des tonnes de mangues qui pourrissent chaque année sous les yeux des paysans, déplore-t-il. «Nous prions Dieu pour qu’une usine de mangues soit implantée ici parce que beaucoup de mangues pourrissent après le triage effectué par les acheteurs qui exportent ces mangues depuis le port d’Abidjan». Selon Yéo Domitan, enseignant, les mangues choisies par les acheteurs obéissent à des critères. Elles doivent être belles et colorées pour être sélectionnées et conditionnées dans l’une des 6 centres de conditionnement que compte la ville. Sinon, elles sont écartées du lot et pourrissent souvent quand on sait que les vendeuses ne peuvent pas tout acheter. « Que le gouvernement pense à revaloriser le prix d’achat aux paysans. Le kilogramme est en ce moment à 170 F, alors que par le passé, il était de 250 f » plaide-t-il. Non sans suggérer la réalisation de grands projets d’élevage des bœufs et un centre d’abattage qui viendrait en appui à celui de Korhogo, aujourd’hui dépassé, selon lui. Ce jeune intellectuel de Sinémataili attend des cadres dont Laurent Dona-Fologo, Coulibaly Yadé, Coulibaly Gnénéma, actuel ministre des Droits de l’homme…, «Beaucoup de projets pour que les jeunes puissent être occupés». Au-delà de ces attentes, les populations de Sinématiali se plaignent de la vie chère, de l’insécurité qui, fort heureusement, recule depuis un moment, avec l’arrivée de la gendarmerie et certainement de la police, incessamment.

DIARRASSOUBA SORY
Envoyé spécial
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