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Politique Publié le mercredi 16 mai 2012 | Notre Vision

Insertion des ex-combattants : Il faut arrêter de jouer avec le feu / A l’instar de leurs frères d’armes libyens, les ex-combattants ivoiriens réclament leur dû au pouvoir pour qui ils ont combattu hier.

Officiellement un mort et plusieurs blessés. Tel est le bilan de la récente descente des ex-combattants libyens sur le siège du gouvernement de leur pays. Otés d’armes de guerre, de la foi et du courage qui guident les gens frustrés, ces ex-combattants sont allés réclamer ce qu’on leur avait promis, en contrepartie de leur participation à la chute de Kaddafi. Très certainement que le gouvernement libyen reprendra le règlement de leurs droits parce qu’un homme averti en vaut deux. Mais en attendant, il faudra réparer les dégâts causés lors de cette opération. Il faudra surtout se remettre du choc que cela a entrainé au sein des populations, tout en regrettant le risque de déstabilisation ainsi enregistré par ce pays. Tout cela peut être évité, si les autorités ivoiriennes prêtent une oreille attentive aux revendications des ex-combattants ivoiriens. Ex-miliciens ou ex-rebelles, ceux-ci ont été enregistrés et promesses leur ont été faites de les intégrer dans l’armée ou des activités génératrices de revenus. A ceux-là, il faut ajouter les autoproclamés Frci, qui n’ont pas été retenus au sein de la nouvelle armée. Ils ont été démobilisés avec cartes et promesse d’aide à l’appui. Ils sont ainsi près de 40 000, ces jeunes ivoiriens qui attendent que le gouvernement tienne parole, ou respecte ses engagements, c’est selon. ‘’A quand l’indemnisation ou la réinsertion de ces ex-combattants, afin que la Côte d’ivoire ne vive pas le scenario libyen ? Telle et donc la question que l’on poserait volontiers à Alassane Ouattara et par élongation, à tout son gouvernement. Même si l’Etat ne dispose pas d’assez de moyen, il faut faire ne serait-ce qu’un geste prouvant la bonne foi ou la sincère volonté de solutionner ce problème. Ce qu’il ne faut pas faire par contre, c’est de laisser ces jeunes dans cette forme de doute synonyme de mépris. Qu’on l’admette ou pas, il s’agit de jeunes gens ayant reçu une ‘’formation militaire’’ sur le terrain des opérations pour s’être frottés au maniement des armes. Ce sont donc des soldats aguerris, dont les sautes d’humeur peuvent avoir un effet très retentissant. Loin de nous toute idée de les encourager à imiter leurs copains Libyens. Nous souhaitons simplement que les autorités s’en préoccupent. Afin que la Côte d’ivoire soit à l’abri d’autres soubresauts.

Diabaté Franck Boyo
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