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Politique Publié le vendredi 18 mai 2012 | Le Temps

Procès de Gbagbo le 18 juin à la Cpi : Pas de témoin à la barre

© Le Temps Par DR
La Haye : Laurent Gbagbo comparaît en direct
Lundi 5 décembre 2011. La Haye (Pays-Bas)
Dans moins d’un mois, le Président Laurent Gbagbo comparaîtra une seconde fois devant les juges de la Cour pénale internationale. Transféré en catimini dans la nuit du 29 au 30 novembre 2011, Gbagbo a comparu le 5 décembre 2011 devant la Cpi, où il est accusé d’être un « co-auteur indirect » des événements postélectoraux qui ont émaillé la Côte d’Ivoire au lendemain de la crise postélectorale qui a suivi les élections présidentielles d’octobre et de novembre 2010. Une crise qui, selon les estimations, a fait au moins 3000 victimes. Pour savoir les charges qui sont retenues contre lui, Laurent Gbagbo sera dans les box de la Cpi, le 18 juin prochain. Sauf circonstances exceptionnelles, le procès tant attendu par le monde entier aura lieu. Mais, selon des informations en provenance de l’Institution pénale internationale, cette comparution aura lieu sans la présence d’un «témoin physique ou moral». Le Président Laurent Gbagbo sera jugé sans témoin. «Aucun témoin à la barre durant la comparution de Laurent Gbagbo le 18 juin», a-t-on appris d’une source, relayant les propos d’un proche de la Chambre préliminaire III en charge du dossier du « Woody de Mama ». Si de telles informatisons sont avérées, il convient de ne pas s’affoler. Mieux, le camp Gbagbo et ses partisans ont des raisons de crier encore victoire. Une seconde victoire après celle du 5 décembre quand le pouvoir relevait que «ce sont sous les bombes de la France de Nicolas Sarkozy qu’il a été arrêté et remis aux hommes de Ouattara, les Frci». Une révélation qui vient corroborer cette comparution sans témoin. Un coup dur pour le pouvoir Ouattara. Puisqu’après près de six mois passés injustement à La Haye, Laurent Gbagbo est toujours un «coauteur indirect». Alors que les véritables auteurs supposés ne sont toujours pas identifiés. A ce titre, pourra-t-on présenter à la barre, des témoins contre le « coauteur indirect » ? En tout état de cause, la réalité est palpable. Aucun témoin ne sera dans le box, le jour du procès de Laurent Gbagbo. En attendant, la Cpi de Fatou Bensouda veut voir clair dans le dossier ivoirien, notamment en ce qui concerne les crimes du camp Ouattara. «Des mandats d’arrêts seront lancés contre des personnalités proches du camp Ouattara», annonce-t-on à la Cpi. Le tout, pour dire que la sérénité n’est plus de mise dans le camp des déstabilisateurs de la Côte d’Ivoire du Président Laurent Gbagbo. La Cpi est à la recherche de témoins. Or, ceux-ci ne peuvent que se trouver dans le camp Ouattara. Mais ils ne sont pas jugés dignes de témoigner. Le dictateur qui s’est trop tôt réjoui, en croyant s’être débarrassé définitivement du Président Laurent Gbagbo en le transférant à La Haye déchante aujourd’hui, après la chute de Sarkozy à La Haye. Il avait prévenu : «Nous irons jusqu’au bout».

Toussaint N’Gotta
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