«700 millions sur son compte après 10 ans, Gbagbo un dirigeant honnête». C’est le titre qui barrait en grands caractères la manchette de «Notre Voie», hier. Selon le quotidien pro-Gbagbo, l’ancien président de la République est un homme intègre en matière de gestion des fonds publics. Il brandit comme preuve pour étayer cette «vérité», le compte que Laurent Gbagbo a ouvert à la SGBCI de la Riviera-Golf. « Notre Voie » va jusqu’à faire croire que les 700 millions trouvés sur le compte de l’ex-chef d’Etat est la somme totale des 9,5 millions accumulées par ce dernier durant les dix années qu’a duré son règne. En moins des « retraits » effectués par Laurent Gbagbo pour subvenir à ses besoins. Si le ridicule pouvait tuer. «Notre Voie» veut faire croire aux Ivoiriens que celui qui a géré l’argent des Ivoiriens comme sa propre poche pendant dix ans n’a qu’un seul compte bancaire ! Ce qui n’est pas du tout vrai. Car ce qu’oublient nos confrères de «Notre Voie», l’histoire sur la fortune personnelle de Laurent Gbagbo est déjà connue. Au plus fort de la crise postélectorale, le journal suisse «Matin Dimanche» avait vendu la mèche sur les sommes astronomiques qui se trouvaient dans les comptes suisses de l’ancien couple présidentiel. Dans un article paru le 1er janvier 2011, ce journal suisse avait éventé des mouvements de compte qui se faisaient sur les comptes de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone. Le journal a révélé que la fortune de l’ancien couple présidentiel s’élève à 6,5 milliards de francs suisses. Soit plus de 3550,23 milliards de FCFA. Dans cette cagnotte, le Matin Dimanche révélait que Laurent Gbagbo détenait 4,35 milliards de francs suisses et Simone Gbagbo 3,23 milliards. soit respectivement 2184,52 milliards de f cfa et 1638,61 milliards de f cfa. Ces faramineuses sommes d’argent ont été transférées au Liban, en Afrique du Sud, en Inde, en Iran et au Portugal au plus fort de la crise postélectorale, au moment où les pressions internationales se faisaient de plus en plus fortes. Ce, d’autant que l’Union européenne et les Etats Unis avaient pris une interdiction de séjour et le gel des avoirs d’une soixantaine de personnes du clan de l’ancien président, y compris lui-même et sa femme. Pour quelqu’un qui a seulement un seul compte bancaire en Côte d’Ivoire, comment peut prendre de telle sanction à son encontre ? Il est clair l’ancien couple présidentiel et les membres du clan avaient d’autres comptes bien garnis à l’étranger.
Parlons d’honnêteté, le quotidien français La Croix avait révélé à la même période qu’une propriété de Vandrouves, à Génève, appartenant à l’Etat ivoirien a été vendue pour 15 millions de francs suisses. Soit 822 milliards du f cfa. Selon le journal français, c’est Laurent Gbagbo lui-même qui aurait donné l’ordre de vendre cette propriété publique et de transférer les fonds issus de la vente sur un compte de la Société générale des Banques en France, détenu au nom de «la présidence de la République» et non au bénéfice du Trésor public ivoirien. D’où vient-il qu’on veuille faire croire aux Ivoiriens que Laurent Gbagbo est la rigueur et la transparence faites homme. Alors que tout le monde en Côte d’Ivoire sait que de mémoire d’Ivoiriens au cours de ses dix ans de règne, jamais les prévaricateurs et autres grilleurs d’argent n’ont été autant à l’aise, qui ont littéralement pillé ressources publiques. Cela sous les yeux complices d’un Laurent Gbagbo qui n’a rien, absolument rien fait pour stopper l’hémorragie. Comment est-on honnête en protégeant des malhonnêtes ? Et puis, l’honnêteté, ce n’est pas seulement en parlant de biens matériels et financiers. L’honnête homme, c’est aussi celui qui l’est avant tout avec lui-même et sa propre conscience. Quand on perd des élections et qu’on refuse expressément de l’admettre, et qu’on se ment à soi-même et au monde entier, cela s’appelle aussi de la malhonnêteté.
JCC
Parlons d’honnêteté, le quotidien français La Croix avait révélé à la même période qu’une propriété de Vandrouves, à Génève, appartenant à l’Etat ivoirien a été vendue pour 15 millions de francs suisses. Soit 822 milliards du f cfa. Selon le journal français, c’est Laurent Gbagbo lui-même qui aurait donné l’ordre de vendre cette propriété publique et de transférer les fonds issus de la vente sur un compte de la Société générale des Banques en France, détenu au nom de «la présidence de la République» et non au bénéfice du Trésor public ivoirien. D’où vient-il qu’on veuille faire croire aux Ivoiriens que Laurent Gbagbo est la rigueur et la transparence faites homme. Alors que tout le monde en Côte d’Ivoire sait que de mémoire d’Ivoiriens au cours de ses dix ans de règne, jamais les prévaricateurs et autres grilleurs d’argent n’ont été autant à l’aise, qui ont littéralement pillé ressources publiques. Cela sous les yeux complices d’un Laurent Gbagbo qui n’a rien, absolument rien fait pour stopper l’hémorragie. Comment est-on honnête en protégeant des malhonnêtes ? Et puis, l’honnêteté, ce n’est pas seulement en parlant de biens matériels et financiers. L’honnête homme, c’est aussi celui qui l’est avant tout avec lui-même et sa propre conscience. Quand on perd des élections et qu’on refuse expressément de l’admettre, et qu’on se ment à soi-même et au monde entier, cela s’appelle aussi de la malhonnêteté.
JCC
