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Politique Publié le mardi 22 mai 2012 | Le Patriote

Un an après l’investiture du président de la République Yamoussoukro en redemande

© Le Patriote
Investiture du president Alassane Dramane Ouattarra
samedi 21 mai 2011;Yamoussoukro ,fondation houphouet Boigny de la paix ,investiture du nouveau Président ivoirien SEM Alassane Ouattara ,en présence d`une vingtaine de chefs d`Etats africains et européen(Nicolas Sarkozy) mais également de représentants de Présidents occidentaux
Yamoussoukro a abrité plusieurs événements d’envergure aussi prestigieux les uns que les autres. Mais Yamoussoukro n’est pas prête d’oublier de si tôt celui du 21 mai 2011. L’investiture ce jour du président Ouattara restera dans la mémoire des populations de cette ville. La preuve, il suffit d’évoquer cette fête pour que, en chœur, hommes, femmes jeunes et enfants en parlent avec passion: «Je n’oublier ai jamais cette date. Je suis né et j’ai grandi dans cette ville. J’aurai bientôt 25 ans. Mais c’est la première fois que j’ai vu une telle mobilisation» raconte, Adrien Koffi, rencontré le vendredi dernier en plein cœur de la ville. Comme lui, tous ceux que nous avons interrogés gardent un souvenir mémorable de l’investiture de l’un des héritiers du père-fondateur de la Côte d’Ivoire moderne. Assis autour d’une table d’où coule à flot la boisson la veille, c’est-à-dire jeudi, pourtant jour de l’ascension, un groupe de jeunes, trempés de sueur dans un coin d’une buvette de la place, semblent redevenir lucides lorsqu’il s’agit d’évoquer ce qui les a marqués ce 21 mai de l’année dernière. S’autoproclamant porte-parole de la demie dizaine qu’ils sont, Yao Koffi, le teint noir, la tête carré et le nez aplati raconte entre deux gorgée de bière, ce qu’il a qualifié de jour anniversaire pour lui. Débout et tenant difficilement sur ses pieds, ce solide gaillard soutient que le 21 mai 2011, était aussi la date de son anniversaire. «A ce titre, je remercie le président Ouattara d’avoir choisi cette date. Personnellement, j’ai fait la fête,» souligne-t-il. En tout état de cause, l’investiture du chef de l’Etat à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix aura été aussi, l’occasion pour certains opérateurs économiques qui se sont frotté les mains, tant ils ont fait leurs meilleurs chiffres d’affaires. Gérant d’un hôtel situé au centre-ville, Guillaume K. avoue qu’il a fait en deux jours seulement, ce qu’il n’a jamais fait comme recette. Tout en reconnaissant avoir fait de l’augmentation à pratiquement 100 %. Tous les secteurs d’activités en ont eu pour leur trésorerie. Chauffeurs de taxi, conducteurs de cars de transport, tenants de maquis, gérants de bars, de boites de nuit auxquels se sont ajoutés ceux qui exercent dans l’informel comme les petits cireurs de chaussures, les petits vendeurs à la sauvette, et tout ce que Yamoussoukro compte de petits commerces s’en sont sortis, selon les témoignages recueillis sur place. En un mot comme en mille, «tout ce qui se vendait dans la ville ce jour-là trouvait ‘’preneur’’,» aux dires d’un gérant de cabine téléphonique qui, au lieu des 1500 F quotidien, est rentré le lendemain dimanche 22 mai, avec la somme de 45.000 F. Yao Alphonse, un hôtelier bien connu dans la capitale ne dit pas autre chose. Mon hôtel a été réquisitionné. Pendant tout le séjour j’étais au four et au moulin. J’étais à la fois à la réception et dans les chambres pour me rassurer que tout se passe bien. Il se souvient avoir logé la presse dans son ensemble ainsi que le DG de la police, le Général Brindou M’Bia. Répondant à la question des augmentations des prix des chambres ce jour-là, il précise qu’à cette époque, «si on a pu louer des chambres de maisons particulières et des villas, c’est dire que tous les hôteliers de Yamoussoukro ne suffisaient pas». Puis de poursuivre en ces termes: «On a juste augmenté un peu. Vous voyez, quand un pays organise la coupe du monde par exemple, les gens font tout pour grimper les prix. Mais nous, on a ajouté juste un peu.» En ce jour anniversaire de l’investiture du président Ouattara, les habitants de Yamoussoukro ont émis un souhait qui leur tient à cœur: le transfert effectif de la capitale. En effet lors de sa campagne présidentielle, le candidat Alassane Ouattara avait fait savoir que s’il est élu, il élirait domicile sur la terre natale de feu le président Houphouët-Boigny. Les populations de Yamoussoukro souhaitent que vœu se transforme en réalité le plus tôt possible. «Si lors de son investiture, nos affaires ont marché, elles le seront davantage lorsqu’il viendra s’installer ici,» pense une gérante de maquis à la gare. Elle est soutenue par un chauffeur de taxi communal: «Le seul jour de son investiture, on a eu un peu. Donc s’il vient s’installer à Yamoussoukro ici, les choses vont bouger,» présage-t-il, se plaignant qu’à cette heure si avancée de la journée, il n’a même encor fait sa recette qui s’élève en principe à 10.000 F. Un notable de la chefferie traditionnelle qui a voulu garder l’anonymat ne dit pas le contraire. Tout en reconnaissant que «le président Ouattara a beaucoup de préoccupations», il voudrait profiter des liges du Patriote (NDLR l’expression est de lui), pour rappeler au numéro un ivoirien «de ne pas oublier sa promesse faite de donner un statut particulier aux chefs traditionnels que nous sommes. Nous y croyons vraiment,» plaide-t-il, assis sous un arbuste devant sa cour au quartier Morofé.

Yves-M. ABIET, Envoyé spécial à Yakro
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