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Politique Publié le jeudi 31 mai 2012 | Le Temps

Notification des charges de la Cpi contre Gbagbo : L’enquêteur Ocampo dans la peau d’un opposant ivoirien

© Le Temps
Justice: Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale
Photo: M. Laurent Koudou Gbagbo lors de l’audience de comparution initiale devant la CPI le 5 décembre 2011
Un procès politique s’entend ! L’enquêteur lui-même ayant troqué sa toge pour le t-shirt estampillé «Ado Solution». Ocampo s’est tout simplement investi à fond dans le militantisme pro-Rhdp (Ndlr : Rassemblement des républicains pour la démocratie et la paix) pour défendre la cause de la coalition militaro-politique qui agresse la Côte d’Ivoire via Laurent Gbagbo depuis le 18 septembre 2002. Lisons plutôt l’introduction du faux Colombo de La Haye. «La présente affaire porte sur la responsabilité pénale de Laurent Gbagbo pour avoir élaboré et mis en œuvre une politique visant à le maintenir par tous les moyens au pouvoir, en qualité de Président de la Côte d'Ivoire, notamment au travers d'attaques soutenues, minutieusement planifiées, meurtrières, généralisées et systématiques, lancées contre les civils qui s'opposaient à lui. Gbagbo était le fer de lance de cette politique et au cœur d'un groupe de personnes chargées d'y donner suite. De la période antérieure à novembre 2010 à son arrestation le 11 avril 2011, Gbagbo a conçu cette politique et a planifié, organisé, ordonné, encouragé, autorisé et permis diverses mesures et actions précises dans le cadre de sa mise en oeuvre. En particulier, il s'est servi de l'appareil de l'État ivoirien, y compris les Forces de défense et de sécurité, renforcées par les Jeunes Miliciens et des mercenaires (les «forces pro- Gbagbo»), pour la mettre en œuvre. Il a régulièrement rencontré ses commandants pour orchestrer l'exécution de cette politique et a ordonné aux forces pro-Gbagbo de mener des attaques contre des manifestants civils. Étant donné que ces offensives soutenues contre des civils s'inscrivaient dans le cadre des instructions qu'il a données et de la politique qu'il a menée, il s'est bien gardé par la suite de les dénoncer ou de demander une enquête et d'en punir les auteurs. Des centaines de ses opposants civils ont été attaqués, tués, blessés ou victimes de viols dans le cadre de cette politique. Gbagbo est responsable des crimes qui lui sont reprochés dans le présent document en tant que coauteur indirect, ainsi qu'il est prévu à l'article 25-3-a du Statut de Rome». Les plus naïfs ont d’abord cru à un discours du va-t-en-guerre Ahmadou Soumahoro l’agité Secrétaire général du Rdr qui aurait raté sa vocation de croquemort, lui qui n’hésite pas à «envoyer ceux qui insultent Alassane Ouattara au cimetière». Ou d’un Djédjé Mady le président du moribond directoire du Rhdp dont la tâche de Secrétaire général du Pdci-Rda ne se limiterait qu’à vilipender le frère bété du Fpi. Ou alors un peu plus bas dans l’échelon des responsabilités, l’éternel boudeur et trouble fête Anaky Kobenan plus frondeur que président du Mfa. Voici donc l’introduction de ce qu’il est convenu d’appeler «Document de notification des charges» qui a été remis le 16 mai dernier, à la Chambre préliminaire 1 composée des juges Silvia Fernandez de Gurmendi (Présidente), Hans-Peter Kaul (Juge) et Christine Van den Wyngaert (juge). Joli ou mauvais travail devrait-on dire ? C’est selon. Les pro-Gbagbo peuvent dire Joli travail. Quant aux avocats, c’est tout naturellement qu’ils peuvent se frotter les mains face à la vacuité, à la nullité, au bâclage d’une enquête qui, vers la fin va leur offrir sur un plateau d’or la libération de leur client, celui que le monde entier considère depuis le 29 novembre 2011, comme le plus illustre et le plus célèbre de la prison de Scheveningen à La Laye : Laurent Gbagbo. Bien curieux cette introduction de rapport d’enquête, où nulle part n’apparaissent, les noms de ceux contre qui Laurent Gbagbo a fait sa guerre. Le juge de la Cpi Lui Moreno Ocampo a réussi la prouesse de trouver des victimes dans une guerre où Gbagbo se battait seul, face au néant. C’est-à-dire, le Président de la République qu’il était au moment des faits, au lieu de défendre son peuple, s’est plutôt illustrer à le zigouiller sans raison apparente, du moins quand on s’en tien à l’enquête du procureur de la Cpi. Si l’on fouille bien les poches de Lui Moreno-Ocampo, nul doute que l’on y trouverait sa carte de militant du Rdr.

Simplie Allard
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