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Politique Publié le vendredi 1 juin 2012 | AFP

Michel Gbagbo, fils de l`ex-président, entendu par la justice ivoirienne

© AFP
Michel Gbagbo
ABIDJAN - La justice ivoirienne a entendu vendredi Michel Gbagbo, fils de l`ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dans le cadre des premières auditions de personnalités détenues de l`ex-camp au pouvoir, a annoncé à l`AFP l`un de ses avocats.

Le Franco-Ivoirien Michel Gbagbo, 42 ans, inculpé d`infractions économiques, dont le détournement de deniers publics, était détenu à Bouna (nord-est) depuis environ un an, avant d`être récemment hospitalisé à Abidjan.

Il "a été entendu" à Bouna par un juge du tribunal d`Abidjan, a affirmé Me Toussaint Zahui Dako, joint par téléphone depuis la capitale économique ivoirienne. "Nous l`avons trouvé bien moralement et physiquement", a-t-il ajouté.

Fin mai, sa mère française, Jacqueline Chamois, avait affirmé à l`AFP que Michel Gbagbo était "un prisonnier d`opinion" et elle avait demandé un "rapatriement sanitaire" pour son fils "très éprouvé".

Jeudi et vendredi, l`ex-chef du parti de M. Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N`Guessan, a aussi été entendu. Déjà poursuivi pour "crimes économiques et atteinte à la sûreté de l`Etat", il est désormais inculpé en outre de "crimes de sang, génocide, attaque des populations civiles, vols aggravés", a précisé son avocat.

Ces audiences marquent le début des premières auditions sur le fond d`une vingtaine de pro-Gbagbo détenus dans plusieurs villes du Nord ivoirien depuis plus d`un an. Cette série d`auditions est censée s`achever en octobre, selon le programme fourni par les avocats.

Ces personnalités, parmi lesquelles figure l`ancienne Première dame Simone Gbagbo, détenue à Odienné (nord), avaient été arrêtées puis placées en détention à la fin de la crise politico-militaire meurtrière de décembre 2010-avril 2011, pour atteinte à la sûreté de l`Etat et/ou infractions économiques.

Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à l`élection de novembre 2010, la crise a fait quelque 3.000 morts.

Le camp Gbagbo réclame sans relâche la libération de ses responsables en détention, l`ex-président en tête, incarcéré à La Haye par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l`humanité.
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