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Société Publié le mardi 5 juin 2012 | Le Patriote

Kangouté Moctar (Président du comité d’organisation de la caravane de la paix du BSADO): “Nous voulons nous investir dans la réconciliation”

Le mouvement Bouna soutient Alassane Dramane Ouattara (BSADO) a décidé de s’investir dans la réconciliation des Ivoiriens, particulièrement dans le Bounkani. Et ce, à travers un tournoi de football et une caravane de la paix. Au delà, Bouna veut fêter la victoire de son candidat, comme l’explique ici, Kangouté Moctar, secrétaire général du BSADO et président du comité d’organisation de la caravane de la paix dans le Bounkani.
Le Patriote: Pourquoi un tournoi de la réconciliation?
Kangouté Moctar: Nous avons décidé de nous investir pour que la réconciliation prônée par le président de la République soit une réalité à Bouna. Pour nous, le moyen le plus sûr de rapprocher les populations, est le football. Nous avons donc lancé depuis le 26 mai denier un tournoi de football doté du trophée Alassane Ouattara. C’est un tournoi auquel prendront part 32 équipes et dont l’apothéose est prévue pour le mois de septembre. Au-delà de ce tournoi, nous avons organisé une caravane pour la paix dans le Bounkani. Il s’agit pour le président du BSADO, Mohiédine Camara et son équipe, d’?uvrer au retour de la paix et de la cohésion au sein des populations.

LP: Plus qu’un tournoi, il s’agit d’une fête comme on l’a constaté au lancement de cette caravane. Pourquoi avez décidé de faire cette fête?
KM: La raison est toute simple. Nous fêtons parce que nous avons souffert des années durant pour notre appartenance au RDR. Au moment de l’implantation de notre parti, nous avons souffert ici à Bouna comme partout ailleurs. Malgré les menaces et les intimidations, nous sommes arrivés, contre vents et marrées à implanter le parti ici à Bouna. Contrairement à nous autres, beaucoup de ceux qui étaient de ce combat-là, ont été fauchés par la mort, d’autres n’ont pas supporté l’adversité et ont quitté le navire. Pour, nous, ceux qui ont non seulement survécu, et qui sont demeurés constants au parti méritent d’être célébrés. Nos morts ne doivent pas non plus être oubliés. Rappelez-vous que notre organisation a connu trop de péripéties. Le BSADO est né en 1999. Sa naissance a coïncidé avec le début des problèmes politiques d’Alassane Dramane Ouattara. Dans les moments difficiles de la vie d’ADO, nous étions présents à ses côtés. Cela nous a beaucoup coûté. Le président du BSADO a vu ses 8 remorques parties en fumée, moi j’ai connu 6 ans d’exil pour protéger ma vie. Tout récemment, au plus fort de la crise postélectorale, une liste des membres du BSADO circulait dans les différents corridors conduisant de Bouna à Abidjan. Ordre était donné à ceux qui étaient à ces corridors d’ôter la vie à tous ceux d’entre nous qui s’y feraient prendre. Nous nous sommes organisés pour aller protéger son domicile.

LP : Malgré tout, votre mouvement a été tenu le cap. D’où tirez-vous votre force?
KM : Juste après notre création, nous avons été reçus par ADO à son domicile. Ce jour-là, il a dit: «Bouna et Kong c’est une histoire». Il a dit aussi qu’il ne pouvait pas être ce grand médecin reconnu dans le monde et être incapable de soigner une migraine chez soi. «Si je suis candidat, c’est pour vous, chers parents». Ces mots ont constitué notre boussole. Nous avions dit qu’il fallait aller avec lui jusqu’au bout. Nous avons dès lors, cru en l’homme. Aujourd’hui, notre joie est grande parce que notre lutte a abouti avec la victoire d’Alassane Ouattara. Nous fêtons pour célébrer ceux qui ont lutté avec notre mouvement, au sein du parti pour l’acquisition du pouvoir d’Etat. Nous devons aussi rendre hommage à ceux qui sont morts par des prières et leur dire que leur combat n’a pas été vain.

LP: votre combat ayant abouti, qu’attendez-vous du président de la République?
KM : Nous attendons beaucoup de lui. J’ai voulu faire l’historique parce que réellement le BSADO a toujours donné au parti. Nous avons fait plusieurs dons au parti. Aujourd’hui, nous avons le pouvoir et des responsables du parti disent qu’il n’y a pas un gâteau à partager. Nous, nous disons qu’il y a un gibier à partager. Parce qu’aller à la conquête du pouvoir était éprouvant, c’était une chasse. Nous avons contribué à cette chasse. Nous avons tué le gibier. Au BSADO, nous réclamons de façon légitime notre part. Partout où le président est passé dans la précampagne et pendant la campagne, nous étions à ses côtés avec une délégation d’au moins 25 personnes. Aujourd’hui nous demandons au Président de penser à nous. Bouna est dans une léthargie qu’on ne peut pas commenter. Il n’y a pas d’écoles, pas de routes chez. Nos villages n’ont pas d’eau potable. Il n’y a pas d’électricité. Il y a trop de problèmes à Bouna.

Réalisée à Bouna par Thiery Latt
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