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Politique Publié le jeudi 7 juin 2012 | Le Temps

Edith Cresson au régime Ouattara : «On ne cherche pas la paix dans la violence»

A l’ouverture des travaux d’un Forum international de réflexion portant sur la culture de la paix en Afrique de l’Ouest, à Abidjan, le lundi 4 juin 2012, des personnalités politiques du monde de l’Unesco se sont élevées contre la recrudescence des crises dans la sous-région, et en général en Afrique. Ces crises freinent le développement durable et contraignent la jeunesse à l’oisiveté et au chômage. Ainsi pointant du doigt la responsabilité des acteurs politiques, ces personnalités politiques au nombre desquelles, l’ancien Premier ministre, français, Edith Cresson, a vertement déconseillé la réconciliation et la quête de la paix par la voie de la violence. Elle a estimé que lorsque l’on sort d’une période douloureuse, comme celle qu’a connue la Côte d’Ivoire, «les mécanismes de fortification de la cohésion sociale doivent être la priorité». Prenant pour exemple l’Europe de l’après 1945, l’ancien Premier de France, a enjoint la classe politique ivoirienne et en particulier le pouvoir actuel, à privilégier la «concertation». «On ne peut se réconcilier que si on se connaît. Apprenons à nous connaître, pour jeter les fondements de la paix durable. Et cela n’est possible que par la concertation», a-t-elle conseillé à l’assistance qui avait en son sein, le Premier ministre de Ouattara, Me Ahoussou Jeannot. Poursuivant, Edith Cresson, fait savoir que le monde est embarqué «dans un même bateau». Et qu’à ce titre, la mise en place d’un système de concertation est extrêmement importante. Parce que «c’est bien d’avoir des rêves, mais ceux-ci ne sont réalisables qu’à partir de la concertation, surtout avec la jeunesse», pilier d’un lendemain durable. La jeunesse, soutient l’hôte des organisateurs, est dynamique et il importe aux gouvernants de penser des projets à moyen et long terme pour elle. «Vous sortez d’une situation difficile, s’adressant aux Ivoiriens, on ne règle pas les choses aussi facilement, on ne cherche pas la paix par la voie de la violence. Après la guerre mondiale de 1945, l’Europe est sortie fortifiée grâce aux différents compromis», a-t-elle dit à l’endroit des invités. Quand pour leur part, les autres intervenants, Ambroise Niyonsaba (Ua), Mme Aïcha Ben Barka, sous directrice générale du département Afrique de l’Unesco, ont tour à tour, exhorté les participants à la culture de la paix qui ne doit pas être un simple «mot, mais un comportement». La dynamique de la réconciliation, estiment les orateurs, impose «des mots, des gestes et des réponses concrètes, matérielles». Très consciente de l’enjeu du Forum, la ministre de l’Education nationale, Kandia Camara, a formulé le vœu que «la qualité des échanges soit bénéfique à la Côte d’ivoire», et par ricochet «à l’Unesco» qui, après 23 ans, suite au colloque tenu à Yamoussoukro, en 1989, renoue avec la Côte d’Ivoire. Le thème principal de ce forum est «La culture de la paix en Afrique de l’ouest : un impératif de développement économique et une exigence de cohésion sociale». Co-organisé par l’Unesco et le Centre d’études et de prospectives stratégiques (Ceps), une Ong internationale, ce Forum prend fin ce mardi 5 juin 2012. Les enjeux économiques pour identifier les pistes d’actions innovatrices pour la culture de la paix sur le continent africain guideront les travaux.

Toussaint N’Gotta
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